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D. PERINCEK CONDAMNE A LAUSANNE
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Bomonti
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Inscrit le: 05 Mar 2006
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MessagePosté le: 12 Mar 2007 8:26    Sujet du message: Répondre en citant

sidiz@milliyet.com.tr

Semih Idiz


Perinçek 'soykırım' meselesinde hukuki süreci başlattı

İşçi Partisi Başkanı Doğu Perinçek'in "Ermeni soykırımını inkâr ettiği" gerekçesiyle bir İsviçre mahkemesi tarafından cezaya çarptırılmasının o ülkenin basını tarafından kaygıyla karşılanması pek de şaşılacak bir şey değil. Zira aklı başındaki her İsviçreli, Perinçek'in ülkelerinin başına içinden kolay çıkılamayacak bir iş açtığını biliyor.
Bunun farkında olan Perinçek de davasının ikinci aşamasına hazırlanıyor. Bu çerçevede kararı İsviçre'de bir üst mahkemeye temyiz ettirmeyi, bundan da bir sonuç alınamazsa meseleyi Avrupa İnsan Hakları Mahkemesi'ne taşımayı amaçlıyor.

İsviçre AİHM'yi istemez
Tahminime göre Perinçek bunlardan ikincisini tercih edecektir. Zira o olursa mesele Avrupa'nın en üst yargı organlarından birine taşınarak uluslararası bir nitelik kazanmış olacak. Bir diğer tahminime göre, İsviçre başını şimdiden ağrıtan bu davanın AİHM'ye gitmesini istemeyecektir.
Bu nedenle, İsviçre basınında dahi "tartışmalı" diye nitelenen bu kararın bir üst mahkeme tarafından onaylanmaması güçlü bir olasılıktır. O olursa Perinçek davasını kazanmış olacaktır. Ermeni lobisi de önemli bir hukuki yenilgiyle karşı karşıya gelecektir.

Tüm Avrupa için emsal
Ancak Perinçek için verilen 90 günlük tecilli hapis ve 16 bin 873 İsviçre frangı tutarındaki para cezası onaylanacak olur ve dava da AİHM'ye gidecek olursa, buradan çıkacak karar sadece İsviçre için değil tüm Avrupa için önemli bir emsal oluşturacak.
Öte yandan, Avrupa İnsan Hakları Konvansiyonu'nda "soykırım inkârı" diye bir maddenin olmaması AİHM'yi bu açıdan zorlayan başlıca husus olacaktır. Avrupa Konvansiyonu'nun en önemli maddelerinden birinin, Türkiye'nin de yakından bildiği gibi, "fikir özgürlüğü" ile ilgili olması ise bu davayı daha da zor bir hale getirecektir.

Gariplikler ülkesi...
AİHM, "soykırım inkârı" konusunda yeni bir emsal yaratacak olursa bu, Fransa'nın Cezayir'i, Belçika'nın da Kongo'yu sömürmesinden, İkinci Dünya Savaşı'ndan kalan ve hâlâ ortada dolaşan hesaplara kadar uzanan bir dizi nedenden dolayı Avrupa'da da yeni bir sayfa açmış olacaktır.
Aslında, AİHM'de Perinçek'i bu konuda suçlu ilan etmek isteyecek olan çok sayıdaki yargıcın bulunduğunu tahmin etmek güç değil. Ancak bu sıraladığım hususlar nedeniyle gönüllerinde yatan kararı veremeyecekleri de ortada. Zira işin bir ucunun Avrupa'ya ciddi şekilde dokunacağını ve kolay çözümlenemeyecek sonuçlara yol açacağını biliyorlar.
Sonuç itibariyle, bizde de bazılarının Ermeni soykırımı iddiaları karşısında benimsedikleri, "hukuk yolu"nun önü galiba tarihin garip bir cilvesiyle Doğu Perinçek tarafından açılmış bulunuyor. Perinçek'in burada "siyasi şov" yapıp yapmadığı konusuna veya kendisini hangi nesnel verilere göre bu aşamada "solcu" diye niteleyebildiğine ilişkin tartışmaların yeri burası değil.
Ancak geçmişte, "devlet düşmanı" sayılan birisinin şimdi devlet tarafından adeta koruma altına alınmış olması, Kenan Evren'in son günlerde "sağduyunun sesi" olarak ortaya çıkması gibi, Türkiye'nin ne denli bir gariplikler ülkesi olduğunu bir kez daha ortaya koyuyor.
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Cyberturc
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MessagePosté le: 12 Mar 2007 14:01    Sujet du message: Répondre en citant

Moi, je ne sais plus quoi penser et j'aimerais vraiment que cette affaire soit tirée au clair une bonne fois pour toutes.

La question est assez simple finalement : est-ce qu'il y a eu des ordres "secrets" émanant de dirigeants du parti "Union et Progrès" visant à exterminer les Arméniens dans le but de créer une grande nation Pan Turque" ce qui me paraît totalement délirant mais, c'est ce que croient les Arméniens et le fameux Yves Ternon, le spécialiste de service qui se trouve dans les rangs des accusateurs dans l'affaire Perinçek en Suisse. Ce qui est complétement fou dans cette thèse c'est que d'après lui, les Turcs ne se seraient engagés dans la première guerre mondiale que pour massacrer les Arméniens dans le but de former le Touran (l'union pan Turc).

Ou bien est-ce qu'il y a eu des morts de part et d'autre suite à un soulèvement Arménien (où la Russie et la France ont joué un rôle, ce que disait aussi Hrant Dink) qui s'est concrétisé par des massacres de populations Turques préalables ayant eu pour effets des massacres d'Arméniens tout à fait probables, mais sans intention d'exterminer un peuple tout entier. C'est en résumé, la thèse Turque. Il sera un peu plus détaillé plus bas.

Je pense pour ma part qu'il y a une énorme embrouille. Mais je préfère dire que je peux aussi me tromper, émettre de réserves sur cette question pour car j'estime que c'est en ayant une attitude ouverte que nous pourrons être constructifs sur la question et nous différencier ainsi des lobbyistes arméniens qui nous brandissent des certitudes qui suintent des intérêts territoriaux. Mais pourquoi, pas? On va partir du principe qu'ils sont de bonne foi même si cela peut nous paraître difficile. Pour moi, la question ici n'est pas de savoir qui a raison ou tort mais d'accéder à la vérité sans faire de cynisme et pour cela, il faut que les deux parties soient entendues.

Or, ce que je constate, c'est que les mots de génocide et négationnisme empruntés au vocabulaire de l'holocaust Nazi créent un flou artistique pour museler toute tentative de défense ou d'argumentation en faisant appel à une soi-disant autorité de la chose jugée mais qui, en réalité n'existe pas et c'est bien là tout le problème. A ce jour, et contrairement aux affirmations de ces lobbyistes, aucun jugement sérieux n'a été prononcé sur la question comme pour la shoah où il y a eu le procès de Nuremberg, il y a les camps de concentration qu'on peut toujours visiter, des faits, du tangible.

Dans l'autre cas, qu'avons-nous? Nous avons un procès de Malte qui conduit à un non lieu pour la Turquie, rien d'autre que des affirmations gratuites sur des ordres "secrets", un déni ou une minimasation du soulévement Arménien et du massacre des populations Turques un lobbying puissant et une instrumentalisation à des fins politiques malgré les protestations des historiens.

Je pense donc que l'"affirmationnisme" arménien est, au stade actuel des choses, bien plus exécrable que le "négationnisme" Turc.

Il va falloir régler la question au plus vite, ça commence à bien faire.

Il faudrait que

- le contexte préalable soit clairement défini : pan Turquisme ou soulèvement Arménien,

- les voies exécutoires soient établis ordres secrets d'éradication générale ou bien représailles localisées, réactions et simples déplacements de populations sans intentions meutrières au terme de ces déplacements,

- si possible des résultats chiffrés sérieux des conséquences de ce qui s'est passé soient fournis, compte-tenu aussi du fait que effectivement les services d'intelligence faisaient courrir pas mal de bruits de part et d'autre.

On doit bien avoir ces informations quelque part. Je ne comprends même pas pourquoi cette question persiste. S'il y a eu des ordres secrets, on devrait le savoir et accepter qu'il y a eu génocide, sinon il ne faut en aucun cas l'admettre et faire des procès en diffamation.

Une dernière chose, de la même manière que ce sont les Nazis qui ont commis le génocide des Juifs et non l'Allemagne, on ne pourrait pas accuser la Turquie d'avoir commis un génocide et c'est ce qu'on entend partout. On ne pourrait que l'accuser de nier un génocide perpetré par le parti Union et Progrès au pouvoir dans l'Empire Ottoman lors de la première guerre mondiale en suivant la thèse Arménienne.

Or, c'e'st la Turquie que l'on accuse. C'est aussi un des éléments qui m'interpellent et qui me poussent à penser qu'il y a tout de même une grosse anguille sous roche.


Dernière édition par Cyberturc le 12 Mar 2007 18:54; édité 1 fois
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murat_erpuyan
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MessagePosté le: 12 Mar 2007 17:25    Sujet du message: La justice suisse ridiculisée Répondre en citant

Cyberturc a replacé la question sur de bonnes bases... Je pense que l'affaire est portée dans le domaine de justice est une bonne chose.
Compte tenu le passé je pense que la justice ne peut trancher facilement sur cette question comme l'a fait le juge suisse dans ce procès.
La voie de la cour européenne de justice commence à s'ouvrir et là les choses deviendront sérieuses...

Sinon qu'a conclu le juge : le génocide est un fait avéré parce que les manuels scolaires suisses l'aborde comme ça, parce que le parlement suisse a conclu un génocide comme certains d'autres parlements alors que Perinçek a voulu engager un débat sur le fond. Le juge ne retient rien et ne dit même pas que les thèses sont fausses. Et il suit une logique bien bizarre nier un génocide rend son auteur raciste. Tout ça au nom de la justice est effectivement ridicule, ce que concède certains journaux hélvétique...

Bon, si Salih Bey peut nous procurer, le texte de la décision de ce juge, nous verrons encore mieux le fonctionnement de la justice hélvétique.

Génocide ou pas. Nous verrons. Mais ce qui ce me gène c'est le tableau simpliste et réducteur : un beau jour les Ottomans -au pardon les Turcs- ne savent pas quoi faire et décident d'éliminer les sujets arméniens de l'empire. Et cette image qui fait dire à l'Arménien de base, surtout jeune, qu'est-ce qu'on a fait aux Turcs pour mériter ça ?
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narine
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MessagePosté le: 12 Mar 2007 17:26    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Turquie-Suisse-Mémoire : les Turcs de Suisse s’indignent !
par Pinar Publié le 8 mars 2007

LA COMMUNAUTE TURQUE EN SUISSE S’INDIGNE

« Ceux qui écoutent d’une seule oreille resteront dans les ténèbres, ceux qui écoutent des deux oreilles peuvent espérer retrouver la lumière » Proverbe chinois

Depuis que sa candidature à l’adhésion à l’Union Européenne est à l’ordre du jour, la Turquie fait l’objet d’attaques ciblées et incessantes par certains masse media afin de fédérer l’opinion publique occidentale autour de la thèse dite du « génocide arménien », ceci en relatant les événements de 1915 durant la Première Guerre Mondiale de manière unilatérale.

Les enjeux politiques derrière cette démarche n’échappent pas aux observateurs avertis. En effet, le but visé est toujours le même : soumettre unilatéralement l’opinion occidentale aux idées néoconservatrices et la mobiliser contre un ennemi commun. Certains comptent ainsi obtenir le consentement de cette même opinion publique pour la mise en place de sanctions et de répressions de toute nature sur les plans national et international contre la Turquie.

Dans ce cas particulier, l’ennemi désigné sont les Turcs, leur histoire récente, ainsi que leur nouveau modèle de civilisation qui est la République moderne de Turquie. Un nouvel Etat qui a rejoint la famille des nations démocratiques, dont la reconnaissance internationale a été proclamée en Suisse par le traité de Lausanne en 1923. Cet Etat a choisi comme base de son système juridique le Code Civil suisse et les valeurs développées ultérieurement en Occident suite aux expériences résultant des conséquences dramatiques des deux guerres mondiales durant la première moitié du 20ème siècle.

L’ajout : Dans le contexte, tous les efforts de lobbying arméniens vont vers leur nostalgique retour du traité de Sèvre. ‘La mise en place de sanctions et de répressions de toute nature sur les plans national et international contre la Turquie’ signifie retour à la continuité du démantèlement de l’empire Ottoman selon le traité de Sèvre. Les arméniens avec les promesses français, russes, anglais prêts à créer un état indépendant à l’intérieure de l’empire ottoman, créent des milices avec les uniformes fournis par les français, les anglais et les russes, ils commencent à devenir une armée, barrent la confrontation ottoman français en Syrie, ottoman anglais en Iraq et ottoman russe en Caucase, ils font la guerre et ils sont victimes de cette guerre qu’ils voudraient traduire en un prétendu ‘génocide’. Ne vous demandez plus pourquoi leur victimisation trouve des voix aux pays alliés !

Les Turcs en Suisse et comme partout dans le monde assistent avec indignation à ce spectacle de haine et d’accusation de leur passé, tout en étant privés de droit de réponse.

L’opinion publique en Suisse s’interroge sur les risques d’une interprétation abusive de la loi anti-raciste dans l’application du droit à la liberté d’expression. Pour certains milieux hostiles, il ressort que la liberté d’expression n’est pas pour tout le monde et qu’on peut dénier aux Turcs et aux citoyens suisses neutres le droit d’exprimer leur point de vue. Ils vont pour ce faire jusqu’à menacer de les poursuivre pour "négationnisme" d’une "vérité" définie par les seuls défenseurs de la thèse du "génocide".

Ce type de comportement liberticide est qualifié « d’inquisition moderne » par de nombreux historiens et juristes européens.

Les Turcs se demandent sérieusement si la volonté de recherche neutre et objective peut être qualifiée d’acte illégal en Suisse, reconnu pourtant comme un pays de démocratie directe exemplaire.

Dans leur pétition « Liberté pour l’Histoire », la réponse des historiens de renom français est suffisamment instructive : « L’histoire n’est pas un objet juridique. Dans un état libre, il n’appartient ni au parlement ni à l’autorité judiciaire de définir la vérité. »

Il convient par ailleurs de rappeler les sages paroles de Gandhi : « L’erreur ne devient pas vérité parce qu’elle se multiplie et se propage,et la vérité ne devient pas erreur parce que nul ne la voit ».

Enfin, le devoir de mémoire concernant les victimes est parfois évoqué pour justifier certaines prises de position humanitaires à priori compréhensibles. Cependant, comment peut-on prétendre que la justice est ainsi rétablie si l’on occulte totalement les centaines de milliers de victimes turques qui ont perdu la vie durant cette même période sombre de l’histoire du début de 20ème siècle ?

Ce paradoxe, habilement dissimulé par un discours humanitaire, ne peut provoquer qu’un seul résultat : l’intransigeance des Arméniens et la consternation des Turcs face au traitement indigne qui leur est réservé.

L’opinion publique en Suisse ignore apparemment que nous assistons à la mise en oeuvre d’une véritable conspiration lobbyiste dont l’aboutissement devrait être la prolifération des sentiments haineux entre Arméniens et Turcs, et dans un contexte plus général, entre les divers peuples d’Occident et d’Orient. Soyons néanmoins optimistes : espérons que la lucidité intellectuelle et la sagesse d’autrefois renaîtront dans l’esprit des hommes, permettant à la société actuelle d’évoluer dans le sens de la fraternité par le respect désintéressé de l’opinion de chacun.
Par Pinar


Où sont les contre procès demandant l’abrogation de ces lois de reconnaissance de ces massacres de masses bilatéraux traduit et interprété dans le vocabulaire juridique pénal comme un prétendu génocide !? Est-ce qu’ils existent ? Si non, pourquoi ils n’existent pas ? Un pays ou l’un de ses ressortissants ne peut être tenu continuellement au banc des accusés pour se défendre. Si la meilleure défense est l’accusation, les arméniens l’ont réussi jusqu’aujourd’hui. À quoi sert de faire éditer ‘la mariée jaune ‘ dans l’encart de ‘Time’ sinon de continuer à faire la victime à se défendre !? Concrètement est-ce cela se défendre quand l’identité turque s’entacherait d’un prétendu génocide !?
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narine
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MessagePosté le: 12 Mar 2007 18:26    Sujet du message: Répondre en citant

Cyberturc a écrit:
est-ce qu'il y a eu des ordres "secrets" émanant de dirigeants du parti "Union et Progrès" visant à exterminer déporter les Arméniens

Probablement qu'il y a eu des ordres de déportation, mais pas d'extermination. Mais cette déportation des arméniens en guerre contre l’empire ottoman n’a rien à avoir avec la déportation des juifs par les nazis. Il faut être totalement insensé pour attribuer le même terme de génocide au cas arménien quand une province passe à l’insurrection et collabore avec les ennemies de l’empire ottoman. C’est ce qu’il y a à expliquer à l’arménien de base s’il se pose la question ‘qu'est-ce qu'on a fait aux Turcs pour mériter ça ?’.
Ensuite comme la lettre de Pierre Lyautey -et bien d’autres sont assez claires des conditions de cette déportation !
Citation:
…beaucoup sont morts d’épidémies ou du fait de la rareté des vivres, due à l’arrêt de la vie économique. Ces indications prouvent qu’il n’y a absolument pas eu extermination et que le mot de «Génocide »ne saurait s’appliquer.
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karay
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MessagePosté le: 12 Mar 2007 20:03    Sujet du message: Répondre en citant

je cite Narine :

"Un pays ou l’un de ses ressortissants ne peut être tenu continuellement au banc des accusés pour se défendre."

... Ce n'est pas du tout amusant ... mais tes lignes me font penser, un petit peu, à la situation de ce qu'ils appelaient :"Le vieil homme malade"

Eh, c'est qu'il éternuait fort, le vieil homme malade.
- Op, Pardon.
- çok yaSa.

Cyberturc : je vois une faille dans ton :

"Le contexte préalable soit clairement défini : pan Turquisme ou soulèvement Arménien"

En 3 mots c'est trop simple : ils ont soufflé le vent, ils ont récolté la tempête.


Mais, bon... Comme la tempête turque d'il y a 100 ans demande plus d'explications que la Tempête du désert, tant que je ne dérange pas trop, je vais essayer de faire court pour imaginer une réponse :

La question, à mes yeux, devrait plutôt consister à se demander pourquoi, après 500 ans où en Palestine, on vivait en harmonie, entre juifs, chrétiens et musulmans, pourquoi dans les pays des slaves du sud (Yougoslavie), un pont construit par les Ottomans symbolisant l'amitié entre deux rives existait, pourquoi "subitement" des Turcs auraient soit-disant"pété" un câble.

Et on aura le contexte de ce que l'Europe appelait le vieil homme malade... les envies, ça et là de liquider une fois pour toute les Turcs, symbolisant alors pour le monde chrétien : l'Islam.

Donc, à mes yeux, il ne s'agit pas de contexte préalable : Pan-turquisme ou soulèvement arménien

Non. Le contexte préalable ayant donné aux Arméniens l'illusion qu'ils participeraient à l'annihilation du "vieil homme malade" et l'écraseraient
c'est la situation géo-politique de la Turquie, intéressant les Russes, (ah, les détroits) comme les Anglais (ah le pétrole et les détroits) , les Français (idem et oh, j'avais oublié les Australiens), c'est cela le contexte, auquel il faut ajouter les Grecs, enfin bref on sait quoi.

Depuis 1893, on peut trouver des traces d'Arméniens fomentant l'insurrection de l'intérieur. (voir message du président des USA M. Cleveland au Congrès) Pour qu'il en parle en 1893, il est probable que le phénomène date même d'avant. Je ne saurai le dire, les Historiens auxquels je crois, ceux qui compulsent les papiers, les documents, raison pour laquelle on distingue "L'Histoire", de la "préhistoire" sont sensés faire ce travail, je pense.

Sur le site d'un certain Sabri Atman, on peut lire "Ce crime est un génocide commis sous la direction de l'Union et Progrès de l'Empire ottoman, contre les peuples chrétiens assyro-chaldéen, arménien et grec." Et je me demande juste, en passant, pardon, je m'égare, quand va-t-on reprocher à la Turquie d'avoir génocidé les Français, les Anglais, les Russes, voire les ... Australiens ? lors de ces combats. Je me pose sérieusement la question. Bon.

Le pan-Turquisme qui fait qu'étrangement, je me sens en fraternité avec mes frères du Xin Jiang, avec les Ainu, les Coréens, voire les Indiens d'Amérique ... n'a rien à voir avec le pan-turquisme d'alors qui portait en lui l'image du "Turc, vecteur de l'Islam". Donc, je me permets de préciser cela. Ne serait-ce que pour calmer d'éventuels esprits bornés (il suffit de lire les délires christianisant ci-dessus pour comprendre le contexte.)

Et comme je crois aux documents, le contexte, je le laisse expliquer au Général Mayewski, Consul Général de la Russie Tsariste, qui, l'air de rien, vivait ces évènements :

"La responsabilité des insurrections survenues de temps en temps en Orient a toujours été attribuée aux Turcs. La vérité cependant est que ces révoltes ne proviennent d'aucun acte d'oppression de la part des Turcs,mais de l'attitude excessivement libérale de la Sublime Porte en matière de religion et de nationalité.

Les Turcs ne sont jamais intervenus dans ces aspects de la vie des populations sous leur domination. Les écoles et les Eglises chrétiennes n'ont jamais été assujetties à un contrôle quelconque. Ce système de gouverment a été la cause d'un développement exagéré des sentiments religieux et nationaux des communautés non-musulmanes.

L'idée de fomenter des troubles à n'importe quel prix, dans le but de provoquer l'intervention de l'Europe n'est jamais loin de la conscience des chrétiens de Turquie. ET CELA EST CERTAINEMENT NATUREL CAR LES EXEMPLES DES GRECS, DES ROUMAINS, DES SERBES ET DES BULGARES SONT LA POUR PROUVER QUE LA TACTIQUE EST PAYANTE."

(Les majuscules sont de moi, pour vous inciter à aller voir les années qui ont précédé le démantèlement de l'Empire Ottoman qui évidemment ne s'est pas fait en 4 ans, mais qui, sur ces derniers bouts qui allaient vraiment, vraiment TROP loin dans le dépeçage et le redessinement des cartes)

Entre nous, si vous aviez sur le dos presque tout ce que le monde comptait de puissances, pourquoi iriez-vous chercher, vous (je pose la question à ceux qui ont une quelconque logique) à OUVRIR un Front de plus !

Je crois vraiment que le grand malheur des Arméniens est d'avoir joué avec le feu, et d'être tombé sur les fils du vieil homme malade...

... que ce qui a motivé les Turcs d'alors à ne pas se laisser trucider,
à se défendre,
ait été le panturquisme
ou plus simplement la lutte d'un peuple dont on aura pu enlever un Empire ... mais pas son Ultime Frontière,

... le contexte préalable, c'est 500 ans de rancoeur d'une Europe qui envoyait des bateaux découvrir le monde, jouait le jeu du Clergé, de l'Inquisition, (nous accueillions à cette époque, les Juifs pour se réfugier chez nous) et s'est retrouvée à avoir de la peine à avaler le croissant malgré le café.

Et je me demande, au fond, quand ces miettes vont se débloquer de la gorge.
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narine
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MessagePosté le: 12 Mar 2007 20:32    Sujet du message: Répondre en citant

Certainement que vous avez lu ce livre :
Une partie de l‘introduction du livre de Léon Rouillon - soldat de l’Armée française d’Orient
Citation:
J’offre donc ce livre aux Français, parce que je pense qu’en le lisant ils pourront s’instruire, et qu’après ils pourront faire agir leurs représentants.
Je l’ai écrit sans haine et sans passion, mais avec conviction. Je reviens d’Orient où j’ai servi comme simple soldat et c’est en faisant connaissance avec ces Turcs si méconnus et si calomniés que m’est venue l’idée d’écrire un livre pour les défendre en disant d’eux ce que je savais. Hélas ! mon opinion personnelle ne leur servirait de rien, si elle n’était conforme à l’opinion de tous les soldats du corps expéditionnaire, mais ces opinions, aussi logiques soient-elles, ne seraient pas encore suffisantes pour justifier ce livre ! On ne défend pas une cause avec des impressions, il faut des preuves et des faits.
Grâce à l’obligeance de nombreux amis, et en particulier du Vicomte Aurélien de Courson, j’ai pu réunir quelques preuves et quelques faits authentiques qui, fortifiant et étayant mon opinion et mes impressions, leur donnent l’autorité et l’irréfutable force de la vérité.
De bonne foi, après avoir lu ces pages, on ne pourra plus accuser les Turcs, au contraire on les soutiendra. Je remercie donc les amis qui m’ont bien voulu aider dans cette œuvre de justice et je la livre aux méditations des français.
Léon ROUILLON.

Ce que Léon Rouillon dit des arméniens dans son livre :
Citation:
III - CETTE IGNORANCE EST EXPLOITEE PAR LES ARMENIENS
Pour une grande part, le malentendu franco-Turc est dû à la question d’Arménie, question fort ignorée en France, comme les autres !
La France, l’Europe, le Monde se sont émus aux récits légendaires des massacres d’Arménie. Contre les Turcs, sur ce sujet, tous arguments ont été acceptés comme véridiques, sans aucun contrôle, tous récits plus ou moins truqués ont été admis comme plausibles, et c’est ainsi que peu à peu s’est formée la légende de l’Arménie-Martyre ! C’est ainsi que l’on a pris les Arméniens pour de saintes victimes et leurs prétendus bourreaux pour des monstres.
Essayer de démontrer le contraire est une tâche bien difficile et bien délicate ; on ne lutte pas contre les légendes, contre les partis pris, contre les opinions toutes faites ! Et pourtant que d’erreurs à rectifier, que de choses à mettre au point, que de mensonges à confondre !
Pauvres, pauvres Turcs, passifs et honnêtes qui se laissent accuser sans se défendre ! Pauvres, pauvres Turcs qui n’essayent pas d’éclairer notre ignorance et qui la laissent exploiter, non seulement par les Grecs, mais encore par les Arméniens sans opposer la moindre résistance, sans opposer à toutes les accusations le moindre démenti ! Evidemment Mektoub ! Mektoub !
Pourtant, ô Turcs, vos amis les plus illustres et les plus humbles ne veulent pas que vous disparaissiez sans avoir essayé de vous secourir et de vous défendre. Ils ne veulent pas, ces amis Français, que leur Pays nous condamne injustement, ils veulent essayer de lui éviter une honte, et pour cela ils veulent toujours, sur les sujets les plus inconnus, dire ce qu’ils savent, dire la vérité. Et c’est pourquoi je viens apporter ma contribution à ce travail, et c’est pourquoi, moi, catholique, je viens prendre votre défense, ô musulmans, contre les Arméniens !
Il est évident que la raison principale qui a fait prendre à la France, à l’Europe et au monde, la protection des Arméniens, c’est l’ignorance où l’on est sur ces peuplades, ignorance soigneusement entretenue ! Mais une autre raison, qui a agi en leur faveur, c’est la question de la religion : les Arméniens sont chrétiens, les Turcs sont musulmans !
Et pourtant, il y aurait bien à dire sur les convictions religieuses de ces Arméniens martyrs de leur foi !
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karay
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MessagePosté le: 13 Mar 2007 11:48    Sujet du message: Répondre en citant

Je ne connaissais pas.
Mais j'ai trouvé où lire ce livre, édité par Grasset en 1920, "on line"

http://www.tetedeturc.com/home/spip.php?rubrique104

Oui, cette image d'un "Poilu" assez ulcéré pour prendre la plume, écrire à des compagnons d'armes, recueillir des témoignages, est assez touchante.

Je ne sais plus qui disait qu'un ennemi intelligent est préférable à un sot ami. Mais quand je me penche sur cette époque, que je vois que les "ennemis" du front de cette époque, prenaient la plume pour dire leur écoeurement, face aux exactions arméniennes, pardonnez, je vous prie, ma rancoeur en constatant le silence des "amis" d'alors. Entendez ce que l'on appelle "les populations musulmanes victimes des exactions arméniennes", celles qui combattaient alors le même ennemi. Oui, ceux qui revendiqueront haut et fort le même gâteau que l'ASALA revendiquait...

Les entendre offrir leur laïus désormais habituel depuis ces mêmes années 70-80, prendre le micro, en mars 2007, contacter la presse pour se livrer au sport pré-estival habituel : "le PKK va vous trucider, Turcs et amis de la Turquie", me fait juste penser qu'ils ont parfaitement digéré "le diviser pour régner" de Machiavel, le simpliste :"les ennemis de mes ennemis sont mes amis", quitte à trahir leur propre histoire.

"L'obstination et ardeur d'opinion est la plus sûre preuve de bêtise : est-il rien certain, résolu, dédaigneux, contemplatif, grave, sérieux, comme l'âne ?"
Montaigne.

Comment démentir et faire échec à 30 ans de mensonges sans devenir soi-même un esek ?

Je veux régner non pas en brisant les coeurs, mais en les gagnant.
Mustafa Kemal Atatürk.

Cela fait vraiment mal de voir que durant des décennies, dans le cadre peu aisé d'une démocratie balbutiante, d'une économie alors "en voie de développement" on y a quand même touché, à ce rêve, l'air de rien. Avant que de Marseille ou de Paris (mon très cher Apo, dixit Danielle Mitterand) on joue le rôle de pions minant, avant que l'on transforme tout acte turc de défense (voir Enosis, le régime des colonnels, Chypre, l'enterrement de Nikos Sampson que les dignitaires grecs n'ont pas été honorer parce qu'" il a donné une raison à la Turquie d'agir", même les Grecs "entre eux" sur le Cyprus Daily, le reconnaissent) en "agressivité" , avant ces années 70 qui sont des années-clés à la compréhension du jeu d'échec mondial, se jouant dans cette région.

J'aimerais tant, entendre un peu d'intelligence dans mon ennemi d'alors, l'Arménien.
J'aimerais tant, entendre un peu moins de sottise, de mon ami, non, mon neveu Kurde, de la nuit des Temps

J'espère que mon baba ne lise pas ces mots, jamais, parce qu'il en serait triste, je le sais. Lui qui m'a appris la tolérance, l'ouverture, qui m'a fait comprendre que le début de la science consiste à reconnaître son ignorance, qu'il faut essayer de comprendre l'autre, se lever contre tout ce qui peut en appeler à la haine, eh bien, özür dilerim babacigim, mais mon quota de compréhension altruiste est vide. Je compte sur toi pour passer le flambeau de tes idées merveilleuses à mon fils. Parce que tout ce que tu as fait de moi, intellectuellement, humainement et rationnellement est en train de se déchirer. S'effiler, se décolorer, comme mon drapeau arc en ciel sur mon balcon. Je ne me lèverai plus jamais pour trouver des circonstances atténuantes, pacifiantes. Basta !

Aman, babam duymasin.

Et puis, message privé à mon fils, qui me lit : Oh mon trésor, continue à parler et écouter dedecik, la seule source pour grandir bien, que l'on soit un enfant ou un pays, c'est l'Ouverture d'esprit, la tolérance. Et regarde la Turquie, malgré tout ce ta mère peut éructer et en baver en ce moment, sur ce sujet, la Turquie est un jeune homme en pleine forme. Quelques boutons d'acné, bien sûr, mais rien que l'héritage laissé par mon dede ne puisse venir à bout.
Fondamentalement, l'Europe est une vieille dame qui zozote un peu, c'est pas très important. L'Amérique est un Monsieur souffrant d'une légère schizophrénie, l'Afrique est un jeune homme que l'on oublie toujours un peu trop, comme un SDF sur son propre sol, enfin, je veux dire, le monde est tellement grand ! Si tu faisais une soirée au niveau mondial, plus du tiers de tes invités seraient de toute façon asiatique... alors tu vois quoi, maman elle parle pour ne rien dire, au fond, au sujet de gargarismes de vieux schnocks souffrant d'alzheimer, dépassés par la musique d'avenir, le bon rap, enfin tout ça, quoi. Et franchement si la Suisse faisait partie de cette boum, à son niveau ce serait en tant que têtard dans l'étang de la villa. Pas de quoi s'énerver, vraiment. Wink Chtème et je te le redis comme le Roi Lion : n'oublie jamais, qui tu es, mon petit suisso-turco-italo-germano-belgo-et que le dernier laisse la porte ouverte ... toujours, sur le Monde.
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murat_erpuyan
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MessagePosté le: 13 Mar 2007 13:31    Sujet du message: C'est émouvant Répondre en citant

Oui, c'est très émouvant de vous lire Karay.
Vous traduisez fort bien notre angoisse, à nous, qui se considère un peu intellectuel, mais qui est perdu par rapport aux repères qu'il a digéré depuis belle lurette… Hypocrisie, le manque de doute dans sa manière de voir les faits arrivent à bout d’un cartésianisme acquit au fil de sa formation…
C’est tout de même tristesse. Et pourtant, je ne veux pas perdre de l’espoir après 50 ans de vie….
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Cyberturc
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MessagePosté le: 14 Mar 2007 14:56    Sujet du message: Répondre en citant

En plus, qu'il soit condamné pour "négationnisme", passe encore mais "racisme", kelalâka?

Les Suisses, j'vous jure, dès fois... je n'arrive pas toujours à comprendre comment ça fonctionne.

En guise de représailles, je demande à nos mafieux et politicards véreux de changer de banque.
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karay
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MessagePosté le: 14 Mar 2007 16:08    Sujet du message: Répondre en citant

En fait, moi, je ne sais pas quel mot est le plus insultant.

Compte tenu du niveau général de la population que je peux constater, cette brave masse qui fait l'histoire, on nous ressortira probablement sous peu, une débilité du genre, ah ouais, les Turcs qui nient la Shoah.

Venant de la Suisse qui a refoulé les Juifs alors que la Turquie, les invitait sur son sol, c'est ... le sommet du blues !

Etre négationniste, c'est pire qu'être raciste, c'est enlever à la victime le droit d'être reconnue comme victime. Ce qui selon la définition jusqu'ici, usuelle, en langue française du négationnisme : nier la Shoah est monstrueux. Je refuse ce mot qui n'est pas un "simple" mot, mais un "concept".

Je ne suis ni négationniste ni raciste.
Je ne nierai jamais les bâclures de l'histoire, mais ne reconnaîtrerai jamais l'histoire bâclée.

L'ignorance c'est comme une boule de neige. C'est effrayant. Il n'y a qu'à prendre l'exemple de ce dont on parle.
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Cyberturc
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MessagePosté le: 14 Mar 2007 16:23    Sujet du message: Répondre en citant

C'est clair et très bien vu Karay.

Que les deux termes soient des insultes ne fait aucun doute à mes yeux mais je trouve que le terme de raciste est complétement intrus dans l'affaire.

Il n'a pas lieu d'être prononcé sauf dans un contexte gratuit où on est à court d'arguments.

Le problème est totalement là.

On ne sait qui croire mais on croit plutôt les Arméniens du fait qu'ils soient jugés "plus sympatiques car plus proches culturellement et donc plus dignes de confiance". Cela en revient à cela.
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Girsu
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MessagePosté le: 14 Mar 2007 18:25    Sujet du message: Répondre en citant

Plus proche "culturellement" seulement parce que comme le disait Voltaire, il y a les peuples qui écrivent l'histoire, et ceux qui ont fait l'histoire.

Depuis que j'ai gravement pété un fusible (lors de l'attentat à Istanbul) j'ai compulsé des milliers de pages. Et ce qui me semble évident, c'est que dans la chaîne de l'humanité non revendiquée par les Perses, les Kurdes, les Juifs, Arabes, les Arméniens, les Grecs, enfin bref, tout ce que l'on peut appeler de manière large "Indo-Européens" en terme linguistique, partout où il y a un grand "mystère", un truc waow, inexplicable, si on se met à le regarder du point de vue de la langue, des mots les plus essentiels : AY OK ce genre de truc, cela devient si limpide, pour un turcophone (je ne parle pas d'un argoto-turco-phone) qu'il y a une sorte de magie agréable.

Bien sûr, entre les pillages d'archéologues stupides en 1880, et leurs travaux ethno-centrés, ayant participé à cette sorte de fixion (et fiction) de l'histoire, il y a un travail énorme à faire. Mais ce travail est en cours, et personnellement cela m'amuse beaucoup de suivre ces démarches d'extraction de culture...

Ouais, du genre: comprendre l'origine du dolmalakes.

Enfin, tout ça pour dire que je ne sais pas très bien qui est plus proche de quoi, de qui, culturellement.

Et plus marrant, je me demande de quoi on peut bien parler quand on parle du mot "culture" par ici
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MessagePosté le: 15 Mar 2007 0:24    Sujet du message: Répondre en citant

Référer au ‘diviser pour régner" de Machiavel aide à faire la transition vers comment que la France mène sa lutte contre le terrorisme ! Là, les événements se déroulent en France et les diviseurs des diviseurs sont peut-être même installés dans les hautes fonctions françaises ! Cela ne nous éloigne pas du sujet, même qu’on y est très fortement relié, puisque l’adage ‘l’ennemie de mon ennemie est mon ami’ y revient fort bien à la surface!
La question est claire ! Pourquoi un français d’origine arménienne arrivée aux rouages de l’état Français avec sa haine avouée des turcs n’exploiterait pas le filon kurde !?
Voilà, bonne lecture, et voyez où en est la pauvre France avec le fils de chamelier devenu le bras droit de Sarkozy –actuel ministre de l’intérieur, candidat aux présidentiels !

Citation:
Turquie-Terrorisme kurde : la France échoue dans la lutte contre le PKK, par Axel Gérard
Publié le 13 mars 2007
Les autorités européennes sentent bien qu’il faut "faire quelque chose" contre les réseaux criminels dirigés par le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK, séparatistes kurdes armés de Turquie) qui finance ainsi ses attentats meurtriers et ses campagnes de violence en Turquie. Mais c’est pourtant le laxisme qui prédomine dans les politiques européennes en matière lutte antiterroriste. Même lorsqu’il s’agit de protéger ses propres populations du trafic de drogue, les pays européens semblent encore peu motivés pour mener une lutte efficace contre le PKK.
Durant plus de 20 ans, la position officieuse des pays occidentaux vis-à-vis du PKK a été de laisser sur leur sol une grande marge de manoeuvre à cette organisation terroriste tant que les attentats perpétrés par celle-ci ne visaient que les Turcs, les citoyens européens d’origine turque, et les intérêts de la Turquie (cocktails Molotov contre les ambassades et consulats, racket des commerçants d’origine turque et kurde...).
Les opérations menées contre le PKK en France en février dernier [1] ont laissé croire que les pays européens s’étaient enfin décidés à empêcher que leur territoire ne serve de base arrière pour toutes sortes d’actions clandestines destinées à financer le meurtre de civils en Turquie. C’est du moins ainsi que les démocrates ont interprété l’initiative de la France, mais la tournure prise par les événements a finalement montré que rien n’avait changé et que le PKK était toujours aussi libre d’agir en toute impunité.
L’opération policière contre des associations servant de couverture aux activités criminelles du PKK en France s’était soldée par l’arrestation de 14 personnes, dont Riza Altun, responsable au niveau européen de l’organisation terroriste, et Nedim Sever, autre cadre de premier plan du PKK. A la demande de la police française, Canan Kurtyilmaz, présentée comme la numéro 1 de l’organisation terroriste en Europe [2] et arrêtée en Belgique le 5 février, avait par ailleurs été livrée à la France.
Mais au fil de l’enquête sur le trafic de drogue et le blanchiment d’argent auxquels se livre depuis des années le PKK en France, il s’est avéré que les terroristes arrêtés entretenaient des relations étroites et régulières avec un service secret français [3], la Direction de la Surveillance du Territoire (DST). Attila Balikci, un des militants mis en examen, a ainsi expliqué au juge Thierry Fragnoli qu’il était, depuis 2002, l’intermédiaire entre la DST et Riza Altun, responsable politique du PKK en France. Ces contacts ont aussi été évoqués par Canan Kurtyilmaz qui, pour sa part, a finalement été placée sous simple contrôle judiciaire par un juge des libertés et de la détention (JLD), à la stupéfaction des juges antiterroristes et du parquet, qui a fait appel.
Balikci avait également impliqué Patrick Devedjian [4] avec lequel il a déclaré avoir eu plusieurs entretiens [5]. Patrick Devedjian, tristement connu pour ses prises de position ouvertement turcophobes [6] entretient depuis des années -et ne s’en cache pas- des relations très étroites avec les milieux ultra-nationalistes arméniens de France, tout particulièrement avec l’Asala [7] (organisation terroriste arménienne responsable de plusieurs attentats contre des Turcs en France ; un attentat contre les bureaux de la Turkish Airlines à l’aéroport d’Orly dans les années 1980 a fait de nombreuses victimes civiles : Devedjian [8] a été l’avocat des assassins qu’il a défendus par adhésion à leur idéologie raciste et meurtrière) et la FRA-Dashnaksoutioune, parti d’extrême droite national-socialiste arménien qui exerce une influence déterminante sur la diaspora arménienne dans le monde, particulièrement en France. [9]
Me Jean-Louis Malterre, avocat de Atilla Balikci a déclaré : "Jusqu’à leurs arrestations, les activités de ces gens étaient parfaitement connues. Certains pointaient à la Préfecture pour une autorisation provisoire de séjour, des contacts réguliers existaient avec les autorités. Et voilà qu’on les criminalise du jour au lendemain !"
Interrogée par les journalistes français, la DST a confirmé avoir eu des contacts avec les membres du PKK, "afin de prévenir toute activité subversive". Patrick Devedjian, de son côté, a admis avoir rencontré ces personnes de manière régulière mais a prétendu s’être entretenu avec elles dans le cadre de "rencontres avec des associations culturelles". Il a toutefois refusé de révéler le véritable contenu de ces discussions.
Cette opération policière qui a porté au grand jour les relations suivies entres le PKK, les milieux du renseignement français et certains cercles politiques farouchement turcophobes, s’est finalement transformée en un fiasco judiciaire. La France se retrouve aujourd’hui dans une situation plus qu’embarassante. En Turquie, l’affaire a eu un énorme écho : le peuple turc peine à comprendre comment les autorités françaises ont pu laisser une telle liberté d’action à une organisation terroriste qui, depuis des décennies, a tué et assassiné des milliers de civils, enseignants et militaires de toutes origines. Et l’incompréhension perdure puisque les activistes du PKK arrêtés début février ont finalement été remis en liberté [10] et les demandes d’extradition de la Turquie refusées.
Le PKK figure pourtant sur la liste noire des organisations terroristes établie par l’Union Européenne. La justice française le sait, elle qui a rendu illégale en 1993 les activités du PKK sur le territoire français. Alors, comment expliquer cette débâcle judiciaire ? L’atmosphère étouffante et résolument anti-turque qui règne en ce moment en France ? Le malaise devant la compromission des services secrets français avec le terrorisme kurde ? La peur de voir éclater une nouvelle campagne de violences du PKK en France ?
Les questions restent posées. Le fait est que la France a raté une occasion de démontrer sa détermination à lutter contre le terrorisme international. Il y avait là une opportunité pour mettre un terme définitif au laxisme invraisemblable et criminel dont bénéficie le PKK depuis plusieurs années dans l’Hexagone, qui sert de base logistique pour le trafic de drogue et de clandestins mené par les terroristes kurdes.
Les racketteurs du PKK pourront donc continuer leurs basses besognes en France. L’argent collecté servira à acheter fusils, bombes, mines et autres grenades qui tueront en Turquie des femmes, des enfants et des vieillards. En France, dans nos villes et dans nos quartiers, les activités criminelles du PKK se poursuivront, et ce, sous le regard bienveillant de certains élus turcophobes. Le terrorisme et le racisme anti-turc semblent encore avoir de beaux jours devant eux en terre de France.
Par Axel Gérard

Patrick Devedjian rencontre un membre PKK pour des questions culturelles. Il s’intèresse maintenant à la culture kurde !
Citation:
Un membre du PKK interpelé joue la carte "Patrick Devedjian" (France / Turquie) Publié le 13 février 2007
Le bras droit de Sarkozy, Patrick Devedjian, lié à des terroristes ?
Après la révélation sur ses liens avec les groupes d’extrême droite durant ses années étudiantes, son implication auprès de plusieurs mouvements nationalistes arméniens aux côtés d’Ara Toranian et son rôle, par conviction, d’avocat des terroristes de l’ASALA qui avaient fait exploser une bombe à l’aéroport d’Orly en 1983 au guichet de la compagnie aérienne turque, aujourd’hui Patrick Devedjian, le plus turcophobe des français se trouve impliqué dans une affaire de terrorisme anti-turc.
Le nom de Patrick Devedjian est remontée à la surface suite à l’arrestation, la semaine dernière, de 13 activistes du PKK (groupe terroriste) en région parisienne.
Attila Bakici, l’un des Kurdes de Turquie mis en examen vendredi et écroués à Paris pour terrorisme a déclaré au juge avoir rencontré Patrick Devedjian en 2003. Il a expliqué au juge d’instruction qu’il avait été pendant quatre ans l’intermédiaire entre la DST et Riza Altun, également écroué vendredi.
L’activiste kurde s’est dit étonné d’être placé en garde à vue quatre jours dans le même immeuble où il avait rencontré Patrick Devedjian en 2003, dans les locaux de la sous-direction antiterroriste (SDAT), rue des Saussaies dans le VIIIe arrondissement de Paris.
Partrick Devedjian étant le bras droit de Nicolas Sarkozy, le conseiller politique de ce dernier a prétendu n’avoir jamais rencontré de délégation du PKK. « J’ai souvent reçu des délégations kurdes mais je n’ai jamais reçu de délégation du PKK en tant que telle » a-t-il déclaré.
Les activistes Kurdes démentent. Attila Bakici affirme clairement avoir été présenté à Patrick Devedjian de manière très officielle en sa qualité de « secrétaire » de Riza Altun, représentant de l’organisation séparatiste PKK en Europe.
Le conseiller politique de N.Sarkozy a indiqué qu’il s’était rendu lundi matin au "Centre culturel" kurde perquisitionné la semaine dernière et voisin du QG de campagne de Nicolas Sarkozy, très certainement dans le but d’appaiser les tensions et les éventuelles "représailles" attendues par les activistes kurdes qui pensaient que le coup de filet était dû à la présence du QG de Nicolas Sarkozy dans le quartier. « Ils m’ont dit que c’était à cause de Nicolas Sarkozy qu’il y a eu ce coup de filet. Je leur ai dit que non, que c’était sur commission rogatoire d’un juge d’instruction et que la police est tenue de l’exécuter », a-t-il dit.
Le PKK ("Parti des travailleurs du Kurdistan") est inscrite sur la liste des organisations terroristes de l’Union Européenne, des Etats-Unis et de la Turquie entre autres.



Citation:
Devedjian : contre la Turquie, tous les mensonges sont permis
Publié le 13 octobre 2006
L’Assemblée nationale française a finalement voté jeudi 12 octobre la très controversée loi de censure qui prévoit de lourdes amendes et une peine de prison pour toute contestation publique de la thèse arménienne de "génocide". Durant le simulacre de discussion parlementaire, les défenseurs de ce texte liberticide ont égrené les poncifs de la propagande arménienne pour justifier l’inacceptable. L’avocat de l’Asala, Patrick Devedjian, s’est notamment illustré par ses désormais traditionnelles envolées turcophobes.

L’impunité avec laquelle Devedjian a pu salir, depuis la tribune de l’Assemblée, l’honneur de la Turquie et la _ mémoire des centaines de milliers de Turcs exterminés par les Arméniens en 1914-1922 laisse présager des jours bien sombres pour les Turcs de France.

Le discours de Devedjian, répété ad nauseam depuis des mois et repris par les vitrines en France du parti national-socialiste arménien (Dachaktsoutioune), justifie à lui seul les craintes de la communauté turque, dont l’exaspération à se voir constamment stigmatisée par des élus autistes ne devrait pas être sous-estimée. Ce discours nauséabond suffit en outre à prouver que le différend turco-arménien doit plus que jamais sortir du champ politique pour regagner le giron de la recherche historique, qu’il n’aurait jamais dû quitter. En l’espèce, les propos de Devedjian relèvent de l’intoxication et s’adressent avant tout à un public non informé des réelles évolutions en Turquie. Il convient aujourd’hui de rétablir les faits et de répondre à ce député dont les diatribes aux relents racistes déshonorent la Représentation Nationale française.

Le texte (voir ci-après) que le député UMP devait prononcer à l’Assemblée nationale le 18 mai dernier pour défendre le projet de loi de censure est un modèle de manipulation et de propagande mensongère. Cette intervention avait été finalement annulée suite à la levée de la séance parlementaire, avant la fin du débat. Elle n’en reste pas moins un cas d’école. Décryptage...

La première approximation à corriger est celle de l’unanimité supposée avec laquelle l’Assemblée nationale aurait « reconnu » le « génocide » arménien en janvier 2001. Unanimité, certes, mais de la trentaine de députés présents dans l’hémicycle. L’écrasante majorité des parlementaires (soit plus de 500 élus) ont préféré ne pas s’associer au vote. Devedjian, naturellement, ne s’embarrasse pas de tels détails. Pas un mot non plus des nombreuses voix qui, en France, parmi les élus, les intellectuels, les historiens et les journalistes, se sont élevées contre cette « reconnaissance », dont « l’évidence » n’allait de soi que pour les seuls lobbyistes arméniens. Une « évidence » que les 500 000 électeurs français d’origine arménienne se sont d’ailleurs empressés de rappeler à leurs élus à deux mois d’échéances électorales à l’issue incertaine.

Devedjian révèle par ailleurs sa très singulière interprétation des « faits » historiques. Par exemple, utiliser des citations de 1919 pour prétendre que leurs auteurs avaient dès cette époque « reconnu » le « génocide » arménien, voilà qui laisse perplexe. Faut-il rappeler que le concept de génocide n’a vu le jour qu’en 1944, pour décrire et qualifier l’extermination méthodique et industrielle des Juifs d’Europe par l’Etat nazi ? Chez Monsieur le député, l’anachronisme et la distorsion des faits servent manifestement de « rigueur intellectuelle ».

En parlant de « faits », en voici un qui atteste, selon lui, du « génocide ». Le petit nombre d’Arméniens vivant encore en Turquie, mis en perspective avec les "2.5 millions" [1] d’Arméniens que comptait l’Empire ottoman au début du 20ème siècle, ferait office de « preuve ». Outre le fait que tous les historiens sérieux s’accordent à dire qu’il n’y avait pas plus de 1.5 millions d’Arméniens en Anatolie en 1915, Devedjian occulte allégrement les 4 à 5 millions d’Arméniens de la diaspora qui, dans leur écrasante majorité, sont les descendants directs des Arméniens ottomans. Silence aussi sur les dizaines de milliers d’Arméniens qui, durant la guerre, ont quitté l’Empire ottoman pour rejoindre la Russie tsariste.

« Les événements ont tous commencé le même jour, simultanément dans toute la Turquie : le 24 avril 1915 » nous dit encore l’avocat Devedjian qui, il n’y a pas si longtemps, qualifiait de « résistants » les assassins de l’Asala, responsables d’un carnage à l’aéroport d’Orly en 1983 [2] et de la mort de dizaines de diplomates turcs à travers le monde. Ce qu’il omet de dire, en revanche, c’est que les Arméniens, par dizaines de milliers, et parmi eux des députés qui siégeaient au Parlement ottoman, ont rejoint dès 1914 les rangs de l’armée russe et ont combattu aux avant-postes contre les Turcs, leurs frères d’hier. Et ce sont des Arméniens qui l’affirment, non sans une fierté morbide :

« Dans la campagne du Caucase, les comités arméniens ont brillamment rehaussé la gloire des Russes. Ce sont les soldats d’Antranik qui prirent Saray et Bachkalé pour les Russes. L’assaut contre Beyazit a également été donné par les troupes d’Antranik et ce sont les volontaires arméniens sous les ordres de Samson qui, empêchant le mouvement tournant des Turcs dans l’Azerbaïdjan, ont sauvé les Russes d’un sanglant échec. Le Novoïe Vremia, le plus important des journaux russes, mentionne avec éloges l’amour des Arméniens pour les Russes et la Chrétienté (...) Le grand combat que soutiennent aujourd’hui les Arméniens, les sacrifices qu’ils s’imposent pour la cause russe, leur civilisation passée, leur gagneront l’estime générale (...) ».
Lettre du ’Comité Yervantoni’ parue dans le journal arménien Asparez (publié aux Etats-Unis), n°350, édition du 23 avril 1915

« La race turque, funeste et traîtresse, attaque une fois encore, mais avec plus de violence, l’un des plus purs et meilleurs peuples de la race aryenne. Ces luttes, qui continuent depuis des siècles sous différentes formes, ne sont autres que l’assaut d’une nation restée dans les ténèbres contre une autre qui, ayant déjà parcouru le cycle des progrès sociaux, s’avance vers la lumière. (...) Ou nous, ou eux ! Cette lutte ne date ni d’une année ni d’un siècle. La nation arménienne a toujours bravement résisté à cette race qui a eu comme ligne de conduite la trahison et le crime. Le monde doit être débarrassé de ce fléau et, pour le repos et la tranquillité de l’univers, la nation turque doit être supprimée. Nous attendons la tête haute et armés de la foi en la victoire. »
Article paru dans le journal arménien Hayasdan (’Arménie’, publié à Sofia), n°56, édition du 19 août 1914

« En 1894, Monsieur Cambon, Ambassadeur de France à Constantinople, disait qu’il était impossible de trouver une solution à la Question arménienne. On ne peut en effet imaginer de solution pour cette question, la plus importante de toutes celles surgies en Turquie. La lutte entre Turcs et Arméniens a un caractère qui lui est propre. Les Arméniens savent qu’ils ne pourront réaliser leurs aspirations nationales en restant soumis aux Turcs. La situation actuelle ne provient ni de la mentalité tyrannique et sanguinaire d’Abdul Hamid, ni des théories chauvinistes des Jeunes-Turcs ; elle est la conséquence logique du principe du maintien de l’Empire ottoman. (...) Les Arméniens sont disséminés dans l’Océan islamique et clapotent au milieu de ses vagues. (...) D’un autre côté, les Turcs savent très bien que, tant qu’il y aura des Arméniens à l’intérieur des frontières ottomanes, l’intégrité de l’Empire sera toujours menacée. Au péril russe d’hier succède aujourd’hui le péril anglais. Les Arméniens sont les éclaireurs de l’ennemi en embuscade qui attend l’occasion d’attaquer. Vu cette situation, la solution de la question ne peut être que la suivante : ou les Turcs dehors, ou les Arméniens ! »
Article paru dans la revue arménienne Armenia (publiée à Turin), dans son numéro de juin 1914 [3]

L’engagement arménien est tel que la ville de Van tombe au début de 1915. Les Arméniens y font « place nette » avant de la remettre aux Russes. Le journal arménien Gotchnak (publié aux Etats-Unis), dans son édition du 24 mai 1915, fera ce commentaire laconique : « Il ne reste plus que 1 500 Turcs à Van, le reste ayant été exterminé ». Pour donner une idée de l’ampleur du massacre perpétré par les Arméniens, on rappellera que le Quai d’Orsay, dans son Livre Jaune, évaluait à 250 000 le nombre des Musulmans à Van en 1892. [4]

C’est donc dans ce contexte que les autorités ottomanes décident d’arrêter les leaders nationalistes arméniens le 24 avril 1915. Comment interpréter alors le silence de Devedjian sur tous ces faits, sur tous ces événements qui, inévitablement, apportent un tout autre éclairage sur ce fameux 24 avril ? D’autant que, pendant toute la durée de la guerre, les autorités ottomanes maintiendront à leurs postes des milliers de fonctionnaires arméniens, dans les administrations de province comme dans la haute fonction publique. Ces derniers continueront de servir l’Etat ottoman jusqu’à sa chute et, comme des dizaines de milliers de leurs compatriotes arméniens, ne seront à aucun moment inquiétés ni soumis aux transferts de population ordonnés par Istanbul. Ces déplacements forcés, contrairement aux affirmations de Devedjian, ne concernaient pas l’ensemble des Arméniens et n’avaient pas de caractère systématique.

En 1919, Istanbul est occupé par les Alliés victorieux, lesquels s’emploient à dépecer l’Anatolie et commandent aux autorités turques collaborationnistes de régler leurs comptes aux ennemis d’hier, les dirigeants Jeunes Turcs, Talaat, Enver et Cemal, qui ont entraîné l’Empire ottoman dans la guerre. Les spécialistes sont unanimes pour mettre en doute l’impartialité des arrêts et condamnations rendus alors par la justice turque. [5] De là à dire que cette même justice a établi la planification du « génocide », il y a un gouffre que Devedjian n’hésite pas à franchir.

A la demande des dirigeants arméniens de l’époque, un autre procès fut même organisé à Malte par les Anglais contre quelque 150 prisonniers politiques et militaires ottomans. Durant des mois, les enquéteurs britanniques passèrent au crible les archives ottomanes à la recherche de preuve impliquant la responsabilité de l’Etat ottoman dans les massacres subis par les Arméniens. L’enquête fut un fiasco et le procès se termina par un non-lieu.

Une autre manipulation de l’auteur consiste à citer le « Livre Bleu » et les « Mémoires de l’Ambassadeur Morgenthau » [6], alors que la recherche historique a démontré leur caractère éminemment propagandiste et anti-turc. La ficelle est si grosse qu’on y verrait sans mal une insulte à l’intelligence. Sans chercher bien loin, Arnold Toynbee, l’auteur du « Livre Bleu » britannique, a lui-même reconnu dans l’un de ses ouvrages qu’il s’était fourvoyé. [7]

Quant à la reconnaissance du « génocide » par les « plus hautes autorités morales ou politiques », Devedjian fait preuve là encore d’une bien curieuse amnésie. Le Prix Nobel de la Paix, Shimon Peres, alors ministre israélien des Affaires étrangères, a pourtant fait cette déclaration en avril 2001 : « Nous rejetons les tentatives de créer une similarité entre l’Holocauste juif et les allégations arméniennes. Rien de comparable à l’Holocauste n’a eu lieu. Ce qu’ont enduré les Arméniens est une tragédie mais pas un génocide ». [8] L’ambassadrice d’Israël en Arménie, Rivka Cohen, enfonça le clou le 8 février 2002 lors d’une conférence de presse à Erevan : « Il est inacceptable de dresser une comparaison entre la tragédie vécue par le peuple arménien et l’Holocauste ».

Autre fait d’importance et nouvel « oubli » de Devedjian : un membre éminent de l’Union européenne, le Royaume-Uni, a maintes fois récusé les allégations de « génocide » arménien. « Le gouvernement (britannique) de l’époque a condamné les massacres de 1915 et le gouvernement actuel partage cette position. Mais aucun gouvernement, ni celui-ci, ni ceux qui l’ont précédé, n’ont jugé les preuves existantes suffisamment convaincantes pour persuader les différents gouvernements que ces événements devaient être qualifiés de génocide conformément à la définition qu’en donne la convention de 1948 des Nations unies sur le génocide ». [9] Position confirmée par Thorda Abbott-Watt, ambassadrice de Grande-Bretagne en Arménie, lors d’une conférence de presse à Erevan le 20 janvier 2004 [10], et par le Foreign Office, dont une lettre fut publiée dans le journal arménien The California Courrier le 6 mai de la même année. [11]

Si la « reconnaissance » du « génocide » arménien relève des valeurs européennes, comme se plaît à le répéter l’avocat Devedjian, alors la Grande-Bretagne, pas plus que la Turquie, n’est européenne. On se demande dès lors pourquoi les groupes de pression arméniens, si prompts à fustiger le « négationnisme » d’Ankara, gardent un silence assourdissant devant les prises de position répétées de Londres. Pourquoi l’UMP, qui monte à ce point en épingle la question arménienne, ne demande-t-elle pas l’exclusion du Royaume-Uni de l’Union européenne ?

Les historiens, enfin, auraient « tranché la question depuis longtemps ». Puisque Devedjian le dit, il faut donc refuser le titre d’historien à messieurs Gilles Veinstein [12], professeur au Collège de France, et Bernard Lewis [13], professeur émérite à l’Université de Princeton (USA), deux spécialistes réputés de la Turquie et de l’Empire ottoman, reconnus par leurs pairs dans le monde entier, qui ont clairement réfuté la thèse du « génocide » arménien dans des articles parus en France. Plusieurs dizaines de leurs confrères, signataires d’une pétition adressée au Congrès américain, se sont prononcés dans le même sens [14]. Devedjian aurait dû préciser que ce sont les historiens arméniens, et eux seuls, qui ont depuis longtemps « tranché la question ». Car, à l’instar du collectif « Liberté pour l’Histoire », qui rassemble plus de 700 historiens et chercheurs français, la majorité des spécialistes de l’histoire ottomane n’expriment rien d’autre que leur droit à émettre des doutes et des réserves face à la thèse du « génocide ».

La question des archives, soulevée par le député, prend un relief intéressant quand on sait que l’Arménie refuse toujours aux chercheurs turcs l’accès à ses documents. Le dernier Turc, qui est d’ailleurs le seul à ce jour, à avoir pu se rendre à Erevan pour y effectuer des recherches, a fini dans les geôles arméniennes. Il doit sa libération à l’intervention de la Turquie et à la pression des organisations des droits de l’homme. [15] L’implication d’Ankara mérite d’autant plus d’être soulignée que ledit chercheur était un partisan déclaré de la thèse du « génocide » !

On se demande en outre pourquoi la Fédération Révolutionnaire Arménienne (Dachnaktsoutioune) refuse toujours d’ouvrir aux historiens ses archives secrètes conservées aux Etats-Unis. La Turquie, elle, le proclame depuis des années : ses archives sont grandes ouvertes. Elle a d’ailleurs récemment invité les historiens arméniens à venir y travailler dans le cadre d’une commission qu’Erevan et Ankara pourraient conjointement mettre en place afin de faire toute la lumière sur les événements de 1914-1922. Une proposition que le député préfère évidemment éluder dans son discours.

L’avocat Devedjian, qui a assuré la défense des terroristes arméniens lors de leur procès, invoque enfin la paix civile pour justifier l’adoption d’une loi de censure. Un rappel s’impose manifestement. C’est bien en France que des diplomates turcs et des civils innocents ont été pris en otages et assassinés par l’Asala. C’est bien en France que des historiens, tel Gilles Veinstein, ont été physiquement agressés et menacés de mort par des militants arméniens. C’est bien en France, à Lyon, que des manifestants turcs pacifiques ont été pris à parti par des activistes arméniens (jets de projectiles, menaces et insultes), comme l’ont attesté les policiers sur place. Sur Internet, ce sont bien les forums de discussion franco-arméniens qui propagent sans être inquiétés les discours racistes et turcophobes les plus haineux. Ce sont les Arméniens qui, en France, ont fait coulé du sang turc, pas l’inverse ! Oui, la paix civile est clairement menacée : par la turcophobie ouvertement affichée, pour ne pas dire revendiquée, et les outrances verbales des groupes de pression arméniens. Les « ferments d’affrontement » sont à chercher dans cette intransigeance arménienne, pas ailleurs. Et il devient urgent que les pouvoirs publics prennent la mesure du problème. Les menaces qui pèsent sur les Turcs de France sont réelles et il est plus que temps de s’en soucier.

Pour conclure, Devedjian donne des leçons de démocratie à la Turquie, lui qui n’a jamais dissimulé ses sympathies pour l’Asala. Et, comme à l’accoutumée, la leçon se mâtine de mensonges éhontés. Ainsi, contrairement à ce qu’il affirme, les modifications du code pénal turc évoquées n’ont jamais conduit quiconque en prison : on ne compte plus en Turquie les articles publiés dans la presse ni les livres édités défendant les positions arméniennes. Comme le souligne si justement l’historien français Pierre Nora, « il est aujourd’hui plus facile de débattre de la question arménienne à Istanbul qu’à Paris ». [16] De même, le « colloque d’historiens turcs indépendants » que cite Devedjian n’a pas été interdit : il a bel et bien eu lieu à Istanbul du 23 au 25 septembre 2005... avec le soutien et à la demande des autorités turques !

Au final, les petites manœuvres de Devedjian ne résistent pas à cette réalité : ce sont les Arméniens qui fuient le dialogue et le débat avec les Turcs. La France, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, ainsi que les plus hautes autorités européennes, ont toutes salué la proposition faite par la Turquie de constituer avec l’Arménie une commission mixte d’experts pour étudier la tragédie de 1914-1922. Qui se défile aujourd’hui et pourquoi ? C’est à cette question que Devedjian aurait été bien inspiré de répondre.

Et c’est au rapprochement turco-arménien que la France devrait consacrer ses efforts, et non à la stigmatisation permanente de la Turquie. Car la proposition de loi qui a été votée le 12 octobre n’a rien d’amical et ne reflète nullement une démarche respectueuse et constructive. En conséquence, personne ne doit s’attendre à ce que la nation turque accepte sans réagir ce qui s’apparente, ni plus ni moins, à une provocation. Si rien n’est fait pour éviter l’irréparable, à savoir la promulgation de cette loi de censure, les relations et la vieille amitié entre la France et la Turquie s’en trouveront très profondément et durablement meurtries. Quant au fossé déjà existant entre Turcs et Arméniens de France, il se creusera jusqu’à atteindre le point de non retour. Qu’on se le dise, en votant cette loi de censure, l’Assemblée nationale ne fait rien d’autre que de semer les graines de la discorde, de l’inimitié et de la rancœur.

L’équipe de Tête de Turc
12.10.2006

Intervention prévue de Patrick Devedjian le 18 mai 2006 à l’Assemblée Nationale sur la proposition de loi sur le "négationnisme du génocide arménien" mais annulée suite à la levée de séance avant la fin du débat

Je me suis résolu après bien des scrupules à soutenir les propositions tendant à conférer un caractère pénal au négationnisme du génocide arménien. Mes réticences venaient d’un profond attachement à la liberté d’expression. Mais surtout, le génocide arménien me parait d’une telle évidence et sa négation si déshonorante et dangereuse pour la paix civile, que les considérations pénales me paraissaient inutiles.

Le génocide arménien est une évidence

Je n’ai pas besoin de l’expliquer à l’Assemblée nationale puisqu’elle a reconnu à l’unanimité cette évidence. Mais il n’en demeure pas moins que bien des réserves s’expliquent par le soupçon que le vote ait été complaisant. La Turquie la première ne l’explique que par des raisons électoralistes. Tout le débat sur l’histoire procède en réalité d’une contestation larvée de la qualification de génocide. L’AFP elle-même, dans ses dépêches, installe une fausse symétrie entre une prétendue thèse arménienne et une thèse turque. Elle n’oserait pas agir de la même façon pour l’holocauste. Pourquoi cette différence de traitement ? La thèse négationniste est qu’il y aurait certes eu des massacres dus à la guerre ou à la trahison des Arméniens mais jamais il n’y aurait eu de planification ou de préméditation.

Pourtant, les faits parlent d’eux-mêmes.

Ils ne restent qu’environ 50.000 Arméniens en Turquie, dans ce pays qui est leur berceau, alors qu’en 1915, avant le génocide, on en dénombrait 2,5 millions. Les événements ont tous commencé le même jour, simultanément dans toute la Turquie : le 24 avril 1915.

Pourtant, il a été reconnu comme un génocide par les auteurs eux-mêmes et par leurs complices :

- Le général allemand Fritz Bronsart von Schellendorf, chef d’état-major du quartier général ottoman écrit le 10 février 1919 : "De fait, l’Arménien est comme le Juif, un parasite égaré hors des frontières de sa patrie, suçant la moelle du peuple qui l’accueille. Chaque année, ils abandonnent leur terre natale - comme les Juifs polonais qui émigrent en Allemagne - pour s’engager dans les métiers de l’usure. C’est de là que vient la haine qui s’est déchaîné contre ce peuple désagréable sous une forme médiévale et qui a entraîné leur élimination".
- Talaat, le chef du gouvernement turc : " on nous a reproché de n’avoir pas fait parmi les Arméniens de différence entre les innocents et les coupables ; c’était impossible, car les innocents d’aujourd’hui seront peut-être les coupables de demain. (Déclaration au Berliner Taglebatt)
- Le même à l’ambassadeur des Etats-Unis : " nous ne voulons plus voir d’Arméniens en Anatolie, ils peuvent vivre dans le désert et nulle part ailleurs. "
- La justice turque elle-même crée le 23 novembre 1918 la Commission d’enquête Hasan Mazhar qui établit la planification et l’organisation de l’extermination. Ses dossiers sont transmis à la Cour martiale de Constantinople qui rend son arrêt principal le 5 juillet 1919 : Talaat, Enver, Djemal, Nazim, Chakir, organisateurs du génocide sont condamnés à mort, Chakir par contumace dont l’évasion a été organisée par l’Allemagne.

Pourtant, il a été décrit comme un génocide par tous les témoins et protagonistes :
- Winston Churchill : "En 1915, le gouvernement turc commença et mena à bonne fin sans ménagements une oeuvre infamante, le massacre et la déportation générale des Arméniens d’Asie mineure... La suppression de ce peuple sur la carte de l’Asie mineure fut à peu près aussi complète qu’elle pouvait l’être à une grande échelle... Il ne fait aucun doute que ce crime fut planifié et exécuté pour des raisons politiques." (Churchill, The world crisis : the aftermath, p.405)
- l’ambassadeur américain Henry Morganthau.
- le gouvernement anglais à travers le Livre Bleu.

Pourtant il a été reconnu par les plus hautes autorités morales ou politiques :
- Jean-Paul II le 27 septembre 2001 : " l’extermination d’un million et demi de chrétiens arméniens, au cours de ce qui a traditionnellement été appelé le premier génocide du XX° siècle, et l’anéantissement qui a suivi de milliers de personne sous l’ancien régime totalitaire sont des tragédies qui continuent de hanter la mémoire de la génération actuelle ".
- Elie Wiesel préfaçant Franz Werfel
- Le Parlement européen le 28 septembre 2005 qui " appelle la Turquie a reconnaître le génocide des Arméniens, considérant cet acte comme un préalable à l’adhésion à l’Union Européenne ".
- Les Parlements de très nombreux pays.

Je m’abstiens, bien entendu de rappeler les milliers de témoignages concordants des victimes, puisqu’en cette triste époque, ce sont les dernières personnes à pouvoir témoigner tant il est vrai qu’il suffit de les accuser de partialité pour pouvoir les rejeter.

Les historiens ont tranché la question depuis longtemps

La question du génocide n’est donc pas un fait controversé. Il est à peu près aussi certain que la prise de la Bastille. Et on ne voit pas ce que les historiens pourraient trouver qui le remette en question. Aucun historien sérieux n’a osé contester un des plus grands d’entre eux : Arnold Toynbee qui concluait : " Ce génocide fut exécuté sous le couvert de la légalité par un gouvernement qui agissait de sang froid " (Experiences).

En matière de génocide l’autorité c’est l’International Association of Genocide Scholars représentant des centaines d’historiens qui forment la majorité des historiens d’Europe et d’Amérique du Nord. Or, dans une lettre ouverte au Premier ministre turc du 13 juin 2005, elle écrit textuellement : " Nier la réalité factuelle et morale du génocide arménien relève non pas de l’étude historique mais d’une propagande destinée à affranchir les coupables de leurs responsabilités, en accusant les victimes, et en effaçant la signification morale de leurs crimes. "

Les historiens signataires de la pétition feraient peut être bien de demander à la Turquie de laisser accéder librement et réellement à toutes les archives turques de la période.

Ces mêmes pétitionnaires le disent à mots couverts, mais ils sont le plus souvent prêts aussi à permettre la négation de l’holocauste. Il est évident que la reconnaissance des deux génocides des deux guerres mondiales est destinée à suivre le même régime juridique.

Or ce n’est pas la liberté des historiens qui est en cause mais la paix civile en France. La négation de l’holocauste a la plupart du temps une vocation antisémite. Elle est destinée à l’alimenter.

De la même manière les manifestations négationnistes contre les monuments commémoratifs du génocide en France sont des ferments d’affrontement. Ces monuments sont la seule sépulture des victimes. Les souiller, les contester est vécu avec beaucoup d’indignation. A fortiori quand ces manifestations sont organisées de l’extérieur avec l’appui des autorités turques et que dans le même temps l’assassin Talaat demeure un héros national commémoré.

Le débat n’est pas historique, il est juridique et politique

- Un mois après le début du génocide, le 24 mai 1915, la France et les Alliés notifiaient à la Turquie l’engagement suivant : " En présence de ces nouveaux crimes de la Turquie contre l’humanité et la civilisation, les gouvernements alliés font savoir publiquement à la Sublime Porte qu’ils tiendront personnellement pour responsables desdits crimes tous les membres du gouvernement ottoman, ainsi que ceux de ses agents qui se trouveraient impliqués dans de pareils massacres ".
- Le traité de Sèvres établissait une protection et des réparations pour les Arméniens victimes du génocide.

Aucun des nombreux engagements de la France et des Alliès n’a été tenu.

Les victimes ont été abandonnées, parce que les Arméniens sont le symbole de la défaite turque de 1918. Le rappel du génocide est le rappel d’une humiliante défaite turque qui froisse un nationalisme exacerbé et c’est la raison pour laquelle il doit être effacé. Parmi les compagnons de Kemal Ataturk beaucoup ont participé à l’organisation du génocide. C’est aussi cela qu’elle veut dissimuler.

Le génocide n’est pas un fait historique, il est un concept juridique établi. Il est défini par l’article 211-1 du code pénal français. La loi de 2001 a reconnu que les éléments constitutifs de ce crime étaient réunis. Il ne s’agit pas aujourd’hui de dire l’histoire mais de tirer la conséquence de la loi votée. Il s’agit seulement de la faire respecter. Si le Parlement ne votait pas la mise en œuvre de la loi qu’il a votée en 2001, il dirait en fait qu’il ne croit pas à ses propres lois. Il se désavouerait lui-même.

La question du génocide est aussi une question politique avant d’être une question historique. Elle est donc bien de la compétence du Parlement. Car le négationnisme est en fait la poursuite du génocide lui-même. Un génocide réussi doit demeurer inconnu. Le négationnisme est donc le dernier acte du génocide et c’est la raison pour laquelle il ne faut pas le laisser s’organiser. Ce ne sont pas des historiens, qui ont prouvé ne pas s’intéresser au sujet, qui font l’objet de cette proposition de loi, mais des organisations nationalistes turques très actives. Le négationnisme est devenu un produit d’exportation.

A la place des pétitionnaires je m’inquiéterais de l’utilisation qui a été faite de leur signature par un gouvernement qui n’est pas démocratique.

Le nécessaire dialogue avec la Turquie

Un philosophe ancien ministre écrit que cette proposition de loi aurait le grave inconvénient de nuire à un processus de réconciliation qui aurait besoin de quelques mois grâce à un projet de commission mixte d’historiens qui saurait, dit-il, " employer les mots qui conviennent " ! Peut être faut-il rappeler au philosophe que la Turquie vient dans le même moment de modifier son code pénal pour punir de 5 ans de prison toute affirmation du génocide, qu’elle a également interdit un colloque d’historiens turcs indépendants qui voulaient parler des Arméniens dans l’Empire ottoman, que le ministre de la Justice a qualifié de traitres les historiens qui ne défendaient pas la thèse officielle, qu’il poursuit régulièrement les personnalités qui reconnaissent le génocide arménien. Je veux rappeler au philosophe que la Turquie pourrait commencer par ouvrir sa frontière avec l’Arménie, par reconnaître Chypre ou par évacuer son armée de ce territoire européen. Je ne dois rien comprendre à la philosophie, car, entre la France, les Arméniens et la Turquie, il m’avait semblé que le " mésusage du génocide arménien " était le fait des criminels et de leurs cautions plutôt que des victimes !

Le commerce franco-turc

Un mot pour les cyniques qui croient que tout est permis pour gagner de l’argent et qui nous expliquent que le commerce franco-turc va souffrir de cette loi si elle était adoptée. Je m’étonne de ces libéraux qui défendent les lois du marché mais qui pensent en même temps que les commandes s’obtiennent sur des considérations idéologiques. Cela peut mener loin...

Mais comme l’argument est resservi à chaque fois et qu’il sert d’excuse à toutes les entreprises qui n’ont pas obtenu satisfaction, je me suis procuré la note du chef des services économiques français à Ankara faisant le bilan des échanges franco turcs après la reconnaissance du génocide en 2001. En 2001 la livre turque s’est effondrée de 40%, les Arméniens n’y sont pour rien ! Mais en 2002 les exportations ont augmenté de 32%.

Le rôle de la France en Europe et dans le monde

La France est le seul pays de l’Union européenne à conditionner l’entrée de la Turquie à un vote référendaire de sa population. Le vote des Français sur le referendum de la Constitution européenne a montré qu’une des causes importantes de son rejet était le refus de voir entrer la Turquie. L’attitude non démocratique de la Turquie est une cause importante de ce rejet par la population française.

Il importe donc de montrer à la Turquie que son entrée dans l’Union européenne passe par l’abandon de son nationalisme outrancier et par sa capacité à regarder son passé en face, comme l’ont fait toutes les nations européennes. Je recommande donc à la Turquie de faire un bon usage du génocide arménien en commençant par le reconnaître. C’est ce dont veut la convaincre la présente proposition de loi en lui montrant le chemin.


Citation:
"Patrick Devedjian porte la vulgarité comme d’autres portent un chapeau"
Jean-Claude Lefort, député du Val-de-Marne, sur la chaîne de tv turque Star Tv, 14.10.2003 Publié le 2004
La haine des Turcs incarnée dans un homme : Patrick Devedjian
La respectabilité de Patrick Devedjian (dont le nom vient du turc "devedji" qui signifie "chamelier") n’est qu’une façade. L’opinion publique française ne sait rien ou si peu de ce personnage manipulateur, aujourd’hui député-maire d’Antony et porte-parole du Rassemblement pour la République (RPR). Et pour cause...
Patrick Devedjian nage en eaux troubles et l’on comprend que toute une partie de sa vie reste dans l’ombre. En effet, du grand banditisme aux milieux terroristes arméniens, en passant par des groupuscules néo-nazis français, les accointances passées et présentes de cet individu dérangent et ne peuvent que nuire à son image.
Principal activiste du lobby arménien en France, Patrick Devedjian est animé d’une hargne haineuse à l’endroit des Turcs. Le racisme de cet individu est si profond qu’il n’a pas hésité à soutenir et défendre publiquement les assassinats et attentats perpétrés par l’Asala, la tristement célèbre organisation terroriste et xénophobe arménienne, responsable, entre autres, de l’attentat d’Orly qui a fait plusieurs victimes en 1983. Or, cette haine n’a rien d’étonnant quand on regarde d’un peu plus près le passé peu honorable de Patrick Devedjian. Dès la fin des années 60, ce dernier gravitait déjà dans les milieux néo-nazis et néo-fascistes français... belle constance.
Raciste, l’individu est aussi avide. Bouffi d’ambition, Patrick Devedjian a voulu très vite afficher tous les attributs de la réussite sociale, n’hésitant pas pour ce faire à se lier au grand banditisme et à s’associer à l’ennemi public numéro un français des années 70.
Bref, il y a bien des choses à dire sur ce sinistre personnage. L’équipe de Tête de Turc lève enfin le voile...
1) Devedjian, un ancien militant néo-fasciste...
A la fin des années 60, l’extrême-droite française tente de se réorganiser après la défaite de la France en Algérie. Dans ce milieu aux contours flous et aux multiples passerelles entre groupes néo-nazis, néo-fascistes, et intégristes chrétiens, deux organisations vont à l’époque se distinguer et illustrer le "renouveau" de l’ultradroite à la française : le mouvement Europe-Action et Occident. Parmi les militants les plus actifs de ces groupuscules figure alors le jeune étudiant en droit, Patrick Devedjian.
Occident et Europe-Action invoquaient la nécessité d’une "révolution nationaliste", laquelle s’articulait autour de quelques thèmes-clés dont celui de la supériorité de l’Occident. Convaincus que "la race est en tout cas la nouvelle patrie, ’patrie charnelle’ qu’il convient de défendre avec un acharnement quasi-animal" [1], les responsables de ces organisations utilisaient le racisme biologique afin de démontrer cette supériorité de "la civilisation blanche" sur "les races inférieures, c’est-à-dire incapables, de par leurs caractéristiques psychiques héréditaires, d’accroître au-delà d’une certaine limite leur emprise et leur domination sur le milieu naturel" [2]. En conséquence, ces mouvements s’étaient faits les défenseurs de l’apartheid, des mouvements racistes de Rhodésie et du sud des Etats-Unis, tout en s’opposant au métissage et à l’immigration nord-africaine : "la politique de la porte ouverte aboutira, si elle triomphe, à recouvrir la Touraine et la Toscane, le Sussex et la Thuringe, le Vermont et la Crimée, d’une croûte de hideuses paillotes, de gourbis et de cagnas" [3]. Sans commentaire...
Le groupe Occident, dont était membre Patrick Devedjian, se démarquait de "l’intellectualisme" d’Europe-Action et préconisait l’usage de la violence. Les terrains de prédilection de cette organisation étaient les lycées et les universités où la distribution de tracts s’accompagnait, comme à la Sorbonne en mars 1966, d’affrontements musclés. Communistes et étrangers étaient les ennemis désignés de ce mouvement, qui a fini par être dissous le 1er novembre 1968 pour avoir plastiqué une librairie maoïste. Jusqu’à cette date, Occident s’agite, tonitrue, menace, et appelle ouvertement au meurtre et à la révolution nationaliste. Mais l’audience de cette organisation reste marginale : elle ne réussira à rassembler que 800 adhérents ; 800 fanatiques, dont un certain avocat d’origine arménienne...
En avril 1986, lorsque Patrick Devedjian est élu député des Hauts-de-Seine, les quotidiens L’Humanité, Libération, et Le Matin jugent nécessaire de rappeler le passé sulfureux et violent du nouveau député. Le 7 décembre 1998, dans un portrait de Devedjian publié par Libération, on pouvait lire ceci : "En 1963, Devedjian avait 19 ans, il étudiait le droit à Assas et militait à Occident. Au lycée déja, il était ’Algérie française’. ’Etre un bon Français, pour moi, à l’époque, c’était défendre une nation forte. J’avais le sentiment de l’éternel reflux des chrétiens face à l’Islam.’ De son passage à Occident, (...) il a appris que la seule logique de l’extrême droite ’c’est la guerre, le rapport de force’."
Pour l’anecdote, sachez qu’après la dissolution d’Occident, certains cadres dirigeants de cette organisation ont fondé le Groupe Union Droit (GUD), groupuscule néo-nazi qui sème encore aujourd’hui la terreur dans les milieux universitaires parisiens, et notamment à la Faculté de Droit de Paris-II Assas. D’autres rejoindront une faction fascisante baptisée Ordre Nouveau, qui elle-même donnera naissance au Front National de Jean-Marie Le Pen.
On commence à mieux comprendre la haine hystérique de Devedjian à l’égard des Turcs musulmans. Défense du Christianisme et de la "race", supériorité de la "civilisation blanche" et de l’Occident... autant de thèses terrifiantes qui ont, en d’autres temps, conduit à l’Holocauste juif et à l’Inquisition, et, s’agissant des Turcs, entraîné l’extermination de centaines de milliers des leurs en 1915-1916 par les milices arméniennes. On comprend également pourquoi Devedjian s’énerve dès qu’on lui parle de son passé. Un passé qui exhale des relents pestilentiels.
Peut-on parler d’une "erreur de jeunesse" à propos de l’adhésion de Devedjian à ces thèses monstrueuses ? Nous sommes d’avis que non. Son engagement et son militantisme actif dans l’extrême-droite arménienne prouve que l’homme n’a pas changé et qu’il reste viscéralement raciste. Force est de constater chez cet individu une permanence dans l’abomination. Haine quand tu nous tiens...

2) Devedjian, un activiste lié aux milieux terroristes et ultranationalistes arméniens...
Dans une interview accordée à l’Armenian Reporter le 6 juin 1985, Patrick Devedjian a qualifié de "résistance" (sic) les actions terroristes de l’"Armée secrète de libération de l’Arménie" (Asala), dont des membres ont été jugés et condamnés en 1985 pour un attentat à la bombe perpétré contre les bureaux de la Turkish Airlines à l’aéroport d’Orly (Paris), en juillet 1983. L’explosion avait fait alors huit morts, dont quatre Français, deux Turcs, un Suédois, un Américain, et environ 60 blessés. Et qui assura la défense des terroristes arméniens lors du procès de l’Asala qui se déroula à Paris en février-mars 1985 ? Un certain Devedjian... Etonnant ? A peine.
L’hebdomadaire turc Nokta, dans son édition du 15 au 21 août 1983, et plusieurs journaux français publiés aux mêmes dates, rappelaient que Devedjian avait annoncé l’attentat d’Orly six mois avant que celui-ci n’ait lieu. "Il va être dangereux d’utiliser la Turkish Airlines" avait lancé l’avocat arménien, plein de menace et de sous-entendu. Six mois plus tard, un carnage avait lieu dans l’aéroport parisien...
Devedjian a les mains pleines du sang des victimes de l’Asala, et celles-ci se comptent par dizaines, essentiellement des diplomates turcs et leurs familles, qui ont été exécutés pour le seul fait d’être turc. Ce ne sont ni plus ni moins que des meurtres monstrueux et racistes. Et Devedjian de parler de "résistance" ! "Tout le monde considère les membres de l’Asala comme des terroristes, moi je vois en eux des résistants !" déclarait-il dans ses plaidoiries au procès d’Orly. "Je ne considère pas que les Arméniens qui tuent des diplomates turcs soient des terroristes. Je les considère comme des activistes" affirmait-il à l’Armenian Reporter... avant de préciser sa pensée et ses objectifs, toujours dans le même journal : "A l’issue de notre combat, il sera possible de libérer les terres arméniennes en Turquie et de les réunifier, indépendamment de l’Union soviétique, avec l’actuelle Arménie. (...) Dans l’histoire, les Turcs ont déjà perdu les trois quarts de leurs territoires. Ils accepteront par la force la naissance d’une nouvelle Arménie". On peut difficilement être plus clair...
Devedjian a soutenu et défendu l’organisation raciste et terroriste de l’Asala, et continue d’entretenir des liens étroits avec les bailleurs de fonds de ce groupuscule aujourd’hui en sommeil mais susceptible d’être réactivé à tout moment : les milieux ultranationalistes arméniens. Ainsi, le 22 avril 1994, Devedjian participait à une réunion de la Fédération Révolutionnaire Arménienne, plus connue sous son nom arménien, Dachnaktsoutioune, dont les liens avec l’Asala ne sont plus à démontrer. Pour mémoire, rappelons que ce sont les comités Dachnaks qui ont orchestré les massacres massifs commis sur les populations turques en Anatolie orientale, sous l’Empire ottoman en 1915-1916.
Dans son "combat" contre les Turcs, Devedjian n’hésite pas à appliquer la fameuse règle qui veut que "les ennemis de mes ennemis sont mes amis". Connaissant maintenant le personnage, révéler que Devedjian a soutenu et soutient encore activement les terroristes kurdes du PKK ne surprendra personne. D’ailleurs, l’homme ne s’en est jamais caché. Dans l’Armenian Reporter du 6 juin 1985, il insistait clairement sur la nécessité pour les activistes arméniens de collaborer avec leurs homologues marxiste-léninistes kurdes. Il appelait de ses voeux un partenariat terroriste arméno-kurde. Il a été entendu. L’Asala a très tôt entretenu des relations étroites avec le PKK, des militants des deux organisations ayant suivi des formations identiques dans les mêmes camps d’entraînement militaire au Liban dans les années 80. De nos jours, alors que les autorités d’Erevan et la direction de l’Asala continuent d’apporter une aide logistique et financière au PKK, Devedjian et ses amis encouragent le lobby arménien à soutenir activement les associations qui servent de vitrines légales à l’organisation terroriste kurde en France ; laquelle organisation, faut-il le rappeler, est officiellement interdite sur le territoire français (mais aussi en Allemagne et en Grande-Bretagne).
Pour Devedjian, tous les moyens semblent bons pour assouvir la haine rageuse qu’il porte aux Turcs. De façon générale, on peut même affirmer que pour cet homme à l’immoralité manifeste, les méthodes importent peu, la fin justifiant amplement les moyens. L’avidité et l’ambition démesurée de ce fils de modeste immigré arménien l’ont ainsi poussé à fréquenter des gens peu recommandables. L’appât du gain et l’argent facile, des frustrations liées à son enfance ("Il a mal supporté que son père l’enferme à 11 ans au collège arménien, où il s’est retrouvé seul à ne pas parler l’arménien. Il n’aimait pas que son père lui impose l’humiliation des descentes d’huissier" Libération du 7 décembre 1998), et un ego boursouflé, expliquent peut-être pourquoi Patrick Devedjian n’a pas hésité à s’associer à l’ennemi public numéro un français des années 70 et à tisser des liens avec le grand banditisme...

3) Devedjian, l’ami des truands et des gangsters...
Dans son édition du 23 au 29 novembre 2000, le magazine français VSD publie un article explosif de trois pages consacrés aux révélations posthumes de Jean-Charles Willoquet, truand hors série des années 70, qui mettent gravement en cause Patrick Devedjian.
Nous vous livrons telles qu’elles ont été publiées les révélations de ce gangster. Voyage édifiant au pays des malfrats...
Celui que l’on désignait alors comme l’ennemi public n°1 en France, relate d’abord dans ses "mémoires" les circonstances dans lesquelles il a contacté pour la première fois l’avocat arménien : "Fin 1974, alors que j’étais incarcéré à la Santé et que j’avais la ferme intention de m’évader, un de mes amis m’a conseillé de désigner Patrick Devedjian comme avocat, qu’il me serait très utile. (...) En avril 1975, mon ex-beau-frère, Patrick Langlois, a essayé de s’évader du palais de justice, cela alors qu’étant dans le cabinet du juge d’instruction, il avait demandé à aller aux toilettes. Un pistolet avait été déposé dans les cabinets par Patrick Devedjian". "En mai 1975, poursuit Willoquet, Patrick Devedjian devait m’apporter 3 calibres et 2 grenades à la Santé. Il avait été convenu que je le rétribuerais après l’évasion. D’ailleurs, il devait toucher une part sur une affaire dont il m’avait donné quelques tuyaux. Il s’agissait de braquer la paie de l’Imprimerie nationale, rue Lecourbe, dans le 15ème arrondissement". Mais la tentative d’évasion n’est pas menée à son terme précise VSD. Le truand réussira néanmoins à s’évader en juillet 1975 dans d’autres circonstances et reprendra le projet de hold-up de l’Imprimerie nationale. "Fin septembre 1975, je suis allé chez Patrick Devedjian pour prendre possession d’un passeport belge, vierge, qu’un de mes amis avait mis de côté chez lui, affirme Willoquet dans ses écrits. Et pour qu’il me donne tous les détails du braquage, me fournisse le plan des lieux comme cela avait été convenu. Comme il y avait du monde chez lui, j’ai préféré ne pas m’attarder. Je lui fis seulement part des raisons de ma visite et lui dis que je reviendrais. Avant de partir, il me remit le passeport. Nous nous sommes revus quelques jours plus tard, mais par précaution, je ne suis pas allé chez lui ; avec la Mercedes 280 que j’avais à cette époque, je me suis mis en attente à proximité de son domicile dont je surveillais l’immeuble. Vers midi, Patrick Devedjian en est sorti. Aussitôt j’ai avancé la Mercedes jusqu’à sa hauteur et me suis arrêté en l’appelant. Mon ami Dominique Gautier, qui m’accompagnait, a ouvert la porte arrière et j’ai intimé à Patrick Devedjian l’ordre de monter. Ce qu’il a fait. J’ai alors dirigé la voiture vers un square, avec parking, pour que nous puissions discuter tranquillement. Je me suis fait expliquer en détail l’affaire du braquage. N’ayant pas de plan sur lui, il me proposa de retourner à son domicile le chercher, ce à quoi je me refusai. Il m’a alors dessiné le plan de mémoire sur une feuille de papier". Plus loin, Willoquet précise : "L’argent était apporté par la Brink’s jusqu’aux bureaux du rez-de-chaussée. Dans un des bureaux, il y avait plusieurs employés et il y avait un système d’alarme (pédale) au pied. Avec mon ami Dominique, nous sommes allés surveiller l’arrivée du fourgon blindé. Comme il y avait un café juste en face de l’Imprimerie nationale, il était facile de surveiller sans se faire remarquer. Tout se déroulait comme Patrick Devedjian l’avait expliqué. Nous décidâmes de passer à l’action en novembre. Malheureusement, mon ami Dominique se fit arrêter à Reims, ce qui compromettait la réalisation du braquage". Le malfrat finit par renoncer à "l’affaire".
Willoquet meurt criblé de balles en 1989, en France, dans un cambriolage qui tourne mal. Quant à son ancien complice, Patrick Devedjian, au moment où l’article de VSD a été publié, il a bien évidemment nié les faits qui lui étaient reprochés. Parole de truand contre parole de truand, sauf que l’un était mort depuis plus de dix ans, l’autre, vivant, était et est encore député-maire et porte-parole d’un important parti politique français. La donne était faussée, l’affaire a été enterrée.
Pour affiner le portrait de Devedjian, nous aurions pu encore évoquer les méthodes peu orthodoxes employées par ses sbires lors des élections municipales à Antony dans le but de museler les candidats rivaux. Agressions physiques, menaces et intimidations, tout y passe. Ainsi, dans les années 80, les dirigeants de la radio Fréquence Libre recevaient de manière systématique, à la veille de chaque élection, des menaces à peine voilées de la part des sympathisants de Devedjian. Mais au vu du curriculum vitae du personnage, cela n’a plus rien d’étonnant.
Au final, que peut-on dire de plus sur ce sinistre personnage ? L’ex-militant néo-fasciste Devedjian, l’ami des truands et des terroristes arméniens, ne porte pas les Turcs et les amis de la Turquie dans son coeur ? Grand bien lui fasse. Sa haine nous honore et fait notre fierté. Nous savons ce qu’il a été, ce qu’il est, et ce qu’il fait, et à ce titre nous n’aurons de cesse de le combattre, lui et ses semblables.
Lire également :
“Génération facho”, article paru dans Libération (08.02.05)

À la limite, il est possible de voir le rouage de la justice Suisse actuelle qui condamne Perinçek non pas comme faisant partie d’un projet impérialiste mais plus proche d’un projet ethnocentriste ! Le Pr. Tournesol l’a même dit à une époque qu’au centre de l’univers se trouvait le monde et que l’Arménie était le centre du monde !
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MessagePosté le: 15 Mar 2007 0:25    Sujet du message: Répondre en citant

Référer au ‘diviser pour régner" de Machiavel aide à faire la transition vers comment que la France mène sa lutte contre le terrorisme ! Là, les événements se déroulent en France et les diviseurs des diviseurs sont peut-être même installés dans les hautes fonctions françaises ! Cela ne nous éloigne pas du sujet, même qu’on y est très fortement relié, puisque l’adage ‘l’ennemie de mon ennemie est mon ami’ y revient fort bien à la surface!
La question est claire ! Pourquoi un français d’origine arménienne arrivée aux rouages de l’état Français avec sa haine avouée des turcs n’exploiterait pas le filon kurde !?
Voilà, bonne lecture, et voyez où en est la pauvre France avec le fils de chamelier devenu le bras droit de Sarkozy –actuel ministre de l’intérieur, candidat aux présidentiels !

Citation:
Turquie-Terrorisme kurde : la France échoue dans la lutte contre le PKK, par Axel Gérard
Publié le 13 mars 2007
Les autorités européennes sentent bien qu’il faut "faire quelque chose" contre les réseaux criminels dirigés par le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK, séparatistes kurdes armés de Turquie) qui finance ainsi ses attentats meurtriers et ses campagnes de violence en Turquie. Mais c’est pourtant le laxisme qui prédomine dans les politiques européennes en matière lutte antiterroriste. Même lorsqu’il s’agit de protéger ses propres populations du trafic de drogue, les pays européens semblent encore peu motivés pour mener une lutte efficace contre le PKK.
Durant plus de 20 ans, la position officieuse des pays occidentaux vis-à-vis du PKK a été de laisser sur leur sol une grande marge de manoeuvre à cette organisation terroriste tant que les attentats perpétrés par celle-ci ne visaient que les Turcs, les citoyens européens d’origine turque, et les intérêts de la Turquie (cocktails Molotov contre les ambassades et consulats, racket des commerçants d’origine turque et kurde...).
Les opérations menées contre le PKK en France en février dernier [1] ont laissé croire que les pays européens s’étaient enfin décidés à empêcher que leur territoire ne serve de base arrière pour toutes sortes d’actions clandestines destinées à financer le meurtre de civils en Turquie. C’est du moins ainsi que les démocrates ont interprété l’initiative de la France, mais la tournure prise par les événements a finalement montré que rien n’avait changé et que le PKK était toujours aussi libre d’agir en toute impunité.
L’opération policière contre des associations servant de couverture aux activités criminelles du PKK en France s’était soldée par l’arrestation de 14 personnes, dont Riza Altun, responsable au niveau européen de l’organisation terroriste, et Nedim Sever, autre cadre de premier plan du PKK. A la demande de la police française, Canan Kurtyilmaz, présentée comme la numéro 1 de l’organisation terroriste en Europe [2] et arrêtée en Belgique le 5 février, avait par ailleurs été livrée à la France.
Mais au fil de l’enquête sur le trafic de drogue et le blanchiment d’argent auxquels se livre depuis des années le PKK en France, il s’est avéré que les terroristes arrêtés entretenaient des relations étroites et régulières avec un service secret français [3], la Direction de la Surveillance du Territoire (DST). Attila Balikci, un des militants mis en examen, a ainsi expliqué au juge Thierry Fragnoli qu’il était, depuis 2002, l’intermédiaire entre la DST et Riza Altun, responsable politique du PKK en France. Ces contacts ont aussi été évoqués par Canan Kurtyilmaz qui, pour sa part, a finalement été placée sous simple contrôle judiciaire par un juge des libertés et de la détention (JLD), à la stupéfaction des juges antiterroristes et du parquet, qui a fait appel.
Balikci avait également impliqué Patrick Devedjian [4] avec lequel il a déclaré avoir eu plusieurs entretiens [5]. Patrick Devedjian, tristement connu pour ses prises de position ouvertement turcophobes [6] entretient depuis des années -et ne s’en cache pas- des relations très étroites avec les milieux ultra-nationalistes arméniens de France, tout particulièrement avec l’Asala [7] (organisation terroriste arménienne responsable de plusieurs attentats contre des Turcs en France ; un attentat contre les bureaux de la Turkish Airlines à l’aéroport d’Orly dans les années 1980 a fait de nombreuses victimes civiles : Devedjian [8] a été l’avocat des assassins qu’il a défendus par adhésion à leur idéologie raciste et meurtrière) et la FRA-Dashnaksoutioune, parti d’extrême droite national-socialiste arménien qui exerce une influence déterminante sur la diaspora arménienne dans le monde, particulièrement en France. [9]
Me Jean-Louis Malterre, avocat de Atilla Balikci a déclaré : "Jusqu’à leurs arrestations, les activités de ces gens étaient parfaitement connues. Certains pointaient à la Préfecture pour une autorisation provisoire de séjour, des contacts réguliers existaient avec les autorités. Et voilà qu’on les criminalise du jour au lendemain !"
Interrogée par les journalistes français, la DST a confirmé avoir eu des contacts avec les membres du PKK, "afin de prévenir toute activité subversive". Patrick Devedjian, de son côté, a admis avoir rencontré ces personnes de manière régulière mais a prétendu s’être entretenu avec elles dans le cadre de "rencontres avec des associations culturelles". Il a toutefois refusé de révéler le véritable contenu de ces discussions.
Cette opération policière qui a porté au grand jour les relations suivies entres le PKK, les milieux du renseignement français et certains cercles politiques farouchement turcophobes, s’est finalement transformée en un fiasco judiciaire. La France se retrouve aujourd’hui dans une situation plus qu’embarassante. En Turquie, l’affaire a eu un énorme écho : le peuple turc peine à comprendre comment les autorités françaises ont pu laisser une telle liberté d’action à une organisation terroriste qui, depuis des décennies, a tué et assassiné des milliers de civils, enseignants et militaires de toutes origines. Et l’incompréhension perdure puisque les activistes du PKK arrêtés début février ont finalement été remis en liberté [10] et les demandes d’extradition de la Turquie refusées.
Le PKK figure pourtant sur la liste noire des organisations terroristes établie par l’Union Européenne. La justice française le sait, elle qui a rendu illégale en 1993 les activités du PKK sur le territoire français. Alors, comment expliquer cette débâcle judiciaire ? L’atmosphère étouffante et résolument anti-turque qui règne en ce moment en France ? Le malaise devant la compromission des services secrets français avec le terrorisme kurde ? La peur de voir éclater une nouvelle campagne de violences du PKK en France ?
Les questions restent posées. Le fait est que la France a raté une occasion de démontrer sa détermination à lutter contre le terrorisme international. Il y avait là une opportunité pour mettre un terme définitif au laxisme invraisemblable et criminel dont bénéficie le PKK depuis plusieurs années dans l’Hexagone, qui sert de base logistique pour le trafic de drogue et de clandestins mené par les terroristes kurdes.
Les racketteurs du PKK pourront donc continuer leurs basses besognes en France. L’argent collecté servira à acheter fusils, bombes, mines et autres grenades qui tueront en Turquie des femmes, des enfants et des vieillards. En France, dans nos villes et dans nos quartiers, les activités criminelles du PKK se poursuivront, et ce, sous le regard bienveillant de certains élus turcophobes. Le terrorisme et le racisme anti-turc semblent encore avoir de beaux jours devant eux en terre de France.
Par Axel Gérard

Patrick Devedjian rencontre un membre PKK pour des questions culturelles. Il s’intèresse maintenant à la culture kurde !
Citation:
Un membre du PKK interpelé joue la carte "Patrick Devedjian" (France / Turquie) Publié le 13 février 2007
Le bras droit de Sarkozy, Patrick Devedjian, lié à des terroristes ?
Après la révélation sur ses liens avec les groupes d’extrême droite durant ses années étudiantes, son implication auprès de plusieurs mouvements nationalistes arméniens aux côtés d’Ara Toranian et son rôle, par conviction, d’avocat des terroristes de l’ASALA qui avaient fait exploser une bombe à l’aéroport d’Orly en 1983 au guichet de la compagnie aérienne turque, aujourd’hui Patrick Devedjian, le plus turcophobe des français se trouve impliqué dans une affaire de terrorisme anti-turc.
Le nom de Patrick Devedjian est remontée à la surface suite à l’arrestation, la semaine dernière, de 13 activistes du PKK (groupe terroriste) en région parisienne.
Attila Bakici, l’un des Kurdes de Turquie mis en examen vendredi et écroués à Paris pour terrorisme a déclaré au juge avoir rencontré Patrick Devedjian en 2003. Il a expliqué au juge d’instruction qu’il avait été pendant quatre ans l’intermédiaire entre la DST et Riza Altun, également écroué vendredi.
L’activiste kurde s’est dit étonné d’être placé en garde à vue quatre jours dans le même immeuble où il avait rencontré Patrick Devedjian en 2003, dans les locaux de la sous-direction antiterroriste (SDAT), rue des Saussaies dans le VIIIe arrondissement de Paris.
Partrick Devedjian étant le bras droit de Nicolas Sarkozy, le conseiller politique de ce dernier a prétendu n’avoir jamais rencontré de délégation du PKK. « J’ai souvent reçu des délégations kurdes mais je n’ai jamais reçu de délégation du PKK en tant que telle » a-t-il déclaré.
Les activistes Kurdes démentent. Attila Bakici affirme clairement avoir été présenté à Patrick Devedjian de manière très officielle en sa qualité de « secrétaire » de Riza Altun, représentant de l’organisation séparatiste PKK en Europe.
Le conseiller politique de N.Sarkozy a indiqué qu’il s’était rendu lundi matin au "Centre culturel" kurde perquisitionné la semaine dernière et voisin du QG de campagne de Nicolas Sarkozy, très certainement dans le but d’appaiser les tensions et les éventuelles "représailles" attendues par les activistes kurdes qui pensaient que le coup de filet était dû à la présence du QG de Nicolas Sarkozy dans le quartier. « Ils m’ont dit que c’était à cause de Nicolas Sarkozy qu’il y a eu ce coup de filet. Je leur ai dit que non, que c’était sur commission rogatoire d’un juge d’instruction et que la police est tenue de l’exécuter », a-t-il dit.
Le PKK ("Parti des travailleurs du Kurdistan") est inscrite sur la liste des organisations terroristes de l’Union Européenne, des Etats-Unis et de la Turquie entre autres.



Citation:
Devedjian : contre la Turquie, tous les mensonges sont permis
Publié le 13 octobre 2006
L’Assemblée nationale française a finalement voté jeudi 12 octobre la très controversée loi de censure qui prévoit de lourdes amendes et une peine de prison pour toute contestation publique de la thèse arménienne de "génocide". Durant le simulacre de discussion parlementaire, les défenseurs de ce texte liberticide ont égrené les poncifs de la propagande arménienne pour justifier l’inacceptable. L’avocat de l’Asala, Patrick Devedjian, s’est notamment illustré par ses désormais traditionnelles envolées turcophobes.

L’impunité avec laquelle Devedjian a pu salir, depuis la tribune de l’Assemblée, l’honneur de la Turquie et la _ mémoire des centaines de milliers de Turcs exterminés par les Arméniens en 1914-1922 laisse présager des jours bien sombres pour les Turcs de France.

Le discours de Devedjian, répété ad nauseam depuis des mois et repris par les vitrines en France du parti national-socialiste arménien (Dachaktsoutioune), justifie à lui seul les craintes de la communauté turque, dont l’exaspération à se voir constamment stigmatisée par des élus autistes ne devrait pas être sous-estimée. Ce discours nauséabond suffit en outre à prouver que le différend turco-arménien doit plus que jamais sortir du champ politique pour regagner le giron de la recherche historique, qu’il n’aurait jamais dû quitter. En l’espèce, les propos de Devedjian relèvent de l’intoxication et s’adressent avant tout à un public non informé des réelles évolutions en Turquie. Il convient aujourd’hui de rétablir les faits et de répondre à ce député dont les diatribes aux relents racistes déshonorent la Représentation Nationale française.

Le texte (voir ci-après) que le député UMP devait prononcer à l’Assemblée nationale le 18 mai dernier pour défendre le projet de loi de censure est un modèle de manipulation et de propagande mensongère. Cette intervention avait été finalement annulée suite à la levée de la séance parlementaire, avant la fin du débat. Elle n’en reste pas moins un cas d’école. Décryptage...

La première approximation à corriger est celle de l’unanimité supposée avec laquelle l’Assemblée nationale aurait « reconnu » le « génocide » arménien en janvier 2001. Unanimité, certes, mais de la trentaine de députés présents dans l’hémicycle. L’écrasante majorité des parlementaires (soit plus de 500 élus) ont préféré ne pas s’associer au vote. Devedjian, naturellement, ne s’embarrasse pas de tels détails. Pas un mot non plus des nombreuses voix qui, en France, parmi les élus, les intellectuels, les historiens et les journalistes, se sont élevées contre cette « reconnaissance », dont « l’évidence » n’allait de soi que pour les seuls lobbyistes arméniens. Une « évidence » que les 500 000 électeurs français d’origine arménienne se sont d’ailleurs empressés de rappeler à leurs élus à deux mois d’échéances électorales à l’issue incertaine.

Devedjian révèle par ailleurs sa très singulière interprétation des « faits » historiques. Par exemple, utiliser des citations de 1919 pour prétendre que leurs auteurs avaient dès cette époque « reconnu » le « génocide » arménien, voilà qui laisse perplexe. Faut-il rappeler que le concept de génocide n’a vu le jour qu’en 1944, pour décrire et qualifier l’extermination méthodique et industrielle des Juifs d’Europe par l’Etat nazi ? Chez Monsieur le député, l’anachronisme et la distorsion des faits servent manifestement de « rigueur intellectuelle ».

En parlant de « faits », en voici un qui atteste, selon lui, du « génocide ». Le petit nombre d’Arméniens vivant encore en Turquie, mis en perspective avec les "2.5 millions" [1] d’Arméniens que comptait l’Empire ottoman au début du 20ème siècle, ferait office de « preuve ». Outre le fait que tous les historiens sérieux s’accordent à dire qu’il n’y avait pas plus de 1.5 millions d’Arméniens en Anatolie en 1915, Devedjian occulte allégrement les 4 à 5 millions d’Arméniens de la diaspora qui, dans leur écrasante majorité, sont les descendants directs des Arméniens ottomans. Silence aussi sur les dizaines de milliers d’Arméniens qui, durant la guerre, ont quitté l’Empire ottoman pour rejoindre la Russie tsariste.

« Les événements ont tous commencé le même jour, simultanément dans toute la Turquie : le 24 avril 1915 » nous dit encore l’avocat Devedjian qui, il n’y a pas si longtemps, qualifiait de « résistants » les assassins de l’Asala, responsables d’un carnage à l’aéroport d’Orly en 1983 [2] et de la mort de dizaines de diplomates turcs à travers le monde. Ce qu’il omet de dire, en revanche, c’est que les Arméniens, par dizaines de milliers, et parmi eux des députés qui siégeaient au Parlement ottoman, ont rejoint dès 1914 les rangs de l’armée russe et ont combattu aux avant-postes contre les Turcs, leurs frères d’hier. Et ce sont des Arméniens qui l’affirment, non sans une fierté morbide :

« Dans la campagne du Caucase, les comités arméniens ont brillamment rehaussé la gloire des Russes. Ce sont les soldats d’Antranik qui prirent Saray et Bachkalé pour les Russes. L’assaut contre Beyazit a également été donné par les troupes d’Antranik et ce sont les volontaires arméniens sous les ordres de Samson qui, empêchant le mouvement tournant des Turcs dans l’Azerbaïdjan, ont sauvé les Russes d’un sanglant échec. Le Novoïe Vremia, le plus important des journaux russes, mentionne avec éloges l’amour des Arméniens pour les Russes et la Chrétienté (...) Le grand combat que soutiennent aujourd’hui les Arméniens, les sacrifices qu’ils s’imposent pour la cause russe, leur civilisation passée, leur gagneront l’estime générale (...) ».
Lettre du ’Comité Yervantoni’ parue dans le journal arménien Asparez (publié aux Etats-Unis), n°350, édition du 23 avril 1915

« La race turque, funeste et traîtresse, attaque une fois encore, mais avec plus de violence, l’un des plus purs et meilleurs peuples de la race aryenne. Ces luttes, qui continuent depuis des siècles sous différentes formes, ne sont autres que l’assaut d’une nation restée dans les ténèbres contre une autre qui, ayant déjà parcouru le cycle des progrès sociaux, s’avance vers la lumière. (...) Ou nous, ou eux ! Cette lutte ne date ni d’une année ni d’un siècle. La nation arménienne a toujours bravement résisté à cette race qui a eu comme ligne de conduite la trahison et le crime. Le monde doit être débarrassé de ce fléau et, pour le repos et la tranquillité de l’univers, la nation turque doit être supprimée. Nous attendons la tête haute et armés de la foi en la victoire. »
Article paru dans le journal arménien Hayasdan (’Arménie’, publié à Sofia), n°56, édition du 19 août 1914

« En 1894, Monsieur Cambon, Ambassadeur de France à Constantinople, disait qu’il était impossible de trouver une solution à la Question arménienne. On ne peut en effet imaginer de solution pour cette question, la plus importante de toutes celles surgies en Turquie. La lutte entre Turcs et Arméniens a un caractère qui lui est propre. Les Arméniens savent qu’ils ne pourront réaliser leurs aspirations nationales en restant soumis aux Turcs. La situation actuelle ne provient ni de la mentalité tyrannique et sanguinaire d’Abdul Hamid, ni des théories chauvinistes des Jeunes-Turcs ; elle est la conséquence logique du principe du maintien de l’Empire ottoman. (...) Les Arméniens sont disséminés dans l’Océan islamique et clapotent au milieu de ses vagues. (...) D’un autre côté, les Turcs savent très bien que, tant qu’il y aura des Arméniens à l’intérieur des frontières ottomanes, l’intégrité de l’Empire sera toujours menacée. Au péril russe d’hier succède aujourd’hui le péril anglais. Les Arméniens sont les éclaireurs de l’ennemi en embuscade qui attend l’occasion d’attaquer. Vu cette situation, la solution de la question ne peut être que la suivante : ou les Turcs dehors, ou les Arméniens ! »
Article paru dans la revue arménienne Armenia (publiée à Turin), dans son numéro de juin 1914 [3]

L’engagement arménien est tel que la ville de Van tombe au début de 1915. Les Arméniens y font « place nette » avant de la remettre aux Russes. Le journal arménien Gotchnak (publié aux Etats-Unis), dans son édition du 24 mai 1915, fera ce commentaire laconique : « Il ne reste plus que 1 500 Turcs à Van, le reste ayant été exterminé ». Pour donner une idée de l’ampleur du massacre perpétré par les Arméniens, on rappellera que le Quai d’Orsay, dans son Livre Jaune, évaluait à 250 000 le nombre des Musulmans à Van en 1892. [4]

C’est donc dans ce contexte que les autorités ottomanes décident d’arrêter les leaders nationalistes arméniens le 24 avril 1915. Comment interpréter alors le silence de Devedjian sur tous ces faits, sur tous ces événements qui, inévitablement, apportent un tout autre éclairage sur ce fameux 24 avril ? D’autant que, pendant toute la durée de la guerre, les autorités ottomanes maintiendront à leurs postes des milliers de fonctionnaires arméniens, dans les administrations de province comme dans la haute fonction publique. Ces derniers continueront de servir l’Etat ottoman jusqu’à sa chute et, comme des dizaines de milliers de leurs compatriotes arméniens, ne seront à aucun moment inquiétés ni soumis aux transferts de population ordonnés par Istanbul. Ces déplacements forcés, contrairement aux affirmations de Devedjian, ne concernaient pas l’ensemble des Arméniens et n’avaient pas de caractère systématique.

En 1919, Istanbul est occupé par les Alliés victorieux, lesquels s’emploient à dépecer l’Anatolie et commandent aux autorités turques collaborationnistes de régler leurs comptes aux ennemis d’hier, les dirigeants Jeunes Turcs, Talaat, Enver et Cemal, qui ont entraîné l’Empire ottoman dans la guerre. Les spécialistes sont unanimes pour mettre en doute l’impartialité des arrêts et condamnations rendus alors par la justice turque. [5] De là à dire que cette même justice a établi la planification du « génocide », il y a un gouffre que Devedjian n’hésite pas à franchir.

A la demande des dirigeants arméniens de l’époque, un autre procès fut même organisé à Malte par les Anglais contre quelque 150 prisonniers politiques et militaires ottomans. Durant des mois, les enquéteurs britanniques passèrent au crible les archives ottomanes à la recherche de preuve impliquant la responsabilité de l’Etat ottoman dans les massacres subis par les Arméniens. L’enquête fut un fiasco et le procès se termina par un non-lieu.

Une autre manipulation de l’auteur consiste à citer le « Livre Bleu » et les « Mémoires de l’Ambassadeur Morgenthau » [6], alors que la recherche historique a démontré leur caractère éminemment propagandiste et anti-turc. La ficelle est si grosse qu’on y verrait sans mal une insulte à l’intelligence. Sans chercher bien loin, Arnold Toynbee, l’auteur du « Livre Bleu » britannique, a lui-même reconnu dans l’un de ses ouvrages qu’il s’était fourvoyé. [7]

Quant à la reconnaissance du « génocide » par les « plus hautes autorités morales ou politiques », Devedjian fait preuve là encore d’une bien curieuse amnésie. Le Prix Nobel de la Paix, Shimon Peres, alors ministre israélien des Affaires étrangères, a pourtant fait cette déclaration en avril 2001 : « Nous rejetons les tentatives de créer une similarité entre l’Holocauste juif et les allégations arméniennes. Rien de comparable à l’Holocauste n’a eu lieu. Ce qu’ont enduré les Arméniens est une tragédie mais pas un génocide ». [8] L’ambassadrice d’Israël en Arménie, Rivka Cohen, enfonça le clou le 8 février 2002 lors d’une conférence de presse à Erevan : « Il est inacceptable de dresser une comparaison entre la tragédie vécue par le peuple arménien et l’Holocauste ».

Autre fait d’importance et nouvel « oubli » de Devedjian : un membre éminent de l’Union européenne, le Royaume-Uni, a maintes fois récusé les allégations de « génocide » arménien. « Le gouvernement (britannique) de l’époque a condamné les massacres de 1915 et le gouvernement actuel partage cette position. Mais aucun gouvernement, ni celui-ci, ni ceux qui l’ont précédé, n’ont jugé les preuves existantes suffisamment convaincantes pour persuader les différents gouvernements que ces événements devaient être qualifiés de génocide conformément à la définition qu’en donne la convention de 1948 des Nations unies sur le génocide ». [9] Position confirmée par Thorda Abbott-Watt, ambassadrice de Grande-Bretagne en Arménie, lors d’une conférence de presse à Erevan le 20 janvier 2004 [10], et par le Foreign Office, dont une lettre fut publiée dans le journal arménien The California Courrier le 6 mai de la même année. [11]

Si la « reconnaissance » du « génocide » arménien relève des valeurs européennes, comme se plaît à le répéter l’avocat Devedjian, alors la Grande-Bretagne, pas plus que la Turquie, n’est européenne. On se demande dès lors pourquoi les groupes de pression arméniens, si prompts à fustiger le « négationnisme » d’Ankara, gardent un silence assourdissant devant les prises de position répétées de Londres. Pourquoi l’UMP, qui monte à ce point en épingle la question arménienne, ne demande-t-elle pas l’exclusion du Royaume-Uni de l’Union européenne ?

Les historiens, enfin, auraient « tranché la question depuis longtemps ». Puisque Devedjian le dit, il faut donc refuser le titre d’historien à messieurs Gilles Veinstein [12], professeur au Collège de France, et Bernard Lewis [13], professeur émérite à l’Université de Princeton (USA), deux spécialistes réputés de la Turquie et de l’Empire ottoman, reconnus par leurs pairs dans le monde entier, qui ont clairement réfuté la thèse du « génocide » arménien dans des articles parus en France. Plusieurs dizaines de leurs confrères, signataires d’une pétition adressée au Congrès américain, se sont prononcés dans le même sens [14]. Devedjian aurait dû préciser que ce sont les historiens arméniens, et eux seuls, qui ont depuis longtemps « tranché la question ». Car, à l’instar du collectif « Liberté pour l’Histoire », qui rassemble plus de 700 historiens et chercheurs français, la majorité des spécialistes de l’histoire ottomane n’expriment rien d’autre que leur droit à émettre des doutes et des réserves face à la thèse du « génocide ».

La question des archives, soulevée par le député, prend un relief intéressant quand on sait que l’Arménie refuse toujours aux chercheurs turcs l’accès à ses documents. Le dernier Turc, qui est d’ailleurs le seul à ce jour, à avoir pu se rendre à Erevan pour y effectuer des recherches, a fini dans les geôles arméniennes. Il doit sa libération à l’intervention de la Turquie et à la pression des organisations des droits de l’homme. [15] L’implication d’Ankara mérite d’autant plus d’être soulignée que ledit chercheur était un partisan déclaré de la thèse du « génocide » !

On se demande en outre pourquoi la Fédération Révolutionnaire Arménienne (Dachnaktsoutioune) refuse toujours d’ouvrir aux historiens ses archives secrètes conservées aux Etats-Unis. La Turquie, elle, le proclame depuis des années : ses archives sont grandes ouvertes. Elle a d’ailleurs récemment invité les historiens arméniens à venir y travailler dans le cadre d’une commission qu’Erevan et Ankara pourraient conjointement mettre en place afin de faire toute la lumière sur les événements de 1914-1922. Une proposition que le député préfère évidemment éluder dans son discours.

L’avocat Devedjian, qui a assuré la défense des terroristes arméniens lors de leur procès, invoque enfin la paix civile pour justifier l’adoption d’une loi de censure. Un rappel s’impose manifestement. C’est bien en France que des diplomates turcs et des civils innocents ont été pris en otages et assassinés par l’Asala. C’est bien en France que des historiens, tel Gilles Veinstein, ont été physiquement agressés et menacés de mort par des militants arméniens. C’est bien en France, à Lyon, que des manifestants turcs pacifiques ont été pris à parti par des activistes arméniens (jets de projectiles, menaces et insultes), comme l’ont attesté les policiers sur place. Sur Internet, ce sont bien les forums de discussion franco-arméniens qui propagent sans être inquiétés les discours racistes et turcophobes les plus haineux. Ce sont les Arméniens qui, en France, ont fait coulé du sang turc, pas l’inverse ! Oui, la paix civile est clairement menacée : par la turcophobie ouvertement affichée, pour ne pas dire revendiquée, et les outrances verbales des groupes de pression arméniens. Les « ferments d’affrontement » sont à chercher dans cette intransigeance arménienne, pas ailleurs. Et il devient urgent que les pouvoirs publics prennent la mesure du problème. Les menaces qui pèsent sur les Turcs de France sont réelles et il est plus que temps de s’en soucier.

Pour conclure, Devedjian donne des leçons de démocratie à la Turquie, lui qui n’a jamais dissimulé ses sympathies pour l’Asala. Et, comme à l’accoutumée, la leçon se mâtine de mensonges éhontés. Ainsi, contrairement à ce qu’il affirme, les modifications du code pénal turc évoquées n’ont jamais conduit quiconque en prison : on ne compte plus en Turquie les articles publiés dans la presse ni les livres édités défendant les positions arméniennes. Comme le souligne si justement l’historien français Pierre Nora, « il est aujourd’hui plus facile de débattre de la question arménienne à Istanbul qu’à Paris ». [16] De même, le « colloque d’historiens turcs indépendants » que cite Devedjian n’a pas été interdit : il a bel et bien eu lieu à Istanbul du 23 au 25 septembre 2005... avec le soutien et à la demande des autorités turques !

Au final, les petites manœuvres de Devedjian ne résistent pas à cette réalité : ce sont les Arméniens qui fuient le dialogue et le débat avec les Turcs. La France, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, ainsi que les plus hautes autorités européennes, ont toutes salué la proposition faite par la Turquie de constituer avec l’Arménie une commission mixte d’experts pour étudier la tragédie de 1914-1922. Qui se défile aujourd’hui et pourquoi ? C’est à cette question que Devedjian aurait été bien inspiré de répondre.

Et c’est au rapprochement turco-arménien que la France devrait consacrer ses efforts, et non à la stigmatisation permanente de la Turquie. Car la proposition de loi qui a été votée le 12 octobre n’a rien d’amical et ne reflète nullement une démarche respectueuse et constructive. En conséquence, personne ne doit s’attendre à ce que la nation turque accepte sans réagir ce qui s’apparente, ni plus ni moins, à une provocation. Si rien n’est fait pour éviter l’irréparable, à savoir la promulgation de cette loi de censure, les relations et la vieille amitié entre la France et la Turquie s’en trouveront très profondément et durablement meurtries. Quant au fossé déjà existant entre Turcs et Arméniens de France, il se creusera jusqu’à atteindre le point de non retour. Qu’on se le dise, en votant cette loi de censure, l’Assemblée nationale ne fait rien d’autre que de semer les graines de la discorde, de l’inimitié et de la rancœur.

L’équipe de Tête de Turc
12.10.2006

Intervention prévue de Patrick Devedjian le 18 mai 2006 à l’Assemblée Nationale sur la proposition de loi sur le "négationnisme du génocide arménien" mais annulée suite à la levée de séance avant la fin du débat

Je me suis résolu après bien des scrupules à soutenir les propositions tendant à conférer un caractère pénal au négationnisme du génocide arménien. Mes réticences venaient d’un profond attachement à la liberté d’expression. Mais surtout, le génocide arménien me parait d’une telle évidence et sa négation si déshonorante et dangereuse pour la paix civile, que les considérations pénales me paraissaient inutiles.

Le génocide arménien est une évidence

Je n’ai pas besoin de l’expliquer à l’Assemblée nationale puisqu’elle a reconnu à l’unanimité cette évidence. Mais il n’en demeure pas moins que bien des réserves s’expliquent par le soupçon que le vote ait été complaisant. La Turquie la première ne l’explique que par des raisons électoralistes. Tout le débat sur l’histoire procède en réalité d’une contestation larvée de la qualification de génocide. L’AFP elle-même, dans ses dépêches, installe une fausse symétrie entre une prétendue thèse arménienne et une thèse turque. Elle n’oserait pas agir de la même façon pour l’holocauste. Pourquoi cette différence de traitement ? La thèse négationniste est qu’il y aurait certes eu des massacres dus à la guerre ou à la trahison des Arméniens mais jamais il n’y aurait eu de planification ou de préméditation.

Pourtant, les faits parlent d’eux-mêmes.

Ils ne restent qu’environ 50.000 Arméniens en Turquie, dans ce pays qui est leur berceau, alors qu’en 1915, avant le génocide, on en dénombrait 2,5 millions. Les événements ont tous commencé le même jour, simultanément dans toute la Turquie : le 24 avril 1915.

Pourtant, il a été reconnu comme un génocide par les auteurs eux-mêmes et par leurs complices :

- Le général allemand Fritz Bronsart von Schellendorf, chef d’état-major du quartier général ottoman écrit le 10 février 1919 : "De fait, l’Arménien est comme le Juif, un parasite égaré hors des frontières de sa patrie, suçant la moelle du peuple qui l’accueille. Chaque année, ils abandonnent leur terre natale - comme les Juifs polonais qui émigrent en Allemagne - pour s’engager dans les métiers de l’usure. C’est de là que vient la haine qui s’est déchaîné contre ce peuple désagréable sous une forme médiévale et qui a entraîné leur élimination".
- Talaat, le chef du gouvernement turc : " on nous a reproché de n’avoir pas fait parmi les Arméniens de différence entre les innocents et les coupables ; c’était impossible, car les innocents d’aujourd’hui seront peut-être les coupables de demain. (Déclaration au Berliner Taglebatt)
- Le même à l’ambassadeur des Etats-Unis : " nous ne voulons plus voir d’Arméniens en Anatolie, ils peuvent vivre dans le désert et nulle part ailleurs. "
- La justice turque elle-même crée le 23 novembre 1918 la Commission d’enquête Hasan Mazhar qui établit la planification et l’organisation de l’extermination. Ses dossiers sont transmis à la Cour martiale de Constantinople qui rend son arrêt principal le 5 juillet 1919 : Talaat, Enver, Djemal, Nazim, Chakir, organisateurs du génocide sont condamnés à mort, Chakir par contumace dont l’évasion a été organisée par l’Allemagne.

Pourtant, il a été décrit comme un génocide par tous les témoins et protagonistes :
- Winston Churchill : "En 1915, le gouvernement turc commença et mena à bonne fin sans ménagements une oeuvre infamante, le massacre et la déportation générale des Arméniens d’Asie mineure... La suppression de ce peuple sur la carte de l’Asie mineure fut à peu près aussi complète qu’elle pouvait l’être à une grande échelle... Il ne fait aucun doute que ce crime fut planifié et exécuté pour des raisons politiques." (Churchill, The world crisis : the aftermath, p.405)
- l’ambassadeur américain Henry Morganthau.
- le gouvernement anglais à travers le Livre Bleu.

Pourtant il a été reconnu par les plus hautes autorités morales ou politiques :
- Jean-Paul II le 27 septembre 2001 : " l’extermination d’un million et demi de chrétiens arméniens, au cours de ce qui a traditionnellement été appelé le premier génocide du XX° siècle, et l’anéantissement qui a suivi de milliers de personne sous l’ancien régime totalitaire sont des tragédies qui continuent de hanter la mémoire de la génération actuelle ".
- Elie Wiesel préfaçant Franz Werfel
- Le Parlement européen le 28 septembre 2005 qui " appelle la Turquie a reconnaître le génocide des Arméniens, considérant cet acte comme un préalable à l’adhésion à l’Union Européenne ".
- Les Parlements de très nombreux pays.

Je m’abstiens, bien entendu de rappeler les milliers de témoignages concordants des victimes, puisqu’en cette triste époque, ce sont les dernières personnes à pouvoir témoigner tant il est vrai qu’il suffit de les accuser de partialité pour pouvoir les rejeter.

Les historiens ont tranché la question depuis longtemps

La question du génocide n’est donc pas un fait controversé. Il est à peu près aussi certain que la prise de la Bastille. Et on ne voit pas ce que les historiens pourraient trouver qui le remette en question. Aucun historien sérieux n’a osé contester un des plus grands d’entre eux : Arnold Toynbee qui concluait : " Ce génocide fut exécuté sous le couvert de la légalité par un gouvernement qui agissait de sang froid " (Experiences).

En matière de génocide l’autorité c’est l’International Association of Genocide Scholars représentant des centaines d’historiens qui forment la majorité des historiens d’Europe et d’Amérique du Nord. Or, dans une lettre ouverte au Premier ministre turc du 13 juin 2005, elle écrit textuellement : " Nier la réalité factuelle et morale du génocide arménien relève non pas de l’étude historique mais d’une propagande destinée à affranchir les coupables de leurs responsabilités, en accusant les victimes, et en effaçant la signification morale de leurs crimes. "

Les historiens signataires de la pétition feraient peut être bien de demander à la Turquie de laisser accéder librement et réellement à toutes les archives turques de la période.

Ces mêmes pétitionnaires le disent à mots couverts, mais ils sont le plus souvent prêts aussi à permettre la négation de l’holocauste. Il est évident que la reconnaissance des deux génocides des deux guerres mondiales est destinée à suivre le même régime juridique.

Or ce n’est pas la liberté des historiens qui est en cause mais la paix civile en France. La négation de l’holocauste a la plupart du temps une vocation antisémite. Elle est destinée à l’alimenter.

De la même manière les manifestations négationnistes contre les monuments commémoratifs du génocide en France sont des ferments d’affrontement. Ces monuments sont la seule sépulture des victimes. Les souiller, les contester est vécu avec beaucoup d’indignation. A fortiori quand ces manifestations sont organisées de l’extérieur avec l’appui des autorités turques et que dans le même temps l’assassin Talaat demeure un héros national commémoré.

Le débat n’est pas historique, il est juridique et politique

- Un mois après le début du génocide, le 24 mai 1915, la France et les Alliés notifiaient à la Turquie l’engagement suivant : " En présence de ces nouveaux crimes de la Turquie contre l’humanité et la civilisation, les gouvernements alliés font savoir publiquement à la Sublime Porte qu’ils tiendront personnellement pour responsables desdits crimes tous les membres du gouvernement ottoman, ainsi que ceux de ses agents qui se trouveraient impliqués dans de pareils massacres ".
- Le traité de Sèvres établissait une protection et des réparations pour les Arméniens victimes du génocide.

Aucun des nombreux engagements de la France et des Alliès n’a été tenu.

Les victimes ont été abandonnées, parce que les Arméniens sont le symbole de la défaite turque de 1918. Le rappel du génocide est le rappel d’une humiliante défaite turque qui froisse un nationalisme exacerbé et c’est la raison pour laquelle il doit être effacé. Parmi les compagnons de Kemal Ataturk beaucoup ont participé à l’organisation du génocide. C’est aussi cela qu’elle veut dissimuler.

Le génocide n’est pas un fait historique, il est un concept juridique établi. Il est défini par l’article 211-1 du code pénal français. La loi de 2001 a reconnu que les éléments constitutifs de ce crime étaient réunis. Il ne s’agit pas aujourd’hui de dire l’histoire mais de tirer la conséquence de la loi votée. Il s’agit seulement de la faire respecter. Si le Parlement ne votait pas la mise en œuvre de la loi qu’il a votée en 2001, il dirait en fait qu’il ne croit pas à ses propres lois. Il se désavouerait lui-même.

La question du génocide est aussi une question politique avant d’être une question historique. Elle est donc bien de la compétence du Parlement. Car le négationnisme est en fait la poursuite du génocide lui-même. Un génocide réussi doit demeurer inconnu. Le négationnisme est donc le dernier acte du génocide et c’est la raison pour laquelle il ne faut pas le laisser s’organiser. Ce ne sont pas des historiens, qui ont prouvé ne pas s’intéresser au sujet, qui font l’objet de cette proposition de loi, mais des organisations nationalistes turques très actives. Le négationnisme est devenu un produit d’exportation.

A la place des pétitionnaires je m’inquiéterais de l’utilisation qui a été faite de leur signature par un gouvernement qui n’est pas démocratique.

Le nécessaire dialogue avec la Turquie

Un philosophe ancien ministre écrit que cette proposition de loi aurait le grave inconvénient de nuire à un processus de réconciliation qui aurait besoin de quelques mois grâce à un projet de commission mixte d’historiens qui saurait, dit-il, " employer les mots qui conviennent " ! Peut être faut-il rappeler au philosophe que la Turquie vient dans le même moment de modifier son code pénal pour punir de 5 ans de prison toute affirmation du génocide, qu’elle a également interdit un colloque d’historiens turcs indépendants qui voulaient parler des Arméniens dans l’Empire ottoman, que le ministre de la Justice a qualifié de traitres les historiens qui ne défendaient pas la thèse officielle, qu’il poursuit régulièrement les personnalités qui reconnaissent le génocide arménien. Je veux rappeler au philosophe que la Turquie pourrait commencer par ouvrir sa frontière avec l’Arménie, par reconnaître Chypre ou par évacuer son armée de ce territoire européen. Je ne dois rien comprendre à la philosophie, car, entre la France, les Arméniens et la Turquie, il m’avait semblé que le " mésusage du génocide arménien " était le fait des criminels et de leurs cautions plutôt que des victimes !

Le commerce franco-turc

Un mot pour les cyniques qui croient que tout est permis pour gagner de l’argent et qui nous expliquent que le commerce franco-turc va souffrir de cette loi si elle était adoptée. Je m’étonne de ces libéraux qui défendent les lois du marché mais qui pensent en même temps que les commandes s’obtiennent sur des considérations idéologiques. Cela peut mener loin...

Mais comme l’argument est resservi à chaque fois et qu’il sert d’excuse à toutes les entreprises qui n’ont pas obtenu satisfaction, je me suis procuré la note du chef des services économiques français à Ankara faisant le bilan des échanges franco turcs après la reconnaissance du génocide en 2001. En 2001 la livre turque s’est effondrée de 40%, les Arméniens n’y sont pour rien ! Mais en 2002 les exportations ont augmenté de 32%.

Le rôle de la France en Europe et dans le monde

La France est le seul pays de l’Union européenne à conditionner l’entrée de la Turquie à un vote référendaire de sa population. Le vote des Français sur le referendum de la Constitution européenne a montré qu’une des causes importantes de son rejet était le refus de voir entrer la Turquie. L’attitude non démocratique de la Turquie est une cause importante de ce rejet par la population française.

Il importe donc de montrer à la Turquie que son entrée dans l’Union européenne passe par l’abandon de son nationalisme outrancier et par sa capacité à regarder son passé en face, comme l’ont fait toutes les nations européennes. Je recommande donc à la Turquie de faire un bon usage du génocide arménien en commençant par le reconnaître. C’est ce dont veut la convaincre la présente proposition de loi en lui montrant le chemin.


Citation:
"Patrick Devedjian porte la vulgarité comme d’autres portent un chapeau"
Jean-Claude Lefort, député du Val-de-Marne, sur la chaîne de tv turque Star Tv, 14.10.2003 Publié le 2004
La haine des Turcs incarnée dans un homme : Patrick Devedjian
La respectabilité de Patrick Devedjian (dont le nom vient du turc "devedji" qui signifie "chamelier") n’est qu’une façade. L’opinion publique française ne sait rien ou si peu de ce personnage manipulateur, aujourd’hui député-maire d’Antony et porte-parole du Rassemblement pour la République (RPR). Et pour cause...
Patrick Devedjian nage en eaux troubles et l’on comprend que toute une partie de sa vie reste dans l’ombre. En effet, du grand banditisme aux milieux terroristes arméniens, en passant par des groupuscules néo-nazis français, les accointances passées et présentes de cet individu dérangent et ne peuvent que nuire à son image.
Principal activiste du lobby arménien en France, Patrick Devedjian est animé d’une hargne haineuse à l’endroit des Turcs. Le racisme de cet individu est si profond qu’il n’a pas hésité à soutenir et défendre publiquement les assassinats et attentats perpétrés par l’Asala, la tristement célèbre organisation terroriste et xénophobe arménienne, responsable, entre autres, de l’attentat d’Orly qui a fait plusieurs victimes en 1983. Or, cette haine n’a rien d’étonnant quand on regarde d’un peu plus près le passé peu honorable de Patrick Devedjian. Dès la fin des années 60, ce dernier gravitait déjà dans les milieux néo-nazis et néo-fascistes français... belle constance.
Raciste, l’individu est aussi avide. Bouffi d’ambition, Patrick Devedjian a voulu très vite afficher tous les attributs de la réussite sociale, n’hésitant pas pour ce faire à se lier au grand banditisme et à s’associer à l’ennemi public numéro un français des années 70.
Bref, il y a bien des choses à dire sur ce sinistre personnage. L’équipe de Tête de Turc lève enfin le voile...
1) Devedjian, un ancien militant néo-fasciste...
A la fin des années 60, l’extrême-droite française tente de se réorganiser après la défaite de la France en Algérie. Dans ce milieu aux contours flous et aux multiples passerelles entre groupes néo-nazis, néo-fascistes, et intégristes chrétiens, deux organisations vont à l’époque se distinguer et illustrer le "renouveau" de l’ultradroite à la française : le mouvement Europe-Action et Occident. Parmi les militants les plus actifs de ces groupuscules figure alors le jeune étudiant en droit, Patrick Devedjian.
Occident et Europe-Action invoquaient la nécessité d’une "révolution nationaliste", laquelle s’articulait autour de quelques thèmes-clés dont celui de la supériorité de l’Occident. Convaincus que "la race est en tout cas la nouvelle patrie, ’patrie charnelle’ qu’il convient de défendre avec un acharnement quasi-animal" [1], les responsables de ces organisations utilisaient le racisme biologique afin de démontrer cette supériorité de "la civilisation blanche" sur "les races inférieures, c’est-à-dire incapables, de par leurs caractéristiques psychiques héréditaires, d’accroître au-delà d’une certaine limite leur emprise et leur domination sur le milieu naturel" [2]. En conséquence, ces mouvements s’étaient faits les défenseurs de l’apartheid, des mouvements racistes de Rhodésie et du sud des Etats-Unis, tout en s’opposant au métissage et à l’immigration nord-africaine : "la politique de la porte ouverte aboutira, si elle triomphe, à recouvrir la Touraine et la Toscane, le Sussex et la Thuringe, le Vermont et la Crimée, d’une croûte de hideuses paillotes, de gourbis et de cagnas" [3]. Sans commentaire...
Le groupe Occident, dont était membre Patrick Devedjian, se démarquait de "l’intellectualisme" d’Europe-Action et préconisait l’usage de la violence. Les terrains de prédilection de cette organisation étaient les lycées et les universités où la distribution de tracts s’accompagnait, comme à la Sorbonne en mars 1966, d’affrontements musclés. Communistes et étrangers étaient les ennemis désignés de ce mouvement, qui a fini par être dissous le 1er novembre 1968 pour avoir plastiqué une librairie maoïste. Jusqu’à cette date, Occident s’agite, tonitrue, menace, et appelle ouvertement au meurtre et à la révolution nationaliste. Mais l’audience de cette organisation reste marginale : elle ne réussira à rassembler que 800 adhérents ; 800 fanatiques, dont un certain avocat d’origine arménienne...
En avril 1986, lorsque Patrick Devedjian est élu député des Hauts-de-Seine, les quotidiens L’Humanité, Libération, et Le Matin jugent nécessaire de rappeler le passé sulfureux et violent du nouveau député. Le 7 décembre 1998, dans un portrait de Devedjian publié par Libération, on pouvait lire ceci : "En 1963, Devedjian avait 19 ans, il étudiait le droit à Assas et militait à Occident. Au lycée déja, il était ’Algérie française’. ’Etre un bon Français, pour moi, à l’époque, c’était défendre une nation forte. J’avais le sentiment de l’éternel reflux des chrétiens face à l’Islam.’ De son passage à Occident, (...) il a appris que la seule logique de l’extrême droite ’c’est la guerre, le rapport de force’."
Pour l’anecdote, sachez qu’après la dissolution d’Occident, certains cadres dirigeants de cette organisation ont fondé le Groupe Union Droit (GUD), groupuscule néo-nazi qui sème encore aujourd’hui la terreur dans les milieux universitaires parisiens, et notamment à la Faculté de Droit de Paris-II Assas. D’autres rejoindront une faction fascisante baptisée Ordre Nouveau, qui elle-même donnera naissance au Front National de Jean-Marie Le Pen.
On commence à mieux comprendre la haine hystérique de Devedjian à l’égard des Turcs musulmans. Défense du Christianisme et de la "race", supériorité de la "civilisation blanche" et de l’Occident... autant de thèses terrifiantes qui ont, en d’autres temps, conduit à l’Holocauste juif et à l’Inquisition, et, s’agissant des Turcs, entraîné l’extermination de centaines de milliers des leurs en 1915-1916 par les milices arméniennes. On comprend également pourquoi Devedjian s’énerve dès qu’on lui parle de son passé. Un passé qui exhale des relents pestilentiels.
Peut-on parler d’une "erreur de jeunesse" à propos de l’adhésion de Devedjian à ces thèses monstrueuses ? Nous sommes d’avis que non. Son engagement et son militantisme actif dans l’extrême-droite arménienne prouve que l’homme n’a pas changé et qu’il reste viscéralement raciste. Force est de constater chez cet individu une permanence dans l’abomination. Haine quand tu nous tiens...

2) Devedjian, un activiste lié aux milieux terroristes et ultranationalistes arméniens...
Dans une interview accordée à l’Armenian Reporter le 6 juin 1985, Patrick Devedjian a qualifié de "résistance" (sic) les actions terroristes de l’"Armée secrète de libération de l’Arménie" (Asala), dont des membres ont été jugés et condamnés en 1985 pour un attentat à la bombe perpétré contre les bureaux de la Turkish Airlines à l’aéroport d’Orly (Paris), en juillet 1983. L’explosion avait fait alors huit morts, dont quatre Français, deux Turcs, un Suédois, un Américain, et environ 60 blessés. Et qui assura la défense des terroristes arméniens lors du procès de l’Asala qui se déroula à Paris en février-mars 1985 ? Un certain Devedjian... Etonnant ? A peine.
L’hebdomadaire turc Nokta, dans son édition du 15 au 21 août 1983, et plusieurs journaux français publiés aux mêmes dates, rappelaient que Devedjian avait annoncé l’attentat d’Orly six mois avant que celui-ci n’ait lieu. "Il va être dangereux d’utiliser la Turkish Airlines" avait lancé l’avocat arménien, plein de menace et de sous-entendu. Six mois plus tard, un carnage avait lieu dans l’aéroport parisien...
Devedjian a les mains pleines du sang des victimes de l’Asala, et celles-ci se comptent par dizaines, essentiellement des diplomates turcs et leurs familles, qui ont été exécutés pour le seul fait d’être turc. Ce ne sont ni plus ni moins que des meurtres monstrueux et racistes. Et Devedjian de parler de "résistance" ! "Tout le monde considère les membres de l’Asala comme des terroristes, moi je vois en eux des résistants !" déclarait-il dans ses plaidoiries au procès d’Orly. "Je ne considère pas que les Arméniens qui tuent des diplomates turcs soient des terroristes. Je les considère comme des activistes" affirmait-il à l’Armenian Reporter... avant de préciser sa pensée et ses objectifs, toujours dans le même journal : "A l’issue de notre combat, il sera possible de libérer les terres arméniennes en Turquie et de les réunifier, indépendamment de l’Union soviétique, avec l’actuelle Arménie. (...) Dans l’histoire, les Turcs ont déjà perdu les trois quarts de leurs territoires. Ils accepteront par la force la naissance d’une nouvelle Arménie". On peut difficilement être plus clair...
Devedjian a soutenu et défendu l’organisation raciste et terroriste de l’Asala, et continue d’entretenir des liens étroits avec les bailleurs de fonds de ce groupuscule aujourd’hui en sommeil mais susceptible d’être réactivé à tout moment : les milieux ultranationalistes arméniens. Ainsi, le 22 avril 1994, Devedjian participait à une réunion de la Fédération Révolutionnaire Arménienne, plus connue sous son nom arménien, Dachnaktsoutioune, dont les liens avec l’Asala ne sont plus à démontrer. Pour mémoire, rappelons que ce sont les comités Dachnaks qui ont orchestré les massacres massifs commis sur les populations turques en Anatolie orientale, sous l’Empire ottoman en 1915-1916.
Dans son "combat" contre les Turcs, Devedjian n’hésite pas à appliquer la fameuse règle qui veut que "les ennemis de mes ennemis sont mes amis". Connaissant maintenant le personnage, révéler que Devedjian a soutenu et soutient encore activement les terroristes kurdes du PKK ne surprendra personne. D’ailleurs, l’homme ne s’en est jamais caché. Dans l’Armenian Reporter du 6 juin 1985, il insistait clairement sur la nécessité pour les activistes arméniens de collaborer avec leurs homologues marxiste-léninistes kurdes. Il appelait de ses voeux un partenariat terroriste arméno-kurde. Il a été entendu. L’Asala a très tôt entretenu des relations étroites avec le PKK, des militants des deux organisations ayant suivi des formations identiques dans les mêmes camps d’entraînement militaire au Liban dans les années 80. De nos jours, alors que les autorités d’Erevan et la direction de l’Asala continuent d’apporter une aide logistique et financière au PKK, Devedjian et ses amis encouragent le lobby arménien à soutenir activement les associations qui servent de vitrines légales à l’organisation terroriste kurde en France ; laquelle organisation, faut-il le rappeler, est officiellement interdite sur le territoire français (mais aussi en Allemagne et en Grande-Bretagne).
Pour Devedjian, tous les moyens semblent bons pour assouvir la haine rageuse qu’il porte aux Turcs. De façon générale, on peut même affirmer que pour cet homme à l’immoralité manifeste, les méthodes importent peu, la fin justifiant amplement les moyens. L’avidité et l’ambition démesurée de ce fils de modeste immigré arménien l’ont ainsi poussé à fréquenter des gens peu recommandables. L’appât du gain et l’argent facile, des frustrations liées à son enfance ("Il a mal supporté que son père l’enferme à 11 ans au collège arménien, où il s’est retrouvé seul à ne pas parler l’arménien. Il n’aimait pas que son père lui impose l’humiliation des descentes d’huissier" Libération du 7 décembre 1998), et un ego boursouflé, expliquent peut-être pourquoi Patrick Devedjian n’a pas hésité à s’associer à l’ennemi public numéro un français des années 70 et à tisser des liens avec le grand banditisme...

3) Devedjian, l’ami des truands et des gangsters...
Dans son édition du 23 au 29 novembre 2000, le magazine français VSD publie un article explosif de trois pages consacrés aux révélations posthumes de Jean-Charles Willoquet, truand hors série des années 70, qui mettent gravement en cause Patrick Devedjian.
Nous vous livrons telles qu’elles ont été publiées les révélations de ce gangster. Voyage édifiant au pays des malfrats...
Celui que l’on désignait alors comme l’ennemi public n°1 en France, relate d’abord dans ses "mémoires" les circonstances dans lesquelles il a contacté pour la première fois l’avocat arménien : "Fin 1974, alors que j’étais incarcéré à la Santé et que j’avais la ferme intention de m’évader, un de mes amis m’a conseillé de désigner Patrick Devedjian comme avocat, qu’il me serait très utile. (...) En avril 1975, mon ex-beau-frère, Patrick Langlois, a essayé de s’évader du palais de justice, cela alors qu’étant dans le cabinet du juge d’instruction, il avait demandé à aller aux toilettes. Un pistolet avait été déposé dans les cabinets par Patrick Devedjian". "En mai 1975, poursuit Willoquet, Patrick Devedjian devait m’apporter 3 calibres et 2 grenades à la Santé. Il avait été convenu que je le rétribuerais après l’évasion. D’ailleurs, il devait toucher une part sur une affaire dont il m’avait donné quelques tuyaux. Il s’agissait de braquer la paie de l’Imprimerie nationale, rue Lecourbe, dans le 15ème arrondissement". Mais la tentative d’évasion n’est pas menée à son terme précise VSD. Le truand réussira néanmoins à s’évader en juillet 1975 dans d’autres circonstances et reprendra le projet de hold-up de l’Imprimerie nationale. "Fin septembre 1975, je suis allé chez Patrick Devedjian pour prendre possession d’un passeport belge, vierge, qu’un de mes amis avait mis de côté chez lui, affirme Willoquet dans ses écrits. Et pour qu’il me donne tous les détails du braquage, me fournisse le plan des lieux comme cela avait été convenu. Comme il y avait du monde chez lui, j’ai préféré ne pas m’attarder. Je lui fis seulement part des raisons de ma visite et lui dis que je reviendrais. Avant de partir, il me remit le passeport. Nous nous sommes revus quelques jours plus tard, mais par précaution, je ne suis pas allé chez lui ; avec la Mercedes 280 que j’avais à cette époque, je me suis mis en attente à proximité de son domicile dont je surveillais l’immeuble. Vers midi, Patrick Devedjian en est sorti. Aussitôt j’ai avancé la Mercedes jusqu’à sa hauteur et me suis arrêté en l’appelant. Mon ami Dominique Gautier, qui m’accompagnait, a ouvert la porte arrière et j’ai intimé à Patrick Devedjian l’ordre de monter. Ce qu’il a fait. J’ai alors dirigé la voiture vers un square, avec parking, pour que nous puissions discuter tranquillement. Je me suis fait expliquer en détail l’affaire du braquage. N’ayant pas de plan sur lui, il me proposa de retourner à son domicile le chercher, ce à quoi je me refusai. Il m’a alors dessiné le plan de mémoire sur une feuille de papier". Plus loin, Willoquet précise : "L’argent était apporté par la Brink’s jusqu’aux bureaux du rez-de-chaussée. Dans un des bureaux, il y avait plusieurs employés et il y avait un système d’alarme (pédale) au pied. Avec mon ami Dominique, nous sommes allés surveiller l’arrivée du fourgon blindé. Comme il y avait un café juste en face de l’Imprimerie nationale, il était facile de surveiller sans se faire remarquer. Tout se déroulait comme Patrick Devedjian l’avait expliqué. Nous décidâmes de passer à l’action en novembre. Malheureusement, mon ami Dominique se fit arrêter à Reims, ce qui compromettait la réalisation du braquage". Le malfrat finit par renoncer à "l’affaire".
Willoquet meurt criblé de balles en 1989, en France, dans un cambriolage qui tourne mal. Quant à son ancien complice, Patrick Devedjian, au moment où l’article de VSD a été publié, il a bien évidemment nié les faits qui lui étaient reprochés. Parole de truand contre parole de truand, sauf que l’un était mort depuis plus de dix ans, l’autre, vivant, était et est encore député-maire et porte-parole d’un important parti politique français. La donne était faussée, l’affaire a été enterrée.
Pour affiner le portrait de Devedjian, nous aurions pu encore évoquer les méthodes peu orthodoxes employées par ses sbires lors des élections municipales à Antony dans le but de museler les candidats rivaux. Agressions physiques, menaces et intimidations, tout y passe. Ainsi, dans les années 80, les dirigeants de la radio Fréquence Libre recevaient de manière systématique, à la veille de chaque élection, des menaces à peine voilées de la part des sympathisants de Devedjian. Mais au vu du curriculum vitae du personnage, cela n’a plus rien d’étonnant.
Au final, que peut-on dire de plus sur ce sinistre personnage ? L’ex-militant néo-fasciste Devedjian, l’ami des truands et des terroristes arméniens, ne porte pas les Turcs et les amis de la Turquie dans son coeur ? Grand bien lui fasse. Sa haine nous honore et fait notre fierté. Nous savons ce qu’il a été, ce qu’il est, et ce qu’il fait, et à ce titre nous n’aurons de cesse de le combattre, lui et ses semblables.
Lire également :
“Génération facho”, article paru dans Libération (08.02.05)

À la limite, il est possible de voir le rouage de la justice Suisse actuelle qui condamne Perinçek non pas comme faisant partie d’un projet impérialiste mais plus proche d’un projet ethnocentriste ! Le Pr. Tournesol l’a même dit à une époque qu’au centre de l’univers se trouvait le monde et que l’Arménie était le centre du monde !
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