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Turquie, Syrie et...
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narine
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MessagePosté le: 22 Aoû 2014 5:49    Sujet du message: Répondre en citant

cengiz-han a écrit:
C'est le début de la fin je dirais...

Il était le ministres des affaires étrangères qui voulait un conflit avec la Syrie... Dieu merci des écoutes nous ont sauvé.

On avait accusé le "paralel" mais peut-être que c'est l'Allemagne qui écoutait la Turquie qui a sauvé la Turquie en rendant public cette réunion soit disant ultra secrete!!!


Un peu plus haut sur cette page, il y a une traduction partielle de ces écoutes téléphoniques sous le titre:
"La Turquie préparait une opération ‘sous faux drapeau’ pour agresser la Syrie"

Le problème c'est que jusqu'à quand les américains vont se servir de ces cireurs de chaussures?
Bien que médiatiquement ils font la guerre à l’État Islamique qui est leur propre création, mais ils savent aussi qui est T.Erdogan ou Ahmet Davutoglu ou encore Hakan Fidan !
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narine
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MessagePosté le: 23 Aoû 2014 4:46    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
La résolution internationale de lutte contre l’EIIL : vérité ou duperie?


Par Amin Hoteit
Mondialisation.ca, 21 août 2014
thawra.alwehda.gov.sy





Ces derniers jours ont vu l’Occident camper deux positions à l’encontre de « Daech », le créateur du califat Islamique en Irak et en Syrie [EIIL] ; la première s’étant traduite par des frappes aériennes US sur le nord de l’Irak à la frontière du Kurdistan ; la seconde s’étant soldée par une résolution du Conseil de sécurité contre « Daech » et « Jabhat al-Nosra ».

Certains pourraient expliquer ces prises de position par le fait que l’Occident aurait finalement décidé d’admettre la vérité et de s’attaquer sérieusement au terrorisme pratiqué par ces deux organisations. Est-ce le cas ?

En réponse, nous disons qu’un dossier ne se lit pas en partant de la dernière page, voire de la dernière ligne, mais qu’il nous faut lier les choses les unes aux autres, respecter le passé pour comprendre le présent et prévoir l’avenir, et ramener le secondaire à l’essentiel pour en déduire le véritable objectif.

Par conséquent, nous devons partir d’une vérité, reconnue par tous, qui se résume à dire que l’émergence de ces deux organisations terroristes est indissociable de l’Occident, de ses alliés et de ses instruments régionaux, étant donné qu’il est désormais incontestablement établi et largement documenté que la Turquie, l’Arabie saoudite et le Qatar sont les pays qui ont parrainé, financé, et couvé ces deux organisations dans l’espoir d’abattre l’État syrien et de l’extirper en tant que citadelle médiane de l’Axe de la Résistance, en prélude à l’anéantissement de l’ensemble des chainons de cet Axe, comme le voudrait le projet américano-sioniste. Autant de vérités démasquées qui ne peuvent même plus échapper aux gens ordinaires ou à ceux qui ne souhaitent pas faire l’effort de consacrer un peu de leur temps aux questions politiques et stratégiques.

D’autre part et sur la base de preuves tangibles, il est évident que le lâchage de Daech sur la Syrie, et à partir de là sur l’Irak, est survenu :

en premier lieu dans un contexte que nous pouvons désigner par « la stratégie de l’ordre serré » contre l’Axe de la résistance ; ce qui nous rappelle l’opération adoptée par M. Bachir Gemayel pendant la guerre civile lorsqu’il a appelé à « l’unification de tous les fusils chrétiens », opération qui a conduit à la formation des « Forces Libanaises » et à son élection, en tant que leur commandant en chef, à la présidence de la République au cours de l’invasion israélienne du Liban en 1982 [1 ]

en second lieu dans le cadre de la mise en œuvre du nouveau plan US consistant à saigner l’Axe de la Résistance et à couper son cordon matériel avec la Résistance palestinienne à Gaza ; un plan que Daech s’est chargé d’exécuter en Irak, en Syrie, au Liban et qu’Israël s’est chargé d’exécuter à Gaza.

C’est pourquoi, bien que certains pourraient penser que l’Occident refuse le comportement criminel de Daech et qu’il s’est effectivement décidé à le combattre autant par des frappes aériennes que par une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, nous pensons qu’il serait prudent d’aller au-delà de l’arbre qui cache la forêt et, en l’occurrence, de nous méfier des pièges tendus par les Occidentaux. En effet :

Les frappes aériennes US sur l’Irak :

Nous ne croyons absolument pas que les frappes aériennes sur l’Irak aient été exécutées pour la sécurité et la souveraineté de l’Irak ou, comme le prétendent certains politiciens irakiens qui cherchent à les justifier, conformément au prétendu accord stratégique du dit « Contrat sécuritaire américano-irakien ». Si tel était le cas, les États-Unis auraient frappé au moment où les autorités irakiennes ont officiellement demandé leur aide pour contrer l’avancée de L’EIIL [2] au lendemain de la mise en scène de « l’invasion daéchienne de Mossoul » [3] ou, tout au moins, quand leurs satellites ont enregistré l’exécution de 1700 personnes dans Mossoul et ses environs, ou encore lorsqu’ils ont eu confirmation des actes génocidaires et crimes contre l’humanité commis par Daech contre les Yézidis à Sinjar et contre les chrétiens ou d’autres minorités tout autour de Mossoul. Mais rien de tout cela n’a eu lieu. En revanche, Obama a clairement déclaré que « les États-Unis ont un intérêt stratégique à arrêter les avancées de l’EIIL et qu’ils ne serviraient pas de forces aériennes aux chiites irakiens ou à toute autre faction » [4].

C’est à la lumière de cette déclaration que nous devons interpréter les frappes aériennes en Irak. Nous n’irons pas jusqu’à dire que les États-Unis, qui ont créé et nourri l’organisation terroriste Al-Qaïda et ses diverses branches, se sont retournés contre leur créature en fin de parcours. Mais nous disons que c’est parce qu’ils ont vu leurs intérêts menacés par des « éléments indisciplinés » au sein de Daech, qu’ils ont lancé leur aviation pour à la fois :

punir les dévoyés et rappeler à Daech les limites politiques et terrestres fixées au préalable,

se disculper face aux accusations de nombre d’analystes et de chercheurs qui les jugent responsables du terrorisme de Daech,

s’assurer de l’intégrité des frontières du Kurdistan irakien qu’ils n’ont cessé d’utiliser contre notre région tel un poignard planté à mi-chemin entre indépendance inachevée vis-à-vis de l’Irak et rétablissement impossible de son lien organique avec l’État central irakien, d’où le nouveau concept d’« État quasi-indépendant » !

Ceci sans omettre la possibilité pour les États-Unis de créer un précédent sur lequel ils pourraient s’appuyer, plus tard, pour justifier une intervention militaire en Syrie sous prétexte de frapper Daech, puis laisser la situation évoluer dans le sens souhaité sans avoir à se heurter à n’importe quel obstacle d’où qu’il vienne. C’est, à notre avis, la raison de l’adoption de la Résolution du Conseil de sécurité et c’est ce que nous nous proposons de démontrer.

La résolution du Conseil de sécurité de l’ONU N° 2170 [5]

Cette résolution -dont le projet a été soumis au Conseil de sécurité par l’Occident et sous la présidence de la Grande-Bretagne- aussi importante soit-elle d’un point de vue principiel, ne remédie en rien au problème. Certes, elle condamne Daech et Al-Nosra ainsi que tous ceux qui les soutiennent, invite à les combattre, appelle à l’interdiction de leur financement direct ou indirect, de leur armement, de leur acheminement, etc., mais une étude détaillée et approfondie nous fait penser à la fable de la montagne ayant accouché d’une souris !

En effet, malgré son importance juridique, cette résolution est vide de tout processus opérationnel et de tout ce qui pourrait amener à demander des comptes aux États qui soutiennent Daech et facilitent ses opérations criminelles, alors que le monde entier est désormais au courant, tout du moins, du rôle joué par la Turquie, l’Arabie saoudite et le Qatar hier et aujourd’hui.

À cela, il nous faut ajouter, l’irritation manifeste du président britannique de la séance du Conseil de sécurité devant les interventions des délégués de la Syrie [6] et de l’Irak, irritation interprétée comme un refus de permettre le moindre éclairage sur les lacunes de la résolution et ce qu’elle pouvait dissimuler.

C’est pourquoi et en dépit de tout ce qui a été dit à propos de cette résolution, nous pensons que son seul point positif est la reconnaissance unanime, par tous les membres du Conseil de sécurité, de la véracité des déclarations antérieures de la Syrie quant au caractère terroriste des deux organisations précitées. Ce qui implique que la Syrie subit une agression étrangère terroriste et non une révolution populaire, comme certains États membres de ce même Conseil de sécurité continuent de prétendre !

Mis à part ce constat, nous ne voyons dans cette résolution rien qui puisse donner satisfaction ou inspirer un sérieux espoir quant à la volonté de l’Occident de lutter contre le terrorisme. À ce propos, nous profitons de cette occasion pour poser quelques questions à ceux qui ont été les inspirateurs du projet de cette résolution et qui ont poussé à son adoption, donc aux États-Unis et à la Grande-Bretagne en particulier :

1. Pourquoi Abou Bakr al-Baghdadi et ses 12 collaborateurs immédiats ne figurent-ils pas sur la liste du terrorisme international ? Pourquoi n’a-t-on pas gelé leurs avoirs ? Pourquoi n’ont-ils pas été déférés devant la Cour pénale internationale par décision du Conseil de sécurité ? Cette dernière décision aurait-elle été compromettante pour les fonctionnaires US photographiés en compagnie d’Al-Baghdadi et d’autres ?

2. Qui fournit à Daech les cartes détaillées des territoires syrien et irakien ? Qui précise à Daech les points forts de la structure défensive à éviter et les points faibles à infiltrer dans ces deux pays ? Qui planifie les invasions de Daech en fonction de ces renseignements ? N’est-ce pas les forces qui possèdent des satellites braqués sur la région et les agences de renseignement internationales, notamment celles des États-Unis et de l’OTAN ?

3. La Turquie, membre de l’OTAN, n’est-elle pas le seul pays à travers lequel transite le pétrole volé, en Syrie et en Irak, pour être vendu sur le marché international et notamment à l’Europe ; ce qui rapporterait à Daech trois millions de dollars par jour ? Pourquoi ne pas prendre des mesures radicales contre la Turquie pour arrêter cela ?

4. La Turquie n’est-elle pas désormais le principal point de passage des terroristes de Daech vers la Syrie et l’Irak ? Pourquoi ne pas leur interdire ses ports et aéroports ? Pourquoi ne lui adresse-t-on pas un simple blâme ?


5. N’est-il pas notoirement établi que le Qatar, l’Arabie saoudite et d’autres États du Golfe financent en permanence ces deux organisations terroristes qui ont justement adopté l’idéologie du wahhabisme allié aux USA ? [7].

Beaucoup de questions à poser avec à chaque fois des réponses qui indiquent que si l’Occident en général et l’Amérique en particulier avaient sérieusement voulu combattre le terrorisme de Daech et de Jabhat al-Nosra, ils auraient pu tarir les sources de leur force en quelques mois, si bien que nous n’aurions même pas besoin d’une quelconque résolution du Conseil de sécurité de l’ONU. Les États-Unis et leurs alliés dans l’OTAN ainsi que les états régionaux, qui leur sont inféodés, en seraient capables à partir du moment où ils le décideraient. Mais la décision devrait venir des USA et elle ne viendra pas, car les États-Unis voit toujours dans le terrorisme, et ses bandes armées, son « armée secrète » qui lui permet d’atteindre des objectifs que son armée conventionnelle est incapable d’atteindre !

Finalement, la résolution 2170 s’explique par le fait que l’Occident, qui porte la responsabilité physique et morale des crimes de Daech et de Jabhat al-Nosra, a cherché à se disculper de son propre crime en le niant, tout en créant un précédent qui justifierait des frappes aériennes US sur le territoire syrien sous couvert de la guerre contre Daech… et c’est contre cela que nous devons prévenir !

Dr Amin Hoteit

18/08/2014



Source : Al-Thawra, al Wehda [Syrie]

http://thawra.alwehda.gov.sy/_print_veiw.asp?FileName=9743819720140818002513

Article traduit de l’arabe par Mouna Alno-Nakhal pour Mondialisation.ca



Notes :

[1] Opération Paix en Galilée ou Invasion du Liban de 1982 : Le 6 Juin 1982, l’armée israélienne envahit le sud du Liban, officiellement dans le but de faire cesser les attaques palestiniennes de l’OLP lancées depuis le Liban…

[2] L’Irak demande aux États-Unis d’intervenir contre les djihadistes

http://www.lesoir.be/576062/article/actualite/monde/2014-06-18/l-irak-demande-aux-etats-unis-d-intervenir-contre-djihadistes

[3] Quels sont les buts de la mise en scène de l’invasion de l’Irak par l’EIIL?

http://www.mondialisation.ca/quels-sont-les-buts-de-la-mise-en-scene-de-linvasion-de-lirak-par-leiil/5389190
[4] Obama Vows To Continue Iraq Air Strikes ‘If Necessary’

http://www.defensenews.com/article/20140809/DEFREG04/308090014/Obama-Vows-Continue-Iraq-Air-Strikes-Necessary-

[5] La résolution N°2170 : le conseil de sécurité adopte à l’unanimité une résolution sur l’interdiction de tout support à “l’EIIL” et au “front Nosra”

http://www.sana.sy/fr/?p=8681

[6] Vidéo : Intervention du Dr Bachar al-Jaafari, délégué permanent de la Syrie auprès des Nations Unies, suite à l’adoption de la résolution 2170

https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=s4IzgpvOetw

[7] US Sponsored “Islamic Fundamentalism”: The Roots of the US-Wahhabi Alliance

http://www.globalresearch.ca/us-sponsored-islamic-fundamentalism-the-roots-of-the-us-wahhabi-alliance/5303558



Le Docteur Amin Hoteit est libanais, analyste politique, expert en stratégie militaire, et Général de brigade à la retraite.


J'aurais aimé lire vos pronostics maintenant que A.Davutoglu sera premier ministre turc et Hakan Fidan futur ministre des affaires extérieures!
Allez, lachez-vous ! Smile
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narine
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MessagePosté le: 26 Aoû 2014 22:48    Sujet du message: Répondre en citant

Bon, pour le moment Hakan Fidan ne semble pas devenir ministre des affaires extérieures! Very Happy Mais on ne sait jamias ! Very Happy

Deux images assez révoltantes:
Le premier est à Rakka en Syrie, où on voit comment les femmes esclaves sont traitées par l'EIIL :




La seconde image de Mosul- Irak, Marché de femmes esclaves sans différence ethnique.
Les femmes enlevées en Syrie et Irak (Il y a bien des femmes kurdes, yézidis, alevis, turkmènes et chrétiens!) sont vendues au marché de Mosul.
Certaines personnes disent qu'elles prient pour détourner le sujet de l'image, mais si on regarde bien les femmes de devant sont bien enchainées les unes aux autres :




New-York Times d'aujourd'hui accuse la Turquie de soutenir les djihadistes d'EIIL :

Citation:
New York Times'tan Türkiye'ye şok suçlama
ABD'nin New York Times gazetesinin başyazısında Türkiye'yi terör örgütü IÞİD'e destek vermekle suçladı!



Ortadoğu'da dehşet saçan Irak Þam İslam Devleti (IÞİD) dünyanın da gündeminde. ABD’nin saygın gazetelerinden New York Times, Türkiye’nin IÞİD örgütünün militanlarının sınırlarından geçmesine ve silah taşımasına müsaade ettiğini öne sürdü.

IÞİD'in, tarihteki 'en başarılı radikal örgüt' olduğu vurgulanan yazıda, çözüm adına bölgedeki Müslüman ülkelerin IÞİD’in durdurulması için adım atması gerektiğine işaret edildi.

TÜRKİYE DURMALI

New York Times, gazetesinde yer alan başyazıda IÞİD’in bugüne kadar, bölgedeki birçok Müslüman ülkeden beslenerek gücünü artırdığı ifade edildi. Kuveyt, Katar, Suudi Arabistan ve Türkiye’nin dolaylı yoldan IÞİD’e destek olmakla suçlandığı başyazıda, “IÞİD, Kuveyt ve Katar’daki bağışçılardan finansal destek aldı. Suudi Arabistan Suriyeli muhaliflere adeta silah yağdırdı ve IÞİD’e gidip gitmediğini hiç umursamadı. Türkiye, IÞİD’li miltanlara ve sınırlarından silahların geçişine müsaade etti. Bunların hepsi durmalı” ifadelerine yer verildi.

UZUN BİR OPERASYON GEREK

Başyazıda, “Medeni dünyayı dehşete düşüren gaddar bir örgüt” olarak tanımlanan IÞİD’e karşı ABD’nin yalnız savaşamayacağı ifade edildi. ABD Merkez Kuvvetler Komutanlığı (CENTCOM) verilerine göre 8 Ağustos'tan bu yana ABD ordusunun IÞİD’e yönelik gerçekleştirdiği toplam 96 hava saldırısının, dini azınlıklar ve diğer halkı biraz olsun rahatlatmış olsa da yeterli olamacayağının dile getirildiği başyazıda, IÞİD’in yok edilmesi veya büyük ölçüde zayıflatılabilmesi için uzun dönem ve organize bir operasyonun gerektiği belirtildi.

Örgütün, ABD ve Batı dünyasına tehdit olabileceği görüntüsü verse de asıl büyük bedeli Müslümanlara ödettiğine dikkat çekilerek, Obama’nın “Ortadoğu’daki hükümet ve halklar, IÞİD kanserinin yayılmasını engellemek, ortadan kaldırmak adına ortak çaba göstermeli” şeklindeki ifadelerinde haklı olduğu vurgulandı.

IÞİD TARİHİN EN BAÞARILI ÖRGÜTÜ

Başyazıda, Savunma Bakanı Chuck Hagel’in IÞİD’e yönelik “Daha önce gördüklerimizin çok ötesinde...” açıklaması hatırlatılarak, bunun sebebinin, IÞİD’in çok yönlülüğü, maddi gücü ve taktiksel yetenekleri olduğu kaydedildi. Hatta bazı analistlerin daha da öteye giderek IÞİD’i "tarihin en başarılı radikal örgütü" olarak tanımladığına da dikkat çekildi.

BÖLGESEL BİR ASKERİ GÜCE İHTİYAÇ VAR

Çözüm adına bölgedeki Müslüman ülkelerin IÞİD’in durdurulması için adım atması gerektiğine vurgu yapan gazete, Türkiye ve Körfez Arap Ülkeleri İş Birliği Konseyi’nin desteklerini içeren bölgesel bir askeri gücün ihtiyaç olabileceğini kaydetti. Başyazıda, “Bu, kesinlikle para, istihbarat paylaşımı, diplomatik işbirliği ve IÞİD’e yönelik finansmanın kesilmesi ile ülkeler arasında IÞİD militanlarının dolaşımının engellenmesi için net bir plan gerektiriyor” ifadelerine yer verildi.

Başyazıda ayrıca, Müslüman ülkeleri içeren geniş katılımlı ülkeler koalisyonunda, IÞİD’e yönelik askeri tehdidin yanı sıra bölgedeki siyasi ve dini problemlerin de ele alınması gerektiğinin altı çizildi.

http://www.cumhuriyet.com.tr/haber/dunya/110523/New_York_Times_tan_Turkiye_ye_sok_suclama.html


New York Times a bien raison, on voit ci-dessous un stand de campagne d'aide à EIIL à Fatih-Istanbul :



Et le prefet d'Istanbul comme à son habitude dira qu'ils n'ont pas demandé d'authorisation, donc la préfecture n'était pas au courant !! Laughing
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cengiz-han
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MessagePosté le: 28 Aoû 2014 0:54    Sujet du message: Répondre en citant

Il est évident que l'Occident ou les USA seront obligés d'anéantir une nouvelle fois le frankenstein qu'ils ont crée.

A quel prix?

Et les femmes? Marché aux femmes en 2014 d'une part et à Fatih Istanbul d'autre part on collecte des fonds pour ces créateurs qui se réclament d'Islam...

Le tableau est énormément affligeant, frustrant, enlève l'espoir.

Au fait combien de million de femmes, citoyennes turques ont voté pour Erdogan?
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MessagePosté le: 29 Aoû 2014 20:38    Sujet du message: Répondre en citant

Si vous avez déjà pensé que Besancenot était un manipulateur manipulé :

Citation:
France: L'offensive de l'EIIL en Irak révèle le soutien de la pseudo-gauche à la guerre en Syrie
Par Alex Lantier
27 juin 2014


L'offensive de la milice Etat islamique d'Irak et du Levant (EIIL) contre le régime irakien soutenu par les Etats-Unis, démasque de façon dévastatrice la politique pro-impérialiste du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) en France. Sidéré par le tournant pris par l'EIIL qui passe d'une guerre en Syrie, soutenue par le NPA, à une guerre en Irak, qui empiète sur les intérêts impérialistes français, le NPA prend un virage à 180 degrés, critiquant avec cynisme l'EIIL tout en minimisant le risque d'une nouvelle guerre des Etats-Unis et de l'OTAN en Irak, qui pourrait dévaster la région et le monde.

La brève analyse des événements par le NPA, intitulée « L'offensive de l'EIIL en Irak » cherche à camoufler le rôle central joué par la politique de l'impérialisme américain et européen dans la création de cette crise, une politique que le NPA a farouchement soutenue.

Le NPA ne fait peser la responsabilité du bain de sang que sur le régime fantoche d'Irak, conduit par les chiites et à la botte des Etats-Unis. Déplorant le fait que le premier ministre irakien Nouri al-Maliki « avait donc laissé pourrir la situation », le NPA écrit: «Avec la révolution syrienne, il a reçu des ordres de l’Iran : soutenir le régime syrien. Il est entré en conflit avec le Kurdistan qui aidait les Kurdes de l’opposition [en Syrie]. Enfin, en écrasant toute représentation sunnite modérée, il a poussé les militants sunnites vers les extrémistes. »

Quelle dissimulation lamentable! Ce qui a déclenché la révolte sunnite dirigée par l'EIIL en Irak est, d'un côté l'armement massif de milices islamistes sunnites d'extrême-droite en Syrie, opération menée par la CIA et que le NPA soutient et glorifie de façon éhontée comme étant une « révolution », et de l'autre côté les tensions ethno-sectaires profondes crées en Irak par la guerre et l'occupation américaines de 2003 à 2011, au cours de laquelle Washington a poursuivi la stratégie du diviser pour mieux régner afin d'affaiblir la résistance irakienne.

Le NPA est directement responsable de ce tout dernier bain de sang, car depuis le début de la guerre en Syrie en 2011 il n'a eu de cesse depuis trois ans de presser les puissances impérialistes à armer des forces islamistes tel l'EIIL et, plus largement, d'intensifier la guerre en Syrie tandis qu'elle déstabilisait la région entière.

« Fabius [Ministre français des Affaires étrangères] est en boucle, cela fait des mois qu'il tient le même discours. Qu'il donne gracieusement des armes aux révolutionnaires syriens, » a déclaré Olivier Besancenot, porte-parole du NPA et ancien candidat à la présidentielle, à RFI en septembre dernier, tandis que Washington et Paris menaçaient la Syrie d'une attaque directe.

Besancenot a même rejeté les inquiétudes soulevées par certaines sections de l'establishment impérialiste responsable de la politique étrangère, selon lesquelles inonder d'armes l'opposition syrienne revenait à armer les djihadistes liés à al-Qaïda, tel l'EIIL. « Ceux qui disent 'il ne faut surtout pas donner d'armes parce que cela va finir chez les djihadistes', c'est déjà le cas ... » avait-il dit pompeusement avant d'ajouter, « C'est ma constance en tant qu'internationaliste de faire confiance aux peuples pour décider de leur propre destin. »

Le fait que Besancenot soutienne l'armement de l'EIIL par les puissances impérialistes et leurs alliés arabes et qu'il tente de le faire passer pour une position de gauche « internationaliste » illustre le rôle pourri joué par la pseudo-gauche française. Issus d'une mince couche aisée d'universitaires pro-impérialistes, de bureaucrates syndicaux et de magouilleurs politiques poussés par les médias, ils cherchent à donner un mince vernis de « gauche » aux opérations sanglantes des forces d'extrême-droite, pourvu que celles-ci restent alignées sur l'impérialisme français. Le NPA récolte à présent la tempête, maintenant que les intermédiaires islamistes prennent une trajectoire à laquelle Besancenot et ses associés ne s'attendaient pas.

Tandis que l'offensive de l'EIIL déstabilise le régime de Maliki et menace les avoirs irakiens des entreprises pétrolières, tel Total pour la France, le NPA change son fusil d'épaule et dénonce ses protégés d'autrefois. Il écrit maintenant, « L’EIIL a montré son véritable visage : viols de femmes, assassinat de l’imam, flagellation de jeunes, exode vers le Kurdistan, expulsion de chrétiens, mariage forcé de jeunes filles, massacre de 1 700 militaires chiites. »

Ce commentaire démasque la politique pro-impérialiste écoeurante du NPA. Tant que l'EIIL luttait dans une guerre soutenue par les Français et qui, selon les espoirs du NPA permettrait d'accroître l'influence française dans son ancienne sphère coloniale, il a soigneusement ignoré les massacres ethniques et autres crimes de guerre de l'EIIL et de ses alliés, ou a accusé le président syrien Bashar al-Assad de les avoir commis. Du point de vue des réactionnaires au sein du NPA, le viol et l'assassinat étaient un acompte nécessaire pour mettre en place un régime fantoche de droite à Damas, soumis aux intérêts de Washington et Paris.

Le NPA a changé d'attitude au moment où l'EIIL s'emparait de larges secteurs de l'Irak et de son industrie pétrolière. C'est alors que des petits-bourgeois aisés comme Olivier Besancenot et le fondateur du NPA, l'ancien étudiant radical de 1968 Alain Krivine ont réfléchi aux dommages que cela occasionnerait aux titres de Total dans leurs portefeuilles financiers. Alors le NPA a soudain découvert que les forces islamistes sunnites syriennes qu'il soutient commettent des crimes brutaux et sanglants.

En essayant de dissimuler les contradictions criantes de son programme de politique étrangère au Moyen-Orient, condamnant les milices islamistes sunnites en Irak tout en continuant à promouvoir leurs activités en Syrie comme étant une « révolution », le NPA plonge en pleine incohérence politique.

Bien qu'il reconnaisse les crimes des milices sunnites en Irak, le NPA essaie de faire porter la responsabilité de cette offensive sur les opposants régionaux de l'EIIL, à savoir le régime d'Assad et l'Iran. L'EIIL, écrit le NPA, « a aussi bénéficié du financement de régimes apparemment opposés mais d’accord sur la désintégration des peuples de la région : Qatar, Iran, Syrie et autres. »

Les prétentions du NPA que l'Iran et le régime d'Assad conspireraient à secrètement soutenir l'EIIL dans un complot afin de s'emparer de larges secteurs de l'Irak, tout en menant une guerre sanglante contre des milices islamistes sunnites tel l'EIIL qui ont tué plus de 10 000 personnes de l'autre côté de la frontière en Syrie, sont ridicules. La force motrice derrière l'offensive de l'EIIL est le fait que les puissances impérialistes ont inondé d'armes les milices syriennes d'opposition, ce qui a déstabilisé la région toute entière.

Mais l'élaboration par le NPA de mensonges flagrants est plus qu'une simple tentative de dissimuler le sale bilan du NPA en Syrie. Tandis que Washington envoie à nouveau des centaines de « conseillers » militaires en Irak, la tournure rapide des événements conduit à une nouvelle guerre des Etats-Unis et de l'OTAN en Irak. Une telle guerre, menée dans une situation mondiale encore plus explosive que lors de la première invasion de 2003, risquerait d'impliquer les puissances régionales majeures alliées à certaines factions en Irak, comme la Turquie, l'Iran et l'Arabie saoudite, dans un conflit régional voire même mondial.

Replacée dans ce contexte, la conclusion de l'analyse du NPA est d'une complaisance criminelle. Il écrit benoîtement, « Quant à Obama, confronté au bilan désastreux de la politique américaine dans la région, il a conditionné son aide à l’Irak à une solution politique entre Maliki et ses anciens partenaires, en même temps qu’il se rapproche du pouvoir iranien. »

Les spéculations du NPA sur une trêve entre Maliki et les forces sunnites, négociée par Washington et arrivant en pleine intensification des combats et de l'intervention militaire en Irak, sont absurdes et réactionnaires. Même si les puissances impérialistes réussissaient à négocier une trêve provisoire entre factions irakiennes cela ne mettrait pas fin à la la tendance à l'intensification de la violence dans la région. Cette tendance est déterminée par la politique téméraire et agressive de l'impérialisme (guerre en Syrie, menaces de guerre avec l'Iran au sujet de son programme nucléaire, héritage amer des neuf années d'occupation américaine de l'Irak) que le NPA défend.

Internationalement, la classe ouvrière est confrontée non pas à une politique de paix de la part de Washington, mais à la nécessité d'une lutte politique contre la guerre impérialiste, au cours de laquelle elle affrontera les groupes pro-impérialistes de pseudo-gauche, tel le NPA, qui sont ses ennemis politiques.

(Article original paru le 25 juin 2014)
http://www.wsws.org/fr/articles/2014/jui2014/npaf-j27.shtml


et notre schtroumpf bleu belliqueux :

Citation:
La France reconnaît avoir fourni directement des armes aux “rebelles” syriens

Par Pierre Mabut
Mondialisation.ca, 29 août 2014
wsws.org




Le Président François Hollande a confirmé dans un entretien avec Le Mondele 19 août que la France a livré et continue de livrer des armes directement aux « rebelles » de l’Armée Syrienne Libre (ASL) dans le cadre de sa guerre par procuration pour renverser le régime du Président Bachar al-Assad. Cette nouvelle a précédé la décision récente des Etats-Unis d’une intervention militaire en Syrie, soi-disant dans le but d’écraser l’opposition des milices de l’Etat islamique (EI) opérant en Irak et en Syrie.

L’impérialisme français fournit des armes aux forces islamistes syriennes depuis au moins le printemps 2013. Selon Le Monde, les armes fournies comprennent des mitrailleuses de calibre 12.7mm, des lance-roquettes, des gilets pare-balles, et des moyens de communication, mais « aucun ‘équipement qui aurait pu se retourner contre nous’ tels que des explosifs » Les mêmes armes sont également expédiées aux milices peshmerga kurdes dans le nord de l’Irak pour arrêter la progression de la prise de pouvoir de l’EI, une conséquence direct de la guerre américaine en Irak.

Le rôle du gouvernement Hollande dans l’armement des “rebelles” en Syrie démasque une fois de plus, de façon dévastatrice, les groupes de pseudo-gauche comme le NPA en France qui ont soutenu la guerre impérialiste par procuration en Syrie. En promouvant la politique étrangère du Parti socialiste (PS), le NPA a répété le mensonge que l’Armée syrienne libre menait une « révolution démocratique » et attaqué Hollande pour n’avoir pas armé l’opposition syrienne. En fait, le NPA ne faisait que mettre la pression sur Hollande pour qu’il aille plus loin dans la politique réactionnaire qu’il menait déjà.

Une résolution adoptée en septembre dernier par le Comité politique national du NPA sur la Syrie déclare : “Les puissances occidentales ont tout fait depuis le début du soulèvement syrien pour s’éviter une nouvelle aventure militaire…Mais nous devons soutenir la demande d’aide internationale…: fourniture de nourriture et de biens de première nécessité, aide médicale et autre services publics, mais également les armes pour les secteurs les plus démocratiques. »

En outre, en septembre dernier, le porte-parole du NPA, Olivier Besancenot, demandait sur RFI au ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius de « donner gracieusement des armes aux révolutionnaires syriens » Il prévenait le gouvernement de ne pas écouter, « Ceux qui disent ‘il ne faut surtout pas donner d’armes parce que cela va finir chez les jihadistes’, c’est déjà le cas » (voir : France: L’offensive de l’EIIL en Irak révèle le soutien de la pseudo-gauche à la guerre en Syrie)

L’hystérie pro-guerre du NPA reflète la politique profondément cynique de sa base petite-bourgeoise réactionnaire et prospère qui soutient l’effort de l’impérialisme français à recoloniser la Syrie, mais qui veut se poser en critique du gouvernement Hollande afin de désorienter l’opposition de la classe ouvrière envers ce gouvernement de droite. On peut supposer, sans craindre de se tromper, que quelles que soient les objections tactiques que le NPA exprime face à la politique de guerre de la France, il continuera à soutenir l’escalade de l’intervention en Syrie.

Dans son entretien avec Le Monde, Hollande souligne la détermination de la France à intervenir en Syrie, faisant remarquer : “Nous ne devons pas relâcher le soutien que nous avions accordé à ces rebelles qui sont les seuls à participer à l’esprit démocratique”

La présentation par Hollande et le NPA des forces de l’opposition syrienne soutenues par les puissances occidentales comme des « démocrates » est une fraude ignoble. L’Etat islamique (EI) et de larges sections de l’ASL sont composés de groupes islamistes qui ont recours à des attentats terroristes et des tueries de masse pour mener une guerre civile qui a provoqué la mort de près de 190.000 personnes et fait des millions de réfugiés. En fait, ce sont précisément ces crimes que Washington essaie maintenant d’exploiter avec mépris en affirmant qu’il est nécessaire d’intervenir en Irak et en Syrie pour écraser l’Etat Islamique.

On marche sur la tête quand on entend François Hollande prétendre que la poussée de l’Etat islamique en Syrie et ses guerres sectaires sont la conséquence du refus des pays de l’OTAN de déclarer la guerre contre Assad.

“La communauté internationale porte une responsabilité très grave pour ce qui se passe en Syrie […] si, il y a un an, il y avait eu une réaction des grandes puissances à la hauteur de l’utilisation [par Bachar al-Assad] des armes chimiques, nous n’aurions pas été face à ce choix terrible, entre un dictateur et un groupe terroriste, alors que les rebelles méritent tout notre soutien. »

Le Président Hollande et les Etats-Unis portent en effet “une responsabilité très grave”, celle d’avoir fomenté une guerre civile, en utilisant des forcesdjihadistes tels l’ASL et l’EI comme agents locaux.

Le non respect de la légalité par le gouvernement PS de François Hollande a été démontré en août 2013 quand il a revendiqué haut et fort le bombardement de la Syrie pour chasser Assad du pouvoir, bravant la menace de veto de la Russie au Conseil de sécurité de l’ONU. La guerre avait été évitée de justesse, du fait de sérieux différends de politique étrangère au niveau international et de l’opposition à la guerre exprimée par le vote au parlement britannique, ceci au grand regret du gouvernement Hollande, qui était prêt à risquer de provoquer une guerre avec la Russie et l’Iran.

La poussée des forces djihadistes en Syrie est la conséquence directe de l’armement et du financement de forces intermédiaires par la CIA, la France et les monarchies du Golfe, pour le renversement de Assad. L’ASL, que Hollande qualifie de « démocratique », a vu de larges sections de ses milices rejoindre le Front Al-Nosra, proche d’al-Qaïda.

La France attise ouvertement les flammes de la guerre civile en Syrie depuis 2012, date où Hollande a reconnu la Coalition nationale syrienne, où siège l’ASL aux côtés de représentants de divers groupes islamistes et d’opposants libéraux de Assad, comme étant le gouvernement syrien. Le gouvernement PS de Hollande est l’un des plus belliqueux au monde. Après avoir lancé des guerres au Mali et en République centrafricaine dans sa course pour recoloniser l’Afrique, il soutient Washington et Berlin dans leur guerre par procuration avec la Russie, au sujet de l’Ukraine.

Pierre Mabut

Article original, WSWS, paru le 27 août 2014
http://www.mondialisation.ca/la-france-reconnait-avoir-fourni-directement-des-armes-aux-rebelles-syriens/5398339
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MessagePosté le: 01 Sep 2014 0:22    Sujet du message: Répondre en citant

La France en vente libre avec le nouveau cabinet!? Smile

Actuellement si vous n'êtes endetté que de 25.000 euros, vous êtes comme un nouveau né ! Smile

Vous comprendrez mieux pourquoi notre schtroumpf bleu lance des cris de guerre !

Citation:

Le combat perdu de Montebourg contre le «social-libéralisme» : Requiem pour les « valeurs » de la Gauche française



Par Chems Eddine Chitour
Mondialisation.ca, 29 août 2014



«Un ministre ça ferme sa gueule ou ça démissionne»

Jean-Pierre Chevènement (ministre deux fois démissionnaire)



La scène politique française a connu ces derniers jours une brusque poussée de fièvre avec les derniers propos d’Arnaud Montebourg, ministre français de l’Economie. Propos en forme de dur réquisitoire d’une gauche qui se veut résolument contre le social-libéralisme et son cortège d’avanies pour les travailleurs.

La situation financière de la France: une réelle préoccupation

A force de déficit et d’une balance commerciale négative, la France pour maintenir son train de vie, s’endettait de 4640 euros de plus chaque seconde, soit 12 milliards de plus tous les mois en 2013, et près de 174 milliards par an. Le déficit budgétaire de 2012 a été de 87,2 milliards d’euros. Fin mars 2014, la dette de l’État au sens de Maastricht inclut celle de l’Etat central (1.577,3 milliards), celles des administrations de sécurité sociale (216,3 milliards), des administrations publiques locales (180,2 milliards) et des organismes divers d’administration centrale (12,2 milliards) soit 1885 milliards d’euros. La dette publique de la France a dépassé les 2000 milliards d’euros soit 90% du PIB. Chaque Français qui naît trouve une dette de plus de 25.000 euros. Ajoutons enfin, que ce que rapporte l’impôt payé par les Français est offert chaque année en service de la dette aux requins de la finance.


Pourtant, les agences de notation sont clémentes vis-à-vis de la France. Mieux les taux d’intérêt sur la dette française n’ont jamais été aussi bas. Le taux des Obligations à dix ans se rapproche de 1,25% lundi 25 août alors qu’il était encore de 2,5% fin 2013. La faible inflation et la politique de taux bas de la BCE expliquent cette baisse historique. La dette française ne rapporte presque plus rien à leurs détenteurs. Ceci s’explique par la politique ultra-accommodante de la Banque centrale européenne qui multiplie depuis un an les mesures en faveur du crédit. La France continue cependant à s’endetter à bas taux d’intérêt. C’est aussi le cas de l’Italie et des autres pays tels que l’Espagne et la Grèce, mais avec ces pays les taux d’intérêt sont plus importants. Ce train de vie est insupportable par une économie française avec un taux de croissance de 0% depuis plusieurs années. Un chômage en hausse, une compétitivité en berne et un gouvernement au plus bas dans les sondages du fait que les promesses faites par le président Hollande tardent à se concrétiser.

Dans cette atmosphère délétère qui touche à des degrés divers toute l’Europe. Arnaud Montebourg pourtant titulaire du portefeuille prestigieux de l’économie, rue dans les brancards, et à tort disent ses détracteurs l’accusant de chercher la lumière, ou à raison, comme il se plaît à se défendre et à défendre un patriotisme économique à contresens du consensus ambiant, notamment prôné par l’orthodoxie budgétaire des critères de Maastricht qui veut que le déficit ne doit pas dépasser les 3% du PIB. Seuil que la France ne peut atteindre ce qui la contraint chaque année de demander l’indulgence de Bruxelles et de Berlin qui détient en fait la réalité du pouvoir. Avec un déficit annuel de 4,1% du PIB en 2013. La Commission européenne a donné à la France un autre délai de deux ans pour réduire son déficit à 3%.

C’est justement ce pouvoir que Montebourg veut combattre. Comme il le dit, il n’a jamais cessé d’énoncer ses convictions en Conseil des ministres. C’est d’ailleurs cette absence de débat de fond et un esprit godillot qui a fait réagir une autre ministre Aurélie Filipetti qui elle aussi s’est insurgée dans sa lettre de démission contre cette chape de plomb: «En déplorant les choix du couple exécutif: «Aujourd’hui, vous avez choisi de clore ce débat pourtant attendu par nos militants et nos électeurs, par beaucoup de nos parlementaires et par les Français.» Il y a un devoir de solidarité mais aussi un devoir de responsabilité vis-à-vis de ceux qui nous ont fait ce que nous sommes.»

Montebourg électron libre ou visionnaire ?

Rien ne prédestinait ce normand avec des racines algériennes- Arnaud Montebourg est en effet, le fils de Michel Montebourg, et de Leïla Ould Cadi, universitaire, née à Oran en 1939, professeur d’espagnol issue, par son père, d’une famille de walis d’Algérie- à devenir un brillant tribun qui porte beau. Le 20 novembre 2010, il déclare être candidat aux primaires socialistes pour l’investiture à l’élection présidentielle de 2012.

Arnaud Montebourg a esquissé son programme dans son livre Des Idées et des Rêves. Il plaide notamment pour un «capitalisme coopératif». Au printemps 2011, il publie un essai Votez pour la démondialisation!, qui développe ses propositions portant sur la démondialisation. Arnaud Montebourg, après avoir présenté les effets néfastes de la mondialisation et de ses causes, appelle à une conversion écologique et sociale du système productif et à une révolution industrielle verte. Il propose aussi le «démantèlement des agences de notation privées». (1)

Arnaud Montebourg prône la «mise en place d’un nouveau système d’échange fondé sur des règles universelles de protection de l’environnement et de respect de standards sociaux et sanitaires». Il dénonce la «mondialisation» et ses conséquences sociales et écologiques dramatiques: «[elle] a fabriqué des chômeurs au Nord et augmenté le nombre de quasi-esclaves au Sud, détruit les ressources naturelles partout, donné le pouvoir aux financiers et retiré aux peuples les moyens qu’ils avaient conquis de s’autodéterminer.» Selon lui, en fin de compte, «le monde a fait fausse route, la mondialisation est devenue sa déroute». Contre le capitalisme mondialisé, il préconise une politique protectionniste et défend l’idée d’un État fort, contrôlant la finance, capable de prendre des «mesures draconiennes et sévères vis-à-vis du système financier et bancaire». Sur cette même ligne, il se présente comme défenseur du «made in France», thème qu’il choisit pour son livre La bataille du made in France. Il décrit plus tard cet enjeu comme étant une «cause nationale».(1)


Les vertus prônées par Montebourg

Il est vrai que Montebourg ne laisse pas indifférent. Les Américains le surnomment le «Charles de Gaulle de gauche». Il est vrai aussi qu’il croit aux vertus du patriotisme économique. D’ailleurs, tout son parcours est fait de rupture. Ses combats? taper du poing contre la ligne gouvernementale? Dans une interview au Monde, il dénonce la «réduction dogmatique des déficits» et rappelle qu’»il y a toujours une alternative». Il s’était déjà fortement démarqué, en juillet, pour avoir réclamé, que les économies réalisées par le gouvernement se traduisent par davantage de baisses d’impôts pour les ménages.

«Dans cette révolution industrielle que nous préparons, l’homme ou la femme politique est un explorateur et un entrepreneur, il ne peut pas être un conservateur. Il cultive l’audace, aime les idées nouvelles et assume les risques. L’aventure du Redressement productif, c’est tout cela à la fois, un alliage entre l’autorité et l’audace. Elle ne peut réussir qu’en s’appuyant sur la société toute entière, sa mobilisation créative permanente. C’est ainsi, avec tous, avec cette force qui est la nôtre, que nous reconstruirons la France.» (2)

Mieux encore, le ministre de l’Economie, présenté comme «enjoué et pugnace», plaide pour un changement de cap et met en garde contre la menace de récession qui pèse sur le continent européen. Dans son viseur, la «réduction dogmatique des déficits», qui nous conduit à l’austérité et à la montée continue du chômage» doit «passer au second plan», estime-t-il. Sur les 50 milliards d’économies que le gouvernement s’est engagé à réaliser en trois ans, Arnaud Montebourg défend la règle des «trois tiers», qu’il expose ainsi: Un premier tiers de ces économies doit servir à réduire le déficit, car nous sommes attachés au sérieux budgétaire. Un deuxième tiers est déjà affecté au soutien des entreprises, qu’il est nécessaire de soutenir. Enfin, le dernier tiers doit être consacré aux ménages pour stimuler leur pouvoir d’achat et la croissance».(3)


Les bombes à retardement du quinquennat en France

Françoise Fressoz du journal Le Monde résume assez bien la situation en décrivant les bombes à retardement du quinquennat:

«La crise gouvernementale qui s’est ouverte ce lundi 25 août (…) frappe par sa rapidité et sa violence. C’est une crise structurelle, une crise grave (…) C’est une crise qui démontre la faiblesse de la gauche, son amateurisme, son impréparation face à la crise, son incapacité à la surmonter collectivement. Une gauche du chacun pour soi, une gauche du sauve-qui-peut. (…) L’absence de croissance a servi de détonateur. Deux années de quasi-stagnation économique, de chômage de masse et de poussée lepéniste fournissent à Arnaud Montebourg des arguments de poids pour renouveler la charge contre «le dogme de l’orthodoxie budgétaire». (…) Mais la politique de l’offre à laquelle a fini par se rallier le président de la République reste un gros mot pour une partie de la gauche. Elle fait figure d’épouvantail, elle s’apparente à une forme de trahison, car elle suppose une politique d’aide massive aux entreprises totalement contraire à tout ce qui avait été dit pendant la campagne. (…) Là-dessus se greffe un autre débat, profond, récurrent, la querelle européenne (…) Pour toute une partie de la gauche qui a voté pour lui en 2012, le soutien était subordonné à sa capacité à faire «plier» l’Allemagne, comme si le voisin allemand, en bien meilleure santé, était responsable de tous les maux français. Cette victoire était évidemment illusoire car d’année en année, le différentiel se creuse entre les deux pays, rendant la France un peu plus faible et l’Allemagne un peu plus méfiante»(4).

De ce fait, Arnaud Montebourg estime, peut être naïvement qu’il faut «hausser le ton» vis-à-vis de l’Allemagne dans un contexte où la France ne peut «plus (se) laisser faire». Les déclarations d’Arnaud Montebourg interviennent après la fin de non-recevoir infligée par Berlin à l’appel du président en faveur d’une politique allemande plus favorable à la croissance.

Que faut-il faire alors pour arriver à une croissance à visage humain?

Arnaud Montebourg a souvent parlé de démondialisation d’écologie. Justement dans son ouvrage, Serge Latouche tente de donner des réponses avec comme ligne d’horizon une société d’abondance frugale.

«Il convoquera pour étayer son plaidoyer ce qu’il appelle des objecteurs de croissance. Seul projet politique capable de redonner sens à la gauche, la décroissance se fonde sur la critique radicale du libéralisme économique et renoue avec l’inspiration originelle du socialisme. «Même si nos regrets sont directement proportionnels aux excès du progrès», on ne reviendra pas en arrière pour autant car il s’agit tout simplement de cesser d’aspirer à une croissance illimitée du PIB». (5)

«Baudrillard avait déjà tout compris lorsqu’il expliquait: «La croissance produit des biens et des besoins mais elle ne les produit pas au même rythme. Il en résulte une paupérisation psychologique, un état d’insatisfaction généralisée qui définit la société de croissance comme le contraire d’une société d’abondance.» Et la conclusion suivante s’impose déjà à nous pour peu que l’on y réfléchisse de très près: «La véritable pauvreté réside dans la perte de l’autonomie et la toxicodépendance au consumérisme. Aussi, être dépendants signifie être pauvres ou misérables; en revanche, être indépendants c’est accepter de ne pas s’enrichir.» (5)

«Avec la décroissance, nous sommes en présence de quatre facteurs: 1 – Une baisse de la productivité théorique globale: rejet des techniques polluantes, de l’usage abusif des énergies fossiles et des équipements énergivores. 2 – La relocalisation des activités et l’arrêt de l’exploitation du Sud. 3 – La réorientation des emplois vers des secteurs d’activité écologiques. 4 – Changement de mode de vie par la suppression des besoins inutiles et superfétatoires.» (5)

L’auteur insiste sur la nécessaire démocratie:

«Castoriadis écrit-il, quant à lui, réalise très tôt «qu’il nous faut une véritable démocratie instaurant des processus de réflexion et de délibération les plus larges possible; une démocratie disposant d’une véritable information lui permettant d’exercer un jugement sûr car il est illusoire de penser que l’on peut sortir du productivisme sans restaurer la démocratie, et plus encore lorsque l’on sait que tous les débats autour du nucléaire, des OGM et des nanotechnologies sont truqués et les référendums refusés.»(5)

«C’est sûr: un projet politique démocratique radical est indissociable d’un projet écologique basé sur la décroissance car un tel projet se heurtera fatalement des intérêts privés colossaux. Pour cette raison, le projet «décroissance» s’inscrit inévitablement dans celui d’une émancipation de l’humanité et de la réalisation d’une société autonome par une maîtrise rationnelle non pas de la nature par l’économie et la technique mais de nos besoins par une redéfinition de ce qui doit être produit, comment, où et à quelle fin.» (5)

L’auteur s’interroge enfin, sur la mise en oeuvre de cette vision:

«La question est de savoir si cette stabilisation sera imposée par les événements, par des politiques autoritaires, par des méthodes fondées sur la coercition, voire sur la barbarie: avortement obligatoire, infanticide, criminalisation de l’immigration, personnes âgées considérées comme un poids insoutenable, retour de la peine de mort pour éviter une population carcérale trop importante… etc Persévérer dans le mythe de la croissance comme aujourd’hui, c’est-à-dire dans le maintien d’une société de croissance à la recherche d’une croissance disparue, c’est se condamner à l’austérité imposée, et par voie de conséquence, à la combinaison la plus injuste du gaspillage dans la pénurie: nous sommes déjà dans une inégalité scandaleuse puisque moins de 20% de la population consomment 86% des ressources de la planète. (…).»(5)


Cette approche ne peut que recevoir l’adhésion du plus grand nombre et il est hors de doute que la thérapie Valls sera à terme, désastreuse. Pour rappel, l’élection présidentielle de 2012 s’est déroulée sur un malentendu: les Français n’ont pas voté pour Hollande mais contre Sarkozy. Les promesses non tenues de Hollande pour qui à l’époque la finance était son seul adversaire, appartiennent au passé.

Après le coup d’éclat de Montebourg, Valls a demandé et obtenu de François Hollande la tête de Montebourg. Il continue sur son cap social libéral se pliant au patronat dont il espère qu’il créera enfin de l’emploi. Il fait nommer ministre des Finances Emmanuel Macron un chantre du néolibéralisme bien vu par le patronat pour qui: «Emmanuel Macron connaît le patronat, il connaît la finance, il connaît la mondialisation…» Peu importe qu’il ne connaisse pas les citoyens français lambda, ils ne comptent pas dans l’équation. Apparemment le néolibéralisme prédateur a pu gangréner la Gauche « humaniste » et ce qui reste de ses valeurs sous les habits trompeurs de la social-démocratie devenue sans état d’âme, et pour tromper encore plus les faibles , social-libéralisme pour le plus grand bien des prédateurs. L’Etat social , stratège protecteur des faibles devenant au fil de la thérapie de choc, un Etat asservi spectateur de la curée…

La bataille perdue de Montebourg, c’est celle de tous ceux qui croient qu’il y a une autre alternative respectueuse des hommes de la nature avec laquelle l’équilibre ne doit jamais être rompu. Une alternative qui promeut le lien plutôt que l’addiction aux biens matériels, une alternative enfin, qui donne du sens à la dignité de chacun et à l’épanouissement de tous. C’est assurément l’une des définitions du bonheur : Savoir se contenter et ne pas courir après l’utopie de l’avoir….

Professeur Chems Eddine Chitour

Ecole Polytechnique enp-edu.dz

1.Arnaud Montebourg: Encyclopédie Wikipédia2. Discours d’Arnaud Montebourg prononcé lors de la fête de la rose de Frangy 19 août 2012

3.Montebourg: «Il y a toujours une alternative» Le Nouvel Observateur 23-08-2014

4. http://fressoz.blog.lemonde.fr/2014/08/25/les-bombes-a-retardement-du-quinquennat/

5.http://www.oulala.info/2014/08/vers-une-societe-dabondance-frugale/#sthash.yrTFQN fe.dpuf

http://www.mondialisation.ca/le-combat-perdu-de-montebourg-contre-le-social-liberalisme-requiem-pour-les-valeurs-de-la-gauche-francaise/5398212
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MessagePosté le: 04 Sep 2014 6:57    Sujet du message: Répondre en citant

Je ne sais pas ou se trouve l'Eurasie !!

Citation:
Explications sur le chaos : Pourquoi les USA utilisent l’EIIL pour conquérir l’Eurasie

Une analyse en huit points de pourquoi, comment et dans quel but les USA utilisent les extrémistes islamistes de l’EIIL au Moyen-Orient.




* * *

1-. Les corsaires étaient des personnes privées (souvent des armateurs) qui engageaient des capitaines habiles à la navigation pour conduire leurs propres intérêts, et ceux plus politiques de puissances qui leur fournissaient ce que l’on appelait une « lettre de marque». Une telle lettre les autorisait à attaquer et saccager les navires d’autres puissances sous certaines conditions (en général, en période de guerre).

Les activités des pirates et celles des corsaires étaient pratiquement les mêmes. Seules différaient les couvertures politiques officielles. Certains corsaires ont fini leur carrière comme pirates, parfois pendus par ces mêmes gouvernements qui les avaient engagés par le passé.

De fait, les corsaires pouvaient se permettre des choses qu’un État jugeait éventuellement imprudent, politiquement ou économiquement, de faire.

Une variante à une échelle bien plus grande et plus organisée fut celle des compagnies commerciales dotées de privilèges, comme la fameuse Compagnie anglaise des Indes orientales, qui bien que parfaitement privée (la couronne anglaise ne possédait pas une seule action de la compagnie anglaise) avait carte blanche pour mener des guerres et conduire des activités de gouvernement.

Les corsaires et les pirates ont peuplé l’imaginaire romantique et libertaire de générations de personnes qui, à l’inverse, fronçaient les sourcils sur les activités de leurs mandataires.

Aujourd’hui, l’Histoire ne fait que se répéter. En pire.

2-. Les branches armées de ceux que l’on appelle les fondamentalistes islamistes sont, depuis plus de 30 ans, une forme encore plus perverse de ces compagnies, cette fois au service de l’empire américain. Les premières bases de cette alliance furent jetées pendant la Première Guerre mondiale par des gens comme St John Philby ou Gertrude Bell, de brillants agents anglais hautement qualifiés qui travaillaient en contact étroit avec les princes saoudiens.

On a vu cette alliance à l’oeuvre en Afghanistan dans les années 80, sous la savante baguette criminelle de Zbigniew Brzezinski, puis en Bosnie, au Kosovo, en Tchétchénie, en Libye, en Syrie et maintenant en Irak. Il est probable que ses tentacules se prolongent jusqu’en Inde via le Pakistan, et jusqu’au Xinjiang ouïghour en Chine.

L’EIIL, autrement dit, l’État islamique en Irak et au Levant (Levant étant synonyme de « Syrie ») est une forme plus sophistiquée de cette stratégie corsaire. Plus encore qu’Israël – lequel, étant formellement un État reconnu internationalement, se doit de se soumettre aux lois internationales, même s’il ne le fait pratiquement jamais, s’arrogeant le droit de larges dérogations, et possède une organisation politico-institutionnelle complexe (mais cela compte de moins en moins, là-bas comme ici) –, l’EIIL représente véritablement la quadrature du cercle : un Etat-sans-Etat qui, étant par définition une entité terroriste, a le « droit » de se positionner en dehors de toute légalité. Les USA ont raison de les appeler « organisation terroriste » : le soutien politique direct, et celui organisationnel à travers l’Arabie saoudite, ajouté à l’appellation même qu’ils lui donnent, constituent la fameuse « lettre de marche » fournie par la superpuissance. Autrement dit, ils ont le droit et le devoir d’être des terroristes.

Exactement comme les corsaires d’antan ; sous la couverture trompeuse de « combattants pour la liberté (anti-Assad), ils ont frappé l’imaginaire romantique à la fois de certains naïfs bien-pensants – qui sont parfois, malheureusement, tombés eux-mêmes dans les mailles mortelles du filet – et de soi-disant internationalistes adeptes du Dieu Jupiter. On imagine bien à quel point ils se sentent perdus aujourd’hui. Nous, à l’inverse, nous commençons à distinguer un peu plus clairement les contours d’un objectif bien précis.


3-. Dans les années 80, la Rand Corporation avait déjà « prévu » que les guerres futures seraient un savant mélange de guerres des étoiles et de conflits prémodernes conduits par des entités sous-étatiques. Une prédiction relativement aisée, étant donné que la Rand Corp. faisait elle-même partie du milieu où se préparait un tel scénario. Il s’agit d’une stratégie soutenue par une logique implacable. De fait, si ces « guerres des étoiles » sont poussées à l’extrême, elles ne peuvent que se transformer en un conflit nucléaire. A l’inverse, la guerre façon « corsaire », faite à travers des entités sous-étatiques, comme celle menée par les USA après les premiers coups « orthodoxes » assénés par les génies de Bush et Clinton, a permis à la super-puissance de lancer cette série de « premières frappes » (First strikes) qui auraient été excessivement risquées, et donc pratiquement impossibles, en termes de guerre orthodoxe entre États, même si cela avait été envisagé par le « New Nuclear Posture » élaborée par les Néocons sous Bush Jr.

La débandade générale des concurrents stratégiques survenue dès le début montre bien que ce coup avait quelque chose de génialement criminel. On a même l’impression que tous ces concurrents ont préféré courir le risque de guerres terroristes sous-étatiques plutôt que celui d’un conflit ouvert avec un adversaire sans pitié et toujours plus agressif, car toujours plus en difficulté. Une difficulté qui reste cependant relative et dont nous parlerons plus avant.

4-. Quoi de mieux pour les USA que d’installer dans le centre névralgique de l’Eurasie (déjà objet de tous les désirs et cauchemars du conseiller-devin de Jimmy Carter pour la sécurité, Zbigniew Brzezinski), une État-sans-Etat, un État-zombie, en Être-sans-être, une organisation territoriale qui peut, à l’abri de sa bannière noire de pirate, menacer d’actions épouvantables les États voisins, en partant de la Syrie, de la Russie, de l’Iran, de la Chine, des républiques centre-asiatiques, et en poursuivant le long du couloir qui à travers le Pakistan pénètre en Inde et qui, via le Xinjiang ouïghour, prend la Chine à revers ? Difficile d’imaginer une arme non conventionnelle plus efficace. Très difficile. Voilà un coin redoutable planté au coeur de l’Organisation de Shanghaï.

Non seulement cela, mais l’Europe peut également être menacée (cela n’a-t-il pas déjà eu lieu ?). Cela peut s’avérer utile, si d’aventure elle se montrait un peu trop récalcitrante au projet néoimpérial américain, avec ses corollaires comme l’arnaque du TTIP (futur Traité de libre-échange transatlantique)

La difficulté que rencontrent les États unis, et dont nous parlions plus haut, ne réside pas dans le fait qu’ils auraient entamé un inexorable déclin par on ne sait quelle loi géopolitique ou économique. En réalité, la difficulté réside dans le système capitaliste lui-même, qui aujourd’hui est encore centré sur les USA, chose que l’on peut contester seulement si l’on pense que le système capitaliste est mesurable seulement en termes de profits, de PIB, d’échanges commerciaux et de réserves monétaires. C’est le cas, mais pas seulement, car le système capitaliste est avant tout un système de pouvoir.
De plus, les puissances émergentes ont émergé, « en retard » (il ne pouvait en être autrement), c’est-à-dire lorsque les capacités de destruction militaires, industrielles, écologiques et financières au niveau mondial avaient déjà été massivement hypothéquées par un État-continent dénommé « États-Unis d’Amérique » et par ses vassaux. Il est vrai que nous, pays occidentaux au capitalisme mature, comptons pour 1/7e de la population mondiale, mais cela donne justement la mesure du problème, car nous comptons immensément plus sur le plan de la capacité destructrice.

5-. Le réalisateur Oliver Stone et l’historien Peter Kuznic ont fait remarquer de façon très pertinente qu’avec Hiroshima et Nagasaki, les USA avaient non seulement voulu montrer au monde qu’ils étaient une superpuissance, mais – et cela est bien plus préoccupant – qu’ils n’auraient aucun scrupule à défendre leurs intérêts, et qu’ils étaient prêts pour cela à incinérer en masse hommes, femmes et enfants.

Les populations libyennes, syriennes et irakiennes martyrisées par les corsaires fondamentalistes sont la démonstration macabre de cette absence de scrupules, avec ces épisodes saccadés de génocides plutôt qu’un génocide atomique, bien trop risqué. En ce sens très précis, l’EIIL est utilisé comme arme de destruction massive.

6-. En Occident, cette stratégie demeure incompréhensible à la plupart des gens. Il est vrai qu’elle est complexe, car elle fait appel à un jeu d’intrigues entre différents intérêts, idéologiques ou purement mafieux, mais la chose a de quoi surprendre, car en plus d’être évidente en termes d’objectifs – et parce qu’évidemment les USA les ont eux-mêmes clarifiés -, comme on l’a vu, il ne s’agit en réalité que de la réédition d’une très ancienne stratégie bien connue de tous.

La perception des gens a pu être un brin confuse lors du conflit afghan dans les années 80. Il était alors difficile de faire le lien entre Volker Shock, l’invasion soviétique, et la naissance d’une guérilla islamiste soutenue et organisée par les USA. Certains chercheurs, passant à l’époque pour des farfelus, avaient toutefois faire remarquer les liens entre crise systémique, financiarisation, reaganomanie, conflit géopolitique et reprise d’initiatives néoimpériales par les USA après la déroute du Vietnam (combien de fois a-t-on donné les USA pour vaincus). Je veux parler des chercheurs rassemblés au sein de l’École du « Système-monde ».

Il est cependant singulier qu’une gauche aussi déterminée dans les années 60 et 70 à lutter pour la défense du Vietnam prosoviétique, ait quelques années plus tard fait de l’oeil aux fondamentalistes soutenus par les USA contre une Union soviétique soudain considérée comme l’empire à abattre à tout prix.

Après les Tours Jumelles, début de la 3e guerre mondiale « par morceaux », celle dont vient tout juste de parler le Pape François (il aura vraiment fallu au Vatican plus de 13 ans pour le comprendre ?), le déclin total de la gauche fut annoncé par un spectaculaire chant du cygne : les énormes manifestations contre les guerres de Bush Jr. et les politiques néolibérales globalisées. On était pourtant sur la bonne voie, car il s’agissait de protester précisément contre les deux aspects complémentaires du rapport argent-pouvoir mis à nu par la crise systémique. Mais il a suffi d’une aggravation de la crise vers les centres occidentaux du capitalisme et de l’élection sanctifiée de Barack Hussein Obama pour mettre fin à toute rationalité et pour transformer des centaines de milliers d’ex-militants en soutiens actifs, passifs, ou inconscients de la nouvelle politique impériale.

Je n’exagère pas : il suffit de comparer les quelque 3 millions de personnes dans les rues de Rome en 2003 contre la guerre en Irak, et les 300 (trois cents) manifestants à Rome en 2011 contre celle en Libye.

Mais le pire est que cela ne résultait pas d’un programme sophistiqué de conditionnement, mais de celui de stratégies de communication introduites à l’époque par le dirigeant nazi Goebbels, et réutilisées par les anciens et les nouveaux médias, avec une variante décisive : non seulement les mensonges les plus énormes sont répétés à l’unisson, partout et par tous les moyens, mais on les enveloppe maintenant d’une nouvelle terminologie et de nouveaux concepts qui plaisent beaucoup à la gauche : si le fait de larguer des bombes faisait froncer les sourcils aux gens de gauche, il suffisait de dire que c’étaient des bombes intelligentes ou même, humanitaires, voire, de l’aide humanitaire, sic et simpliciter. L’empire parlait désormais dans un langage à large spectre, qui allait du vocabulaire réactionnaire à celui du progrès, technique, social et politique. Rien de bien nouveau, mais la cible était la société en voie de dislocation du fait de la crise toujours plus féroce, abandonnée et même trahie par ces mêmes intellectuels et ces mêmes politiques auxquels elle s’était confiée et parmi lesquels, malheureusement, les effets mutagènes du langage impérial avaient fait leurs dégâts, même dans les quelques forteresses encore debout.
Comme l’illustrait alors un dessin d’Alan : « le trucage existe, on le voit nettement, bien en évidence, mais personne n’en a rien à faire. » Les vraies raisons devraient être étudiées à fond pour comprendre comment sortir de ces limbes suspendus au-dessus du gouffre.

De toute façon, la « guerre au terrorisme » n’a pas abattu le terrorisme, tout simplement parce qu’il n’y avait aucun terrorisme à abattre. En revanche, elle a détruit des États, d’abord l’Afghanistan, puis l’Irak. Et pendant ce temps, le terrorisme entrait « en léthargie » avant de réapparaitre au travers de certaines démonstrations nécessaires de son existence, comme à Madrid ou à Londres, au coeur de l’Europe. En réalité, il était simplement dans une phase de réorganisation, au sens où on le réorganisait pour de nouveaux théâtres d’opérations, éventuellement peu clairs au début dans l’esprit des stratèges américains, car lors des crises systémiques, même celui qui génère et utilise le chaos en ressent les effets.

7-. Avec Obama , les objectifs et la stratégie se sont peu à peu éclaircis. Une fois l’armée corsaire réorganisée et développée, la nouvelle offensive a été déclenchée, avec cependant deux préludes : le discours d’Obama à l’Université du Caire en 2009, et les « printemps arabes » qui ont commencé l’année suivante.

Dans les deux cas, la gauche a démontré une formidable capacité à ne rien comprendre à ce qui se passait.

Ayant désormais dissocié totalement l’anticapitalisme de l’anti-impérialisme, la majeure partie du « peuple de gauche » s’est fait rouler dans la farine de la bien-pensance des droits humains (inutile de rappeler ici les champions italiens – et français – de cette mélasse), élevant n’importe quel bla-bla en concept et ensuite en paroles d’évangile. Obama dixit. Comme c’est beau. Mais quelle différence entre Obama et ce va-t-en-guerre anti-musulman de Bush ! Avez-vous écouté son discours du Caire ?

Pas le moindre doute sur le fait que l’Empire dictait là la nouvelle doctrine d’alliance à l’islam politique (une alliance dont le centre logistique, financier et organisationnel se trouve en Arabie Saoudite, le fidèle et plus ancien partenaire des USA au Moyen-Orient).

Cela a empiré avec les « printemps arabes ». Même une fois les bombardements sur la Libye commencés, la gauche n’a pas eu le bon sens de revenir sur son propre enthousiasme pour ces « révoltes ». En cela, l’appel aussi démentiel que déplaisant de Rossana Rossanda fut symptomatique, lorsqu’elle invitait les gens à s’enrôler dans les hordes d’égorgeurs de Benghazi (dont le chef arrivait directement de Guantanamo, sous couverture de l’OTAN), comme ce que les antifascistes avaient fait en Espagne.

Un appel qui signait le niveau de corruption aristotélicienne, non pas d’un cerveau vieillissant, mais de plusieurs générations de rêveurs qui ont grandi sous le ciel de l’Empire américain, naturel comme le firmament et invisible comme le temps, et donc non perceptible.

Sous cette coupole étoilée et globalisée, le capitalisme devient non plus un rapport social vivant dans des sociétés et des lieux géographiques concrets, mais un concept qui s’oppose à un autre concept : le « capital » et le « travail ». La chose la moins matérialiste depuis l’époque des discussions sur le sexe des anges.

Dissocier le capitalisme de l’impérialisme est comme prétendre dissocier l’hydrogène de l’oxygène tout en conservant l’eau. Pour un chrétien, c‘est comme vouloir dissocier le Christ de l’Esprit sain. Il reste quelque chose, suspendu entre le livresque et la bien-pensance instinctive aux prises avec tous les démons les plus fourbes et déterminés. Nous sommes arrivés au point où un chef d’État-major, le général Wesley Clark, révèle que la Libye et la Syrie étaient, dès 2001, sur la liste des objectifs sélectionnés par le Pentagone, tandis que de soi-disant marxistes, toujours incurables continuent encore aujourd’hui d’y voir des « révoltes populaires » ; ces révoltes populaires qu’eux-mêmes sont bien incapables de provoquer dans leur propre pays. En somme, les effets de la crise systémique.

8-. Mais tout cela ne constitue d’un ensemble de détails résiduels, qui ne concernent que des détails de l’Histoire, sans réelles valeurs politiques. Ils servent tout au plus à illustrer le phénomène bien plus grave d’une gauche qui arrive face à la 3e Guerre mondiale totalement désarmée, aux niveaux théorique, politique et idéologique. Bien plus désarmé que le « peuple de droite » et bien souvent plus ouvertement du côté des va-t-en-guerre.

Ah, comme Pasolini avait raison quand il pestait contre les « irresponsables intellectuels de gauche » ! Regardez où nous en sommes aujourd’hui !

Il y a pourtant quelques traces de ciel bleu dans cet été plutôt maussade. On ne peut qu’être d’accord avec le Mouvement 5 étoiles et les écologistes de gauche (SEL) dans leur opposition à l’envoi d’armes aux Kurdes (au fait, à quels Kurdes ?).
Il y a des raisons d’être d’accord avec eux, comme l’indécence des exportations d’armes et l’inutilité de la chose pour résoudre le conflit. Mais la vraie inutilité et la vraie indécence résident dans le fait que ce conflit verra la mort de milliers de personnes, dont 90% de civils, comme cela se produit dans tous les conflits modernes , et comme le clament depuis longtemps des organisations comme Emergency.

Le sénateur McCain, électron libre, en apparence, mais en réalité exécuteur plénipotentiaire de la politique de chaos terroriste d’Obama, s’est mis d’accord aussi bien avec le leader du gouvernement régional Kurde en Irak, qu’avec le Califfe de l’EIIL,
Abu Bakr al-Baghdadi, alias Abu Du’a, alias Ibrahim al-Badri, un des cinq terroristes les plus recherchés par les États-Unis, avec une récompense de 10 millions de dollars.

Nous avons les témoignages et les preuves photographiques (et c’est sur ces documents que se base la plainte judiciaire de certaines familles contre le sénateur McCain accusé d’être complice de l’enlèvement par l’ISIS de certaines personnes au Liban).

Tout comme Mussolini avait besoin d’un millier de morts à jeter sur la table des négociations de paix, les USA, l’EIIL et les boss kurdo-irakiens ont besoin de quelques milliers de morts (civils) à jeter sur la scène publique de la tragédie au Moyen-Orient, pour parvenir à la partition en trois de l’Irak et s’accaparer les zones nord-orientales de la Syrie (que l’on arrête de parler des USA et de la Syrie unis contre les terroristes, comme le font certaines fripouilles superficielles au service du régime). Tout cela pour rendre le spectacle plus réaliste.

Cher Mouvement 5 étoiles, et cher Di Battista, et aussi cher SEL (je m’adresse à eux, car ce sont les seuls au Parlement à avoir montré des signes d’intelligence et de décence), vous avez eu une excellente intuition, mais essayez d’aller au-delà de cette intuition, car dans cette crise systémique épouvantable qui est destinée à empirer, la seule intuition ne suffit plus, et tous les contes de fées finissent par devenir des films d’horreur, surtout en matière de politique internationale, un domaine où vous devriez vous armer un peu mieux.

En 1979, Zbigniew Brzezinski avait compris et écrit que le principal problème des États-Unis serait l’Eurasie et qu’il fallait absolument la « balkaniser », en particulier la Russie et la Chine. Au début du siècle dernier, en pleine hégémonie mondiale de l’Empire britannique, le géographe anglais Halford Mackinder écrivait : « qui contrôle l’Europe de l’Est commande le coeur du monde (Heartland) : qui contrôle le coeur du monde commande à l’Ile du monde : qui contrôle l’ile du monde commande au monde. »

L’inlassable va-et-vient de McCain entre Ukraine et Moyen-Orient n’est donc pas un hasard. La pensée dominante est toujours la même. Ce qui a changé, c’est simplement que les USA ont compris qu’il n’était pas nécessaire que ce soit leur armée qui fasse le sale boulot.

Par Piotr

Article original en italien : Megachip
Lundi 25 août 2014

Traduction de l’italien : il Fatto Quotidiano

http://www.mondialisation.ca/explications-sur-le-chaos-pourquoi-les-usa-utilisent-leiil-pour-conquerir-leurasie/5399168

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narine
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MessagePosté le: 06 Sep 2014 6:28    Sujet du message: Répondre en citant

A TA TURQUIE n’est pas un média journalistique et ses membres ne sont pas des journalistes. Very Happy

On s'informe ! Very Happy
Citation:
Décapitation de James Foley : L’utilisation d’agents dans les médias met en danger tous les journalistes

Par Wayne Madsen
Mondialisation.ca, 05 septembre 2014
strategic-culture.org





La tendance croissante de la CIA et d’autres agences de renseignement des Etats-Unis de passer outre aux interdictions antérieures contre l’utilisation de journalistes comme agents met en danger tout reporter légitime dans le monde.

La CIA a un passé trouble en ce qui concerne l’utilisation de journalistes comme agents de renseignement. Cette pratique a été commune dans les années 60 et au début des années 70 mais a été interdite par les présidents Gerald Ford et Jimmy Carter. Cependant, quand le président Ronald Reagan a aidé à raviver la Guerre Froide, la CIA a commencé à utiliser à nouveau des journalistes comme agents de renseignement. Cette pratique met en danger de nombreux journalistes, en particulier ceux qui ont été faits prisonniers par des groupes de guérilleros pendant la guerre civile libanaise. Rien ne suggère qu’un président quelconque depuis Reagan ait suspendue l’utilisation de journalistes comme agents.

Les agents de renseignement peuvent opérer sous couverture journalistique de différentes façons :

Des journalistes qui travaillent ouvertement pour des opérations médiatiques liées officiellement aux actuelles opérations de la CIA. C’est le cas pour Radio Free Europe/Radio Free Liberty, Radio Free Asie, Alhurra, Radio Sawa, Radio et Télé Marti, et dans une certaine mesure, la Voix de l’Amérique.

Des journalistes qui travaillent pour des compagnies de médias d’information accrédités qui acceptent de travailler secrètement pour le renseignement des Etats-Unis. On a appris que de semblables journalistes travaillent pour the Washington Post, International Herald Tribune, et l’ancien employeur du président Barack Obama, Business International Corporation de la Ville de New York, des éditeurs de bulletins d’information politiques et des cadres commerciaux. Le directeur de la CIA, Richard Helms, avait travaillé auparavant comme journaliste pour United Press International.

Des journalistes qui travaillent pour des publications liées à la CIA ou servant de façade à la CIA, y comprisKyiv Post, Cambodia Daily, Burma Daily, Kabul Weekly et Lidové Noviny de Prague.

Des journalistes indépendants qui accompagnent les forces militaires et paramilitaires des Etats-Unis et travaillent pour une ou plusieurs opérations médiatiques qui font profil bas.

On a appris que des journalistes qui travaillent pour des opérations médiatiques financées par leBroadcasting Board of Governors du gouvernement des Etats-Unis abandonnent des organisations de médias légitimes où ils ont déjà établi de fortes accréditations journalistiques et des contacts de haut niveau pour se joindre à des opérations gouvernementales comme Radio Free Europe et les autres pour réaliser des tâches pour les services de renseignement étasuniens.

Une des sources favorites de la CIA pour ses journalistes-agents durant la Guerre Froide fut l’International Herald Tribune, auparavant Paris Herald Tribune, basé à Paris. Le périodique a fini par devenir propriété conjointe du Washington Post et du New York Times. Le rédacteur en chef du Herald Tribune News Service, Nathan Kingsley, a abandonné le siège du journal à Paris pour devenir chef du service d’information de Radio Free Europe à Munich. Kingsley a remplacé Gene Mater qui passait pour être le porte-parole du Free Europe Committee à New York pour les sujets publics. Radio Free Europe et le Free Europe Committee étaient tous deux connectés avec la CIA.

Le rédacteur de l’International Herald Tribune, John Hay Whitney, ex ambassadeur des Etats-Unis en Grande Bretagne était impliqué dans la réalisation d’une opération médiatique de la CIA appelée Kern House Entreprises, une firme appartenant à la CIA enregistrée à Delaware. la filiale britannique de Kern House, située à Kern House à Londres, a publié un service d’information de la CIA appelé Forum World Features(FWF) qui, pour sa part, était lié à d’autres façades de la CIA, le Congress for Cultural Freedom (CCF), à Paris. Le CCF publiait, pour le compte de la CIA, deux périodiques : Encounter et Information Bulletin. FWF vendait son matériel d’information à 50 journaux dans le monde dont 30 aux Etats-Unis. FWF, qui fut créé en 1965 et supervisé par Kermit Roosevelt, l’architecte à la CIA du renversement du gouvernement démocratique d’Iran en 1953, publiait aussi Conflict Studies, une revue universitaire qui fut l’une des premières à exagérer la “menace” du terrorisme global au début des années 70. FWF pouvait présenter chacun de ses agents comme des journalistes de FWF et les envoyer accomplir leur mission. Un de ces agents-journalistes fut envoyé à la succursale de la CIA à Bangkok.

Pendant des années, la CIA a fait fonctionner le Rome Daily American en Italie. Le rédacteur du journal en anglais était un ancien reporter d’Associated Press. Le journal était publié par la même imprimerie qui imprimait le petit journal en italien qui représentait les points de vue du Parti Social-démocrate Italien. The Daily American a fermé en 1986.

Un autre journal que la CIA faisait fonctionner était le South Pacific Mail, qui avait son siège à Santiago, au Chili et était dirigé par l’agent de la CIA David Atlee Philips. Le journal en anglais était distribué au Chili et dans plusieurs nations et territoires du Sud du Pacifique, de la Nouvelle Zélande et des Iles Samoa aux Nouvelles Hébrides et à Tonga. Philips, qui fut plus tard identifié comme facilitateur clef de l’assassinat du président J. F. Kennedy à Dallas, a dit que lui-même et quelques 200 autres journalistes qu’il connaissait bien ont signé avec enthousiasme des accords de confidentialité avec la CIA lors de leur recrutement comme agents. Parmi ceux qui ont signé de semblables accords se trouvait Arthur Hays Sulberger, rédacteur du New York Times.

L’Opération Mockingbird fut une opération de la CIA pour influencer la couverture que les organisations établies de médias d’information donnaient à des événements dans les nouvelles. Dans les opérations d’influence de la CIA dans les médias d’information se trouvaient aussi l’hebdomadaire Time, le Christian Science Monitor, le Miami Herald, le Washington Star et Copley News Service.

Austin Goodrich était un journaliste indépendant qui écrivait pour les médias favoris de la CIA, le Paris Herald Tribune, CBS News et le Christian Science Monitor. Le Christian Science Monitor est devenu ces six dernières années un ardent partisan du gouvernement Obama et de la politique extérieure interventionniste “Responsabilité de Protéger” (R2P) de la CIA. Même après que Goodrich eut été identifié comme agent de la CIA, il a continué à travailler comme journaliste à Stockholm, Amsterdam, Bangkok et Berlin Ouest.

Une manifestation de la politique R2P a été l’entraînement et l’armement par la CIA des rebelles islamistes syriens qui, à ce moment-là, ont enlevé le reporter-photographe étasunien James Foley en 2012. L’ISIS (EIIL), le groupe qui a enlevé Foley, dont l’expérience journalistique comprenait son envoi avec des unités militaires des Etats-Unis en Afghanistan et en Iraq et avec des rebelles soutenus par la CIA en Libye et en Syrie, l’a finalement exécuté par une atroce décapitation enregistrée sur une vidéo. Mais les questions se posent toujours de savoir si l’utilisation continuelle de journalistes comme agents et l’utilisation de journalistes avec des insurgés entraînés par la CIA provoque le risque que les journalistes soient confondus avec des agents de la CIA, en particulier dans les zones de guerre.

Stuart Loory, qui travaillait comme correspondant du New York Herald Tribune à Moscou dans les années 60, avant de travailler au Los Angeles Times et à CNN, a dit que l’utilisation par la CIA de journalistes comme espions remet en question le statut de tout journaliste. Il a dit : “Si même un Etasunien à l’étranger avec une carte de presse est un informateur payé par la CIA, alors tous les Etasuniens avec cette accréditation sont suspects.” Loory a souligné que “les journalistes doivent être disposés à concentrer sur eux-mêmes le même feu qu’ils pointent si implacablement sur les autres.”

Cependant, la prudence recommandée avec insistance par Loory est tombée, dans certains cas, dans l’oreille d’un sourd. En 2012, le journaliste du New York Times Mark Mazzetti a envoyé d’avance une copie d’un article écrit par sa collègue, la chroniqueuse Maureen Dowd, à la porte-parole de la CIA Marie Harf. L’article de Dowd faisait allusion à une infiltration de la CIA à Hollywood en rapport avec la production du film Zero Dark Thirty (La nuit la plus obscure). Depuis lors, Harf a été élevée au poste de secrétaire de presse adjointe du Département d’Etat où sans aucun doute, elle continue à agir pour ses anciens collègues de la CIA en identifiant des journalistes, en particulier des correspondants étrangers, disposés ou avides de coopérer avec la CIA.

Tandis qu’une série de publications imprimées fermaient leurs portes, les médias d’information sur le web se sont multipliés comme des champignons. Le Global Post, basé à Boston, a pu envoyer le journaliste indépendant Foley accomplir de coûteuses tâches en Libye ou en Syrie. Un site d’information sur le web basé sur des souscriptions qui avait seulement 400 souscripteurs, non seulement est capable d’envoyer quelqu’un comme Foley couvrir des guerres mais se permet d’avoir un personnel de 65 correspondants internationaux dans des villes très chères qui vont de Moscou et Jérusalem à Tokyo et Nairobi. Il faut poser quelques questions dérangeantes. Par exemple, d’où le Global Post reçoit-il réellement son financement ? Et pourquoi considère-t-il comme avantageux d’intégrer ses journalistes indépendants dans des unités militaires des Etats-Unis et des groupes insurgés islamistes financés par la CIA ? En considérant les 65 dernières années pendant lesquelles la CIA a utilisé des journalistes comme agents, les réponses à ces questions sont d’autant plus évidentes.

Wayne Madsen



Article original en anglais :

Media Disinformation: Washington´s "Regime Change Hit List": Iran versus HondurasBeheading of James Foley: Media Spies Put All Journalists in Danger, publié le 27 août 2014

http://www.strategic-culture.org/news/2014/08/27/media-spies-put-all-j

Traduit de l’anglais à l’espagnol par Germán Leyens pour Rebelión

Traduction de l’espagnol au français par Françoise Lopez pour
cubasifranceprovence.over-blog.com/

http://www.mondialisation.ca/decapitation-de-james-foley-lutilisation-dagents-dans-les-medias-met-en-danger-tous-les-journalistes/5399749
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MessagePosté le: 29 Nov 2017 10:24    Sujet du message: Répondre en citant

Et voilà un papier sur ce qui se passe au Liban et en Syrie... Une vision bien française...
http://www.ataturquie.fr/le-mandat-francais-sur-le-levant-lorigine-des-crises-au-liban-et-en-syrie
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MessagePosté le: 22 Jan 2018 16:43    Sujet du message: Re: turquie syrie Répondre en citant

Ce que j'aime ici c'est le recul que l'on peut avoir. Ci-dessous l'adorateur d'Erdogan qui est disparu de la circulation depuis un certain temps a écrit en 2012 qu'Esad est fini, les Iraniens sont...

Ici des gens censés ont bien écrit à l'époque le co-président du Grans Projet de Moyen-Orien (BOP) est en train de commettre une énorme erreur en s'attaquant Esad, dans la diplomatie, il n'y a que des intérêts. Le chaos en Syrie permettrait un corridor kurde allant de l'Irak à la Méditerrannée en passant par la Syrie.

Aujourd'hui la Turquie est obligée de jouer le jeu avec la Russie et l'Iran et d'intervenir militairement en Syrie à cause des choix manifestement erronés...


medar69 a écrit:
et pour qui il se prennent ses iraniens a mettre en garde la turquie,
il ferait mieux de nous garder comme amis car assad le chiite c'est presque fini, et les accords irrano syriens avec,

C est quand meme la turquie qui s'opposent a toute interventions contre l'iran ,

Je crois que s'il continu de nous menace notre politique vis avis de l'iran risque bien de change

Bien seul la turquie dans ce monde,il faut reconnaitre que nos seul vrai allié sont les etats unis
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MessagePosté le: 27 Jan 2018 2:23    Sujet du message: Re: turquie syrie Répondre en citant

medar69 a écrit:
et pour qui il se prennent ses iraniens a mettre en garde la turquie,
il ferait mieux de nous garder comme amis car assad le chiite c'est presque fini, et les accords irrano syriens avec,

C est quand meme la turquie qui s'opposent a toute interventions contre l'iran ,

Je crois que s'il continu de nous menace notre politique vis avis de l'iran risque bien de change

Bien seul la turquie dans ce monde,il faut reconnaitre que nos seul vrai allié sont les etats unis


le 31 juillet 2012 medar69 avait écrit : "nos seul vrai allié sont les etats unis"

Cette phrase reflétait bien la vision d'AKP et explique parfaitement le piège dans lequel la Turquie est tombée actuellement. C'est édifiant de lire ce dossier commencé il y a 5 ans.
La Turquie paie à présent les choix absurdes d'Edogan qui se vantait à l'époque d'être le co-président de BOP (Grand projet du Moyen-Orient).
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MessagePosté le: 05 Fév 2018 17:14    Sujet du message: Répondre en citant

Je trouve excellent l'article publié dans l'Orient-le-Jour signé par Barak BARFI.

Il a l'intérêt d'insister sur la réalité au delà de l'approche qui cache la forêt qu'est "le chauvinisme véhément et la xénophobie du Président Recep Tayyip ERDOGAN".

Washington ne sait pas tirer les leçons de l'histoire et ne sait pas corriger ses erreurs. Après avoir crée Ben Ladin, les Américains ont déstabilisé à fond le Moyent Orient en envahissant l'Irak, puis Obama a voulu sous traiter l'attaque de la Syrie qui visait en réalité l'Iran et la Russie. Certes Erdogan au début a accepté la mission de sous-traitance mais l'échec Syrien de politique américain a généré d'énormes problèmes à la Turquie et Erdogan, pour être politiquement correct, tente de s'en sortir par cette opération "rameaux d'olivier".

Pour lire l'article : « Rameau d’olivier » : la faute de Washington
http://bit.ly/2s9zOdJ




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MessagePosté le: 21 Fév 2018 12:19    Sujet du message: Répondre en citant

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MessagePosté le: 21 Fév 2018 12:19    Sujet du message: Répondre en citant

Il est communément admis que les forums d'A TA TURQUIE présentent une vision dans le temps sur certains sujet. Cette contribution, commencée en 2011 constitue aujourd'hui un dossier riche et intéressant.

Quant au sujet! La Turquie, depuis un mois intervient militairement en dehors de ces frontières... Je ne sais pas si vous avez suivi l'Ambassadeur de Turquie à Paris sur RTL ( http://www.ataturquie.fr/turquie-les-journalistes-nont-pas-ete-condamnes-a-vie-dit-lambassadeur-turc )
qui a essayé de donner la version turque de cette opération en faisant face aux questions persistantes d'utiliser le mot "kurde" par PYD et non kurde.

J'ai l'intime conviction que la Turquie est tombée dans un piège (par sa faute - je vais essayer de clarifier ça -) en étant obligé d'intervenir contre les forces de PYD.

Faut-il différencier PYD des Kurdes. Même si la réponse n'est pas toujours nette PYD est au fond une organisation terroriste! Pourquoi, puisqu'elle se réclame de PKK et surtout de Abdullah Ocalan. Si les Etats Unis et l'UE considèrent Pkk comme organisation terroriste alors ils doivent considérer PYD aussi comme une organisation terroriste.

Maintenant les faits sont plus compliqués que ça. Revenons au début, les Etats Unis, n'ayant pas tiré les leçons de Ben Ladin qu'ils ont crée, a voulu déstabiliser la Syrie pour soulager Israël et surtout pour frapper indirectement l'Iran et la Russie. Mais ne voulant pas s'impliquer directement compte tenu de leur expérience en Irak ont confié en quelque sorte un rôle de sous traitance. Je ne sais pour quelle raison Erdogan a accepté et a été fier d'être co-président du Grand Projet de Moyen-Orien (appelé BOP en turc).

Mais il était évident que la Turquie n'avait pas d'intérêt à ce que la Syrie soit déstabilisée. Il était claire comme le jour que les forces concurrentes aller utiliser la carte kurde voulant créer un corridor du nord de l'Irak vers la Méditerranée. Mais Erdogan a opté pour le renversement d'Esad, probablement considérant qu'il n'est pas sunnite! Et a même déclaré que la prochaine prière de vendredi il sera à Damas...

Les années passent Esad est là.

Entre temps, les Etats Unis et par conséquent la Turquie d'Erdogan n'ont pas hésité à essayer d'utiliser les organisations ou groupuscules peu recommandables et le résultat DAESH a fait le sien un territoire qui échappe au contrôle de Damas.

Aujourd'hui si les Occidentaux se plaignent du terrorisme ils doivent d'abord chercher leur propre responsabilité, surtout après les expériences irakien et lybien. J'utilise bien volontiers l'image : celui qui crée des "Frankenstein" supporte les conséquences quand il perd le contrôle.

La démocratie ne s'exporte pas, en mettant en avance des raisons humanitaires on commet d'innombrable crimes...

Contre DAESH les Etats-Unis ont préféré jouer la carte kurde et là encore ils sont responsables de ce qui se passe actuellement et j'en suis sûre le moment venu ils peuvent lâcher sans hésitation leur allié.

Quant à la Turquie, aujourd'hui elle se sent obliger d'intervenir militairement mais pour quel bénéfice?

Car l'intervention turque réalisée avec la bénédiction de Putin sert d'abord les intérêts de la Russie qui fait payer probablement aux organisations kurdes leur alliance avec les Etats-Unis et surtout sert à Damas qui par cette occasion peut obliger ces organisations kurdes à faire une alliance avec le pouvoir central. La preuve : on parle à présent que les forces militaires de Damas puissent entrer dans la zone d'Afrin.

Erdogan en intervenant militairement en Syrie assure un cohésion nationale et fait oublier ses difficultés internes, sauf que la presse étrangère commence à écrire des doutes sur la performance de l'armée turque.

Et cette armée turque me semble être décimée d'abord par des procès truqués d'Ergenekon et Balyoz, et aussi par la fraction en son sein qui a voulu faire un coup d'état.

Donc peut on dire que la Turquie est dans un piège?


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MessagePosté le: 31 Mar 2018 1:54    Sujet du message: Répondre en citant

Je reviens sur ce sujet après avoir visionné "Envoyé Spécial" sur France 2, sur "« Envoyé spécial » reprend une enquête interdite en Turquie sur la livraison d’armes par les services secrets turcs en Syrie"
http://bit.ly/2pSqabL


Tout d'abord je dois dire que c'est une émission que j'apprécie beaucoup et qui me donne l'impression de saisir l'essentiel sur le sujet traité. Mais quand je sais les tenants et aboutissant du sujet cette appréciation est plus nuancée, en l'espèce dans le traitement de ce sujet.

En effet suivant l'émission on croirait que seule la Turquie opère dans cette région et mène une guerre contre les Kurdes.

J'ai expliqué mon point de vue sur la contribution qui précède celle-ci (ci-dessus). Et j'ai osé d'affirmer qu'Erdogan est tombé dans une position de sous-traitant de la politique américaine dans de dossier.

Si les armes en question dans l'émission ont été convoyées par les services secrets turcs ce n'était sans doute pas une initiative propre à la Turquie. Et l'Ambassadeur de Turquie à Paris a lâché une phrase en parlant de l'implication des autres services secrets dans l'opération.

Cela confirme parfaitement mon point de vue. Pour moi, l'Ambassadeur a raison et parmi ces services secrets étrangers il y avait sans doute les américains.

Oui la politique américaine, qui n'a pas été désavouée par les européens, a aidé / a armé des groupes dits islamistes dans le but de renverser Esad.

Le problème quand vous jouez avec le feu vous prenez des risques. Par la suite pour éteindre ce feu, on fait recours aux forces armées kurdes pour les lâcher le moment venu.

Oui l'actuel Président turc, premier ministre à l'époque n'a pas vu / su : voulu que la déstabilisation de la Syrie après l'Irak n'était pas dans les intérêts de la Turquie. Aujourd'hui la Turquie affronte les conséquences de choix erronés.

Quant aux Kurdes! Ils n'ont pas compris les puissances étrangères ne servent d'eux quand c'est une nécessité et les oublient une fois la mission remplie, car dans les relations internationales il n'y a que les intérêts qui comptent.

Or, les étrangers se retirent de la scène quand cela les arrangent après avoir semé des grains de haine au sein de diverses communautés, mais les Kurdes, les Turcs, les Arabes sont condamnés à vivre ensemble. Pour assurer la coexistence il faut que la mosaïque ethnique se débarrasse des manipulateurs et évacuer de la région la stratégie "diviser régner"...

Enfin, venons à la France; quand le Président de la République a reçu une délégation syrienne, la FDS, a voulu jouer les équilibristes entre les interlocuteurs kurdes d'une part et la Turquie de l'autre. Sans doute pour apaiser les critiques de kurdophiles (tel Hollande) mais surtout pour affirmer sa présence dans cette partie du monde et qui a une importance particulière quand Trumps annonce le retrait des troupes américaines en Syrie.




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